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La réalité de l’amour (mahabba) de Dieu et de l’homme

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  • La réalité de l’amour (mahabba) de Dieu et de l’homme

    Par Yahya Michot, Textes Spirituels d'Ibn Taymiyya, n°15


    L'Encyclopédie de l'Amour en Islam de M. Chebel (1), une nouvelle traduction du Traité sur l'amour d'Avicenne (2), celle du Livre de l'amour d'al-Ghazâlî par A. Moussali (3), la réédition de la traduction du Traité de l'amour d'Ibn 'Arabî de M. Gloton (4), le dossier De l'amour et des Arabes de la revue Qantara publiée par l'IMA (5)... Quelques signes parmi d'autres de l'actualité d'un thème (6). Et une fois de plus, Ibn Taymiyya fait figure de grand absent, sinon par l'intermédiaire de son disciple Ibn Qayyim al-Jawziyya (7).
    Ce n'est pourtant pas faute d'avoir écrit sur l'amour, plusieurs passages des Textes spirituels précédents suffiraient à en témoigner (8). Les préjugés attachés à son nom ont cependant la vie dure, sans doute parce que se fondant sur les travaux les plus connus. Que l'on pense par exemple à cette affirmation totalement erronée d'H. Laoust, reprise par L. Gardet, selon laquelle l'objet de l'amour du croyant, pour Ibn Taymiyya, "ce ne sera plus Dieu considéré dans son essence et ses attributs" mais seulement l'ordre de Dieu, la Loi divine (9).

    Extraites de Le présent iraqien, s'agissant des actes des cœurs, La servitude, Les maladies des cœurs et leur guérison et d'autres écrits d'Ibn Taymiyya, la présente livraison de Textes spirituels et les deux suivantes permettront assurément de mesurer la profondeur de sa théologie de l'amour. Qu'il s'agisse de l'amour de Dieu pour l'homme ou de l'homme pour Dieu, la mahabba est une réalité, et non une métaphore, contrairement à ce que certains Docteurs du Kalâm et autres penseurs ont pu prétendre : nier cet amour, c'est nier à la fois la seigneurialité et la divinité de Dieu. Et le grand Docteur de retracer l'histoire des doctrines du refus de l'amour en Islam, d'en dénoncer les errements et d'expliquer que l'amour de Dieu est le fondement de toute action religieuse, de préciser son importance dans l'attente eschatologique des croyants et de développer un tawhîd de l'amour de Dieu incluant l'amour du Prophète, des Compagnons, etc.
    Comme la hanîfiyya, l'amour de Dieu est inscrit dans la prime nature (fitra) de chacun mais il devra s'actualiser. Or il y a à la fois une spécificité et une supériorité de l'amour musulman de Dieu : il ne peut être confondu avec les conceptions juive ou chrétienne sous peine de dénaturer l'Islam comme le font divers soufis anomistes. Cet amour musulman n'est pas non plus le 'ishq, " l'amour-désir " des philosophes. Effort (jihâd) sur le chemin de Dieu, il est, sans s'y réduire, obéissance et service d'adoration. À son sommet, il y a la khulla, l' " amitié " de Dieu qu'Abraham et Muhammad eurent le privilège de vivre pleinement.

    L'Islam, religion de l'amour ? Oui, plus et mieux que les autres religions, mais - et car - selon la seule voie du Livre et de la Tradition. Il est bon d'entendre Ibn Taymiyya rappeler ces vérités. On appréciera aussi la pertinence de sa lecture des agissements ou sentences de certains soufis.

    TRADUCTION
    (10)

    L'amour de Dieu, l'espoir du Jardin et la peur du Feu

    L'amour étant le fondement de toute action religieuse, la peur, l'espoir, etc. impliquent nécessairement l'amour et y renvoient. Celui qui espère, qui est avide, est seulement avide de quelque chose qu'il aime, non de quelque chose qu'il hait. Celui qui a peur fuit ce dont il a peur (11) afin d'atteindre ce qu'il aime. Le Très-Haut a dit : " Ceux-là, qu'ils invoquent, recherchent le moyen d'accéder à leur Seigneur - c'est à celui d'eux qui est plus proche -, espèrent Sa miséricorde et ont eur de Son tourment. Assurément, le tourment de ton Seigneur est redoutable (12) ! " Il a aussi dit : " Ceux qui croient, qui émigrent et luttent sur le chemin de Dieu, ceux-là espèrent la miséricorde de Dieu (13). "
    " Sa miséricorde " est un nom réunissant tout bien, et " Son tourment " un nom réunissant tout mal. La demeure de la miséricorde pure est le Jardin, la demeure du tourment pur le Feu. Quant au monde d'ici-bas, c'est la demeure de l'amalgame.

    La félicité la plus haute : regarder la Face de Dieu

    Même si l'espoir s'attache [seulement] à l'entrée dans le Jardin, " le Jardin " est un nom réunissant toute félicité et la [félicité] la plus haute est de regarder la Face de Dieu. Ainsi est-il [rapporté] dans le Sahîh de Muslim à propos du Prophète - Dieu prie sur lui et lui donne la paix ! -, d'après 'Abd al-Rahmân b. Abî Laylâ (14), d'après Suhayb (15), qu'il a dit : " Lorsque les Gens du Jardin entrent dans le Jardin, un héraut les interpelle : " Ô les Gens du Jardin ! Vous avez, auprès de Dieu, une promesse dont Il veut pleinement s'acquitter vis-à-vis de vous. " - " Qu'est-ce ? " diront-ils. " N'a-t-Il pas blanchi nos visages ? N'a-t-Il pas alourdi nos balances ? Ne nous a-t-Il pas fait entrer dans le Jardin ? Ne nous a-t-Il pas sauvés du Feu ? " Il enlèvera le voile et ils Le regarderont. Il ne leur aura en effet rien donné de plus aimé d'eux que Le regarder (16). " C'est cela le " plus (17) ".

    À partir de là disparaît bien évidemment la confusion [présente] dans les dires de qui dit : " Je ne T'ai pas adoré par désir de Ton Jardin, ni par peur de Ton Feu. Je T'ai seulement adoré par désir de Te voir (18) ! " Celui qui dit cela a pour opinion - lui et qui le suit - que dans ce qui est nommé " le Jardin " ne sont inclus que le manger et le boire, les vêtements et le coït, l'audition et les choses pareilles, en lesquelles on jouit des choses créées. Avec lui sont également d'accord, à ce propos, ceux qui nient la vision de Dieu - les Jahmites (19) - ou qui la confessent mais prétendent qu'on ne jouit pas de la vision même de Dieu, ainsi que le dit un groupe de Docteurs du Fiqh. Ceux-là s'accordent à dire que, dans ce qui est nommé " le Jardin " et " l'au-delà ", n'est incluse que la jouissance de choses créées. Voilà pourquoi, entendant Ses paroles " Il en est parmi vous qui veulent la vie d'ici-bas et il en est parmi vous qui veulent l'au-delà (20) ", un des shaykhs qui ont fait erreur a dit : " Et où sont ceux qui veulent Dieu ? " À propos de ces paroles du Très-Haut " Des croyants, Dieu a acheté leurs personnes et leurs biens en leur donnant le Jardin (21) ", un autre a dit : " Si les personnes et les biens [nous] valent le Jardin, quid de Le regarder ? " Tout ceci du fait qu'ils avaient pour opinion que, dans " le Jardin ", regarder [la Face de Dieu] n'est pas inclus.

    La vérité, c'est que le Jardin est la demeure réunissant toute félicité et que la [félicité] la plus haute qu'on y trouve, c'est de regarder la Face de Dieu. Cela participe de la félicité que [les serviteurs] atteignent dans le Jardin, ainsi que les textes [nous] en ont informés. Et de même pour les Gens du Feu : par rapport à leur Seigneur, ils sont sous un voile [alors qu'ils] entrent dans le Feu.
    Ceci étant (22), si celui qui tient ces dires sait ce qu'il dit, ce qu'il vise est seulement [ceci] : " Même si Tu n'avais pas créé de Feu, ou même si Tu n'avais pas créé de Jardin, il faudrait nécessairement T'adorer et il faudrait nécessairement se rapprocher de Toi et Te regarder ", ce qu'il vise ici par " le Jardin " étant ce en quoi la créature jouit.

    Le vivant n'agit point sans amour ni volonté

    Mais que le vivant, fondamentalement, agisse sans amour ni volonté, c'est impossible ; quand bien même certains de ceux qui ont fait erreur, parmi les dévots, se le sont imaginé et ont eu pour opinion que la perfection du serviteur, c'est qu'il ne lui reste fondamentalement plus de volonté.
    Cela, parce que [l'extatique] parle en état d'extinction (fanâ') (23) et que l'éteint, qui est [tout] préoccupé par son aimé, a [encore] de la volonté et de l'amour, mais n'en a pas conscience. L'existence de l'amour est une chose, la volonté est une chose, et en avoir conscience est une autre chose. Étant donné que [ces dévots] n'ont plus conscience de cet [amour et de cette volonté], ils ont pour opinion qu'ils ont disparu. C'est une erreur. On ne se représente en effet point que le serviteur soit jamais stimulé sinon du fait de [quelque] amour, haine et volition. C'est pour cela que le Prophète a dit - Dieu prie sur lui et lui donne la paix ! : " Les plus véridiques des noms sont Hârith, " quêteur ", et Hammâm, " projetant (24) ". Tout homme en effet mène une quête, à savoir [son] action, et a un projet, lequel est le fondement de la volonté.

    Le fondement : l'amour de Dieu

    Parfois, il se trouve néanmoins dans le cœur, en fait d'amour de Dieu, quelque chose qui l'appelle à Lui obéir et, en fait d'exaltation de Sa majesté et de pudeur vis-à-vis de Lui, quelque chose qui lui prohibe de Lui désobéir, ainsi que 'Umar l'a dit - Dieu soit satisfait de lui ! : " Quelle grâce de serviteur que Suhayb ! S'il n'avait pas peur de Dieu, il ne Lui désobéirait pas (25) ! " C'est-à-dire : il ne Lui désobéirait pas même s'il n'avait pas peur de Lui. A fortiori puisqu'il a peur de Lui. Son exaltation de la majesté de Dieu et sa vénération de Lui l'empêchaient de Lui désobéir.

    Lorsque la peur et l'espoir de celui qui espère et a peur se rattachent à [la perspective de] subir le tourment du voilement du Seigneur à son endroit et de trouver la félicité de Son épiphanie pour lui, on le sait, il s'agit là de suites de son amour de Lui. C'est l'amour en effet qui rend nécessaire l'amour de l'épiphanie et la peur du voilement.
    Tandis que lorsque sa peur et son espoir se rattachent à [la perspective] d'être tourmenté par une chose créée et de trouver par elle la félicité, il ne recherche cela qu'à travers l'adoration de Dieu, laquelle implique nécessairement de L'aimer. Ensuite, lorsqu'il trouve la douceur de l'amour de Dieu, il le trouve plus doux que tout [autre] amour.

    Voilà pourquoi les Gens du Jardin se préoccupent plus de cela que de toute [autre] chose, ainsi que [rapporté] dans ce hadîth : " Aux Gens du Jardin il est inspiré de glorifier comme il est inspiré de respirer (26). " Ceci rend bien évident le [degré] ultime de la félicité qu'ils trouvent à se rappeler Dieu et à L'aimer. La peur d'être tourmenté [dans l'au-delà] par une chose créée et l'espoir mis en elle conduisent l'[individu] à l'amour de Dieu, qui est le fondement.

    A suivre...

  • #2
    Suite et fin...

    " Il les aimera et ils L'aimeront... " : L'amour de Dieu, du Messager, des Compagnons

    Le Livre et la Tradition ont traité de l'amour des serviteurs croyants [pour Dieu], comme c'est le cas dans Ses paroles : " Ceux qui croient sont cependant plus intenses dans [leur] amour de Dieu (27) ", Ses paroles - Très-Haut est-Il ! : " Il les aimera et ils L'aimeront 28 " et Ses paroles - Très-Haut est-Il ! : " ... plus aimés de vous que Dieu, et Son Messager, et faire effort sur Son chemin... (29) " Du Prophète - Dieu prie sur lui et lui donne la paix ! -, il est aussi [rapporté] dans les deux Sahîhs qu'il a dit : " Trouve la douceur de la foi celui en qui il y a ces trois [choses] : Dieu et Son Messager sont plus aimés de lui que [tout] autre qu'eux ; aimant quelqu'un, il ne l'aime que pour Dieu ; il détesterait revenir dans la mécréance, après que Dieu l'en a sauvé, autant qu'il détesterait être jeté dans le Feu (30). "

    En outre, aimer le Messager de Dieu - Dieu prie sur lui et lui donne la paix ! - est nécessaire du fait même qu'on aime Dieu, ainsi qu'il est [indiqué] dans les paroles du Très-Haut : " ... plus aimés de vous que Dieu, et Son Messager... (31) " Ainsi est-il aussi [rapporté] du Prophète - Dieu prie sur lui et lui donne la paix ! -, dans les deux Sahîhs , qu'il a dit : " Par Celui dans la main de qui se trouve mon âme, nul d'entre vous ne croira jusqu'à ce que je sois plus aimé de lui que son enfant, que celui qui l'a enfanté et que l'ensemble des gens (32). " Et, dans le Sahîh d'al-Bukhârî, il est rapporté de 'Umar ibn al-Khattâb qu'il a dit : " Par Dieu ! ô Messager de Dieu, tu es plus aimé de moi que toute chose sinon moi-même ! " - " Non, ô 'Umar ! " dit-il, " que je sois même plus aimé de toi que toi-même ! " - Et ['Umar] de dire : " Par Dieu ! Tu es certes plus aimé de moi que moi-même ! " - " Maintenant, ô 'Umar... ! " dit-il (33). "

    Ainsi en va-t-il aussi de l'amour de ses compagnons et de ses proches. Il est notamment [rapporté] dans le Sahîh qu'il a dit : " Le signe de la foi, c'est l'amour des Auxiliaires. Le signe de l'hypocrisie, c'est la haine des Auxiliaires (34). " Il a aussi dit : " Un homme qui croit en Dieu et au Jour dernier ne haïra pas les Auxiliaires (35). " 'Alî - Dieu soit satisfait de lui ! - a également dit : " C'est assurément un engagement du Prophète illettré à mon égard que nul ne m'aimera sinon un croyant, et que nul ne me haïra sinon un hypocrite (36). "
    Dans le Sunan, il est [rapporté] qu'il a dit à al-'Abbâs (37) : " Par Celui dans la main de qui se trouve mon âme, ils n'entreront point dans le Jardin jusqu'à ce qu'ils vous aiment pour Dieu et pour [votre] proximité de moi (38) ", c'est-à-dire les Banû Hâshim (39). Une tradition est également rapportée d'Ibn 'Abbâs, remontant jusqu'au Prophète et selon laquelle il a dit : " Aimez Dieu pour ce dont Il vous nourrit, de Ses grâces. Aimez-moi par amour de Dieu et aimez les gens de ma Maison pour moi (40) ! "

    L'amour du Seigneur pour Ses serviteurs

    Concernant l'amour du Seigneur Glorifié pour Son serviteur, le Très-Haut a dit : " Et Dieu a adopté Abraham comme ami (khalîl) (41). " Le Très-Haut a aussi dit : " Il les aimera et ils L'aimeront (42). " Le Très-Haut a également dit : " Agissez bellement : Dieu aime les bel-agissants (43). " - " Soyez équitables : Dieu aime ceux qui sont équitables (44). " - " Honorez complètement, vis-à-vis d'eux, l'engagement pris envers eux, pour la durée convenue avec eux. Dieu aime ceux qui Le craignent (45). " - " Tant qu'ils vont droit envers vous, allez droit envers eux. Dieu aime ceux qui Le craignent (46). " - " Dieu aime ceux qui combattent sur Son chemin, en rang, comme s'ils étaient un édifice scellé de plomb (47). " - " Oui, quiconque remplit son engagement et Le craint... Dieu aime assurément ceux qui Le craignent (48). "

    Quant aux actions que Dieu aime - les [actions] obligatoires et les préférables, les apparentes et les intérieures -, elles sont multiples et bien connues. Et ainsi en va-t-il aussi de Son amour de leurs auteurs, à savoir les croyants, les Amis (walî) de Dieu, les pieux.

    Commentaire


    • #3
      Notes de bas de page

      1 . Paris, Payot, 1995, 708 p. Quels que soient les mérites de l'ouvrage, on regrettera cette sorte de soufisme orientalisant qui l'imprègne, quelques erreurs flagrantes à propos de la religion et l'indigence du bagage islamologique, le caractère aléatoire des translittérations et diverses confusions de bibliographie.
      2 . T. SABRI , Risâla fî l-'Ishq. Le traité sur l'amour d'Avicenne. Traduction et étude, in Revue des Études Islamiques, LVIII (1990), Paris, Geuthner, 1991, p. 109-134.
      3 . AL -GHAZÂLÎ , La Revivification des Sciences de la Religion (Le Livre de l'Amour). Traduction et notes d'A. MOUSSALI, Lyon, Alif - Paris, Ennour, s. d. (1993 ?). Une autre traduction, due à M. L. SIAUVE (A L -GAZÂLÎ, Livre de l'amour, " Études musulmanes, XXIX ", Paris, J. Vrin, 1986) comporte des erreurs trop importantes pour être recommandée.
      4 . " Spiritualités vivantes, 60 ", Paris, Albin Michel, 1992.
      5 . Qantara, 18, Jan.-Mars 1996, Paris, Institut du monde Arabe, p. 18-53.
      6 . Pour d'autres références, voir Qantara, 18, p. 53.
      7 . La situation est différente dans l'islamologie anglo-saxonne. Sur le thème de l'amour, on tirera le plus grand profit de J. N. B ELL, Love Theory in Later Hanbalite Islam, " Studies in Islamic Philosophy and Science ", Albany, State University of New York Press, 1979. - Ch. 3 : The Reaction to Ash'arism : Ibn Taymiyya ; Ch. 4 : Divine Will and Love in the Theology of Ibn Taymiyya ; Ch. 5 : Ibn Taymiyya on Love between God and Man, p. 46-91.
      8 . Voir notamment les Textes spirituels I, IV, p. 13, V, p. 12, VI, p. 12, VII.
      9 . G.-C. ANAWATI - L. GARDET , Mystique musulmane. Aspects et tendances - Expériences et techniques, " Études musulmanes, VIII ", Paris, J. Vrin, 1976 (3e éd.), p. 161-162, citant H. LAOUST , Essai, p. 471.
      10 . Le texte traduit se trouve in Majmû' al-Fatâwâ, éd. IBN QÂSIM , t. X, p. 61, l. 14 - 67, l. 10. Désormais, nous donnerons aussi le numéro des hadîths dans le CD-Rom Mawsû'at al-Hadîth al-Sharîf, 1ère éd., 'Âlamiyya, Koweit, 1995 (sigle : 'Âlam.)
      11 . al-makhûf : al-khawf
      12 . Coran, XVII, 56-57. Ibn Taymiyya ne cite pas la fin du verset mais dit seulement : " le verset ".
      13 . Coran, II, 218.
      14 . Abû 'Îsâ 'Abd al-Rahmân b. Abî Laylâ l-Ansârî l-Awsî. Un des grands suivants, m. en 83/702.
      15 . Abû Yahyâ Suhayb b. Sinân al-Rûmî. Compagnon, m. à Médine en 38/658. Voir IBN AL-ATHÎR, Usd, t. III, p. 30-33.
      16 . Voir M USLIM, al-Sahîh, Îmân, bâb 80 (Constantinople, t. I, p. 112 ; 'Âlam. 266) ; IBN HANBAL , al-Musnad, t. IV, p. 332 ('Âlam. 18172). Version relativement différente.
      17 . C'est-à-dire le " plus " promis aux Gens du Jardin ; voir la version du hadîth rapportée par Muslim.
      18 . Cfr le dit de Râbi'at al-'Adawiyya (m. à Basra, 185/801) : " Je ne L'ai adoré ni par crainte de Son Enfer, ni par amour de Son Paradis. Car j'aurais été alors comme un mauvais serviteur qui travaille quand il a peur ou quand il est récompensé. Mais je L'ai adoré par amour et par passion de Lui " (Râbi'a.
      Chants de la recluse. Traduit de l'arabe par Mohammed OUDAIMAH et Gérard PFISTER . Postface de Louis MASSIGNON , " Textes arabes, 38 ", Paris, Arfuyen, 1988, p. 9).
      Cfr aussi le dit d'Abû Yazîd al-Bistâmî (m. 261/874 ou 234/857) : " J'ai vu les hommes ici-bas prendre plaisir à boire, à manger, à convoler. De même dans l'au-delà. J'ai mis alors mon plaisir en Son invocation ici-bas, en Sa contemplation dans l'au-delà " (Les dits de Bistami. Shatahât. Traduit de l'arabe, présentation et notes par Abdelwahab MEDDEB , " L'espace intérieur, 38 ", Paris, Fayard, 1989, p. 173-174, n° 423).
      19 . Courant théologique rattaché au nom de Jahm b. Safwân (m. 128/746 ; voir W. MONTGOMERY WATT , art. Djahm b. Safwân et Djahmiyya, in Enc. de l'Islam, Nouv. éd., t. II, p. 398-399). Nous renvoyons à l'Encyclopédie de l'Islam du fait de son accessibilité. Sur les premiers siècles de théologie en Islam, il convient aussi de se référer prioritairement à J. VAN ESS, Theologie und Gesellschaft im 2. und 3. Jahrhundert Hidschra. Eine Geschichte des religiösen Denkens im frühen Islam, 6 t., Berlin - New York, Walter de Gruyter, depuis 1991 ; D. GIMARET - G. MONNOT, trad. d' AL -SHAHRASTÂNÎ , Livre des religions I.
      20 . Coran, III, 152.
      21 . Coran, IX, 111.
      22 . Ma'a anna. Le texte semble corrompu.
      23 . Sur le fanâ', l' " extinction " à lui-même du mystique plongé dans l'amour extatique de son aimé, voir Textes spirituels I. Pour Ibn Taymiyya, l'idéal de la vie mystique n'est pas une prétendue disparition de la volonté - la chose est impossible et tout au plus y a-t-il perte de conscience de sa volonté par l'extatique ainsi qu'il va l'expliquer -, mais la " mise en accord des deux volontés " (muwâfaqat al-irâdatayn) de Dieu et du mystique, par l'obéissance active de ce dernier à la Loi révélée.
      24 . IBN HANBAL , al-Musnad, t. IV, p. 345 ('Âlam. 18258) ; A BÛ DÂ'ÛD , al-Sunan, Adab (éd. 'ABD AL-HAMÎD , t. IV, p. 287-288, n° 4950 ; 'Âlam. 4299).
      25 . Suhayb b. Sinân ; voir plus haut, n. 15.
      26 . Voir notamment MUSLIM, al-Sahîh, Janna, bâb 7 (Constantinople, t. VIII, p. 147 ; 'Âlam. 5066) ; IBN HANBAL , al-Musnad, t. III, p. 349 ; 'Âlam. 14242).
      27 . Coran, II, 165.
      28 . Coran, V, 54.
      29 . Coran, IX, 24.
      30 . Voir AL -BUKHÂRÎ , al-Sahîh, notamment Îmân, 9 (Boulaq, t. I, p. 12 ; 'Âlam. 15) et MUSLIM, al-Sahîh, Îmân, bâb 16 (Constantinople, t. I, p. 48 ; 'Âlam. 60).
      31 . Coran, IX, 24.
      32 . Voir notamment AL -BUKHÂRÎ , al-Sahîh, Îmân, 8 (Boulaq, t. I, p. 12 ; 'Âlam. 14) et MUSLIM, al-Sahîh, Îmân, bâb 17 (Constantinople, t. I, p. 49 ; 'Âlam. 63). Versions légèrement différentes.
      33 . Voir AL -BUKHÂRÎ , al-Sahîh, Aymân, 3 (Boulaq, t. VIII, p . 1 2 9 ; 'Âlam. 6142).
      34 . Voir AL -BUKHÂRÎ , al-Sahîh, notamment Manâqib al-Ansâr, 4 (Boulaq, t. V, p. 32 ; 'Âlam. 3500) et MUSLIM, al -Sahîh, Îmân, bâb 34 (Constantinople, t. I, p. 60 ; 'Âlam. 109).
      35 . Voir MUSLIM, al-Sahîh, Îmân, bâb 34 (Constantinople, t. I, p. 60 ; 'Âlam. 111) ; IBN HANBAL , al-Musnad, t. II, p. 419 ('Âlam. 9065).
      36 . Voir M USLIM, al-Sahîh, Îmân, bâb 34 (Constantinople, t. I, p. 61 ; 'Âlam. 113) ; IBN HANBAL , al-Musnad, t. I, p. 84 ('Âlam. 607).
      37 . Abû l-Fadl al-'Abbâs b. 'Abd al-Muttalib b. Hâshim. Oncle paternel et compagnon du Prophète, m. à Médine en 32/652. Voir IBN AL-ATHÎR, Usd, t. III, p. 109-112.
      38 . Voir IBN MÂ J A , al-Sunan, Muqaddima, bâb 11 (éd. 'ABD AL-BÂQÎ , t. I, p. 50, n° 140 ; 'Âlam. 137) ; IBN HANBAL , al-Musnad, t. I, p. 207-208 ('Âlam. 1681). La version d'Ibn Mâja est : " Par Dieu ! la foi n'entrera pas dans le cœur d'un homme jusqu'à ce qu'il les aime pour Dieu et pour leur proximité
      de moi. "
      39 . Les descendants de l'arrière grand-père du Prophète.
      40 . Voir AL -TIRMIDHÎ, al-Sunan, Manâqib, bâb 31 (éd. 'UTHMÂN , t. V, p. 329, n° 3878 ; 'Âlam. 3722).
      41 . Coran, IV, 125.
      42 . Coran, V, 54.
      43 . Coran, II, 195.
      44 . Coran, XLIX, 9.
      45 . Coran, IX, 4.
      46 . Coran, IX, 7.
      47 . Coran, LXI, 4.
      48 . Coran, III, 76.

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      • #4
        Salam alikoum

        Barrak Allah fik mon frere ibn taymiah rahimahu Allah a ecrit des chose sur le sujet magnifique je c'est pas si tu connais sa rissala qui s'apelle "al 3ouboudia" l'adoration en fr j'ai entendu son sharh de sheikh rslan ,ibn taymia rahimahu Allah disait un truc que j'ai beacoup aimé : l'adoration envers Allah se base sur 2 chose l'amour extreme et la soumission extreme tout en ayant une sincerité et devotion rien qu'a Allah et le suivie de son prophete salla Allah alaihi wa sallem

        ca a une relation avec le sujet en tout cas dieu de recompense

        Salam alikoum
        LES MANGAS HRAM HRAM HRAM MESSAGE PERSO POUR PLUS DE DETAILS

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        • #5
          Wa alaykoum essalam,

          wa fika baraka allah. En effet, il a écrit des choses très belles sur le sujet disséminées partout dans son œuvre mais comme il est dit dans le texte plus haut, les préjugés sur lui ont la peau dur.

          Sinon, je ne connaissais pas la lettre d'el 3ouboudiya, merci pour la référence.

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          • #6
            Salam alikoum
            de rien mon frere

            Salam alikoum
            LES MANGAS HRAM HRAM HRAM MESSAGE PERSO POUR PLUS DE DETAILS

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