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Programmes de transplantation d'organes:Un ralentissement inexplicable

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  • Programmes de transplantation d'organes:Un ralentissement inexplicable

    Programmes nationaux de transplantation d'organes
    Un ralentissement inexplicable


    La rupture de médicaments, une des raisons du ralentissement du programme.


    Les programmes nationaux de transplantation d’organes connaissent un véritable ralentissement depuis quelques années, que ce soit pour le rein, le foie, ou la cornée. A peine relancée en 2005, la greffe rénale, par exemple, qui a enregistré un grand essor, semble freiner malgré la volonté affichée des praticiens, notamment les chirurgiens. Les raisons sont multiples, explique le Pr Chaouche, chef du service de chirurgie thoracique à l’hôpital Mustapha Bacha, en marge des travaux du deuxième congrès de la Société algérienne de transplantation d’organes dont il est le président.
    Pour lui, il y a une démotivation des équipes pourtant décidées à aller de l’avant et à relever le défi. «La pénurie de médicaments et le manque de moyens matériels dans les services sont, entre autres, à l’origine de cette situation de léthargie.

    Comment voulez-vous que ce type d’interventions puissent être réalisés d’une manière fréquente lorsque les ruptures de produits tels que les médicament antirejet, des gants, du sérum, etc. font défaut», a-t-il souligné, et de préciser que «la réussite de ces programmes dépend de la volonté des pouvoirs publics qui malheureusement n’encouragent pas assez les équipes médicales.» Il rappelle que «les 500 greffes réalisées au niveau national, les prélèvements ont été faits sur des donneurs vivants et Dieu merci, aucun d’entre eux n’est mort.
    Un procédé pas toujours facile, c’est pourquoi, nous demandons et nous encourageons la greffe à partir de cadavres.»

    Ce qui rendra la tâche, bien évidement, plus ardue, mais à condition que les moyens nécessaires soient mis en place, à commencer par un vrai centre d’urgence et l’implication de toutes les équipes médicales, car la transplantation est une affaire multidisciplinaire. Interrogé sur les cas d’échec et de décès chez les receveurs enregistrés dans certains centres hospitaliers, le Pr Chaouche fait référence au thème du congrès qui traite de l’infection en transplantation pour expliquer qu’il est tout à fait normal d’avoir des cas de rejet tout en faisant référence aux expériences exposées par des spécialistes étrangers.

    «Nous sommes dans les normes. La moitié des malades font des rejets. Les complications existent dans tous les centres de transplantation à travers le monde. Nous ne sommes pas plus forts que les Européens. Nous avons eu des résultats où le rein est fonctionnel à 90% au bout d’une année. Il peut y avoir effectivement des décès dus aux infections telles que pulmonaires, mais il n’y a pas de survie à 100%. Sur le plan quantitatif, nous sommes conformes aux normes et nous pouvons faire mieux», a-t-il répondu.
    A la question de savoir s’il est aujourd’hui possible d’arriver à réaliser une greffe de poumon comme déjà annoncé, le président de la Société algérienne de transplantation répond par l’affirmative. Il explique que les compétences existent, notamment en chirurgie. Il suffit de mettre les moyens qu’il faut pour pouvoir y arriver.

    Des stages de formation complémentaire seront organisés pour certaines spécialités et avec l’acquisition de certains équipements, d’ici à une année on pourra vraiment réaliser une greffe de poumon», a-t-il signalé, avant de préciser : «Entre 120 et 130 greffes se font actuellement chaque année en Algérie. Nous pouvons réaliser 10 fois plus».
    El Watan
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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