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Algérie – Les maladies durables du dinar

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  • Algérie – Les maladies durables du dinar

    Fausse monnaie, pénurie de liquidités, disparition de la petite monnaie, faible usage de la monnaie scripturale dans les transactions, le dinar est dans tous ses états. Des maladies durables liées à la faiblesse de l’action de la Banque d’Algérie dans certains cas et surtout à une réalité économique où l’informel occupe une large place.

    Sur les ondes de la radio nationale, le colonel Djamel Zeghida, directeur de la sécurité publique à la Gendarmerie nationale indiquait récemment que « le trafic de fausse monnaie est en baisse en Algérie ». Il a fait un parallèle entre les saisies en 2009, qui étaient de 8 millions de dinars contre 4 millions pour les dix premiers mois de l'année en cours tout en faisant remarquer que l’Algérie est un pays d’écoulement de la fausse monnaie qui vient de l’étranger. Dans les milieux financiers, chez les commerçants et chez tous les algériens qui ont une forte tendance à utiliser les billets de banque comme moyen de paiement exclusif, cette situation a semé une certaine panique. Pour les experts, s’il n’y a pas lieu de s’alarmer, il ne faut pas non plus prendre à la légère ce phénomène. « C’est un grave problème parce que cela signifie que l’Algérie a été ciblée », souligne le Dr Mourad Goumiri, président de l’ASNA (Association des universitaires algériens pour la promotion des études de sécurité nationale), enseignant et expert financier.

    « Carence de la Banque d’Algérie »
    Il pointe une « carence fondamentale de la Banque d’Algérie » et il «espère qu’elle va pouvoir réagir ». On se souvient que l’an dernier, du papier qui devait servir à imprimer des billets de banque algériens avaient été volés en France. Ce méfait aurait du « alerter les autorités compétentes pour qu’elles réagissent à cette situation » note Mourad Goumiri en soulignant qu’elles «avaient une année pour le faire ». Et d’énoncer l’existence de plusieurs mécanismes destinés à faire échec aux contrefacteurs, dont le changement de coupures sur des échéances courtes. Aujourd’hui, la cible des faux monnayeurs est le billet de 1 000 dinars. « Il a subi plusieurs transformations, ainsi coexistent aujourd’hui le billet avec la bande argentée et ceux sans la bande argentée…ce n’est pas sérieux, car c’est un domaine qui ne supporte pas ce genre de traitement », martèle Mourad Goumiri en rappelant que « le dinar fait partie des attributs régaliens de la république algérienne et on ne peut pas s’amuser avec cela, sous peine d’arriver là ou nous sommes arrivés ». La tendance lourde constatée chez les Algériens à utiliser, quasi exclusivement les billets de banque comme moyen de paiement est aussi un phénomène qui favorise des pratiques négatives. L’année 2011 est annoncée comme étant celle de l’utilisation obligatoire du chèque pour tout paiement à partir de 500 000 dinars, minimum. Pour rappel, les pouvoirs publics ont échoué deux plus tôt à imposer le chèque à partir de 50 000 dinars. Est-ce pour cette raison que le montant a été porté à 500 000 dinars ? Aucun officiel habilité ne s’en est expliqué. Le Dr r Goumiri, auteur de « L’offre de monnaie » (1993 - Enag) rappelle que la décision a été prise dans le cadre de la loi de finances de…1981. « Il y avait un nouveau ministre des Finances, Boualem Benhamouda. L’une des mesures qu’il avait prise était de dire que personne ne pouvait faire une transaction en monnaie, au-delà de 5 000 dinars. Ce que l’on a fait aujourd’hui, c’était d’ajouter deux zéros, compte tenu de l’inflation …».

    Chèque obligatoire, une « mesure superficielle »

    Ou se situe le problème ? Pourquoi cette préférence pour la liquidité des algériens ? « A partir du moment, où il y a un développement de plus en plus important du marché informel, y compris celui des monnaies, qu’il y a un certain nombre de barrière à la libre négociation et à celle des prix, vous avez des gaps qui se créent et qui vont permettre à des gens de pouvoir les utiliser pour s’enrichir de façon éhontée ». Cette masse énorme de papier monnaie et de liquidités qui est hors circuit bancaire débouche sur deux types de situation. C’est un argent qui a besoin d’être blanchi « et les occasions de blanchiment sont multiples et variées » et c’est aussi un argent qui a besoin de trouver des opportunités d’investissement. Pour Mourad Goumiri, les règles imposant des transactions en monnaie scripturale ne serviront à rien, « sauf à augmenter les taux prohibitifs qui existent déjà entre les taux officiels et ceux de l’informel». De ce fait, il prévoit que le chèque obligatoire à partie de 500.000 ne sera pas plus efficace que les mesures prises en 1981, 1990, en 2009… Ce genre de mesure ne « va pas fond des choses et ne s’attaque pas aux véritables problèmes, à savoir pourquoi l’Algérien porte par devers lui de très grosses sommes d’argent en liquides ».

    Inflation et disparition de la petite monnaie


    Algérie Poste a connu un problème – récurent - de pénurie de liquidités à l’approche de l’Aïd El Kebir. Une situation aberrante, selon les experts, qui notent que la date de la fête était connue et l’on pouvait de ce fait agir suffisamment à temps pour éviter un problème de cette nature. Mourad Goumiri est catégorique : « La responsabilité est unique, c’est celle de la Banque d’Algérie. Elle a le droit régalien d’imprimer et d’irriguer et de distribuer ». Si elle n’a pas pu le faire, « cela voudrait dire que nous n’avons pas les compétences nécessaires ». Sur un autre registre, mais toujours en rapport avec la monnaie, les Algériens ont pu constater la disparition de la petite monnaie (un, dix, vingt, cinquante centimes…). En général, elle remplace les billets. Il y a eu un billet de 5 dinars. Il a été remplacé par une pièce. La disparition sur le circuit financier de ces pièces est liée à la situation économique, dont le rapport entre les flux physiques et les flux financiers. A partir du moment, ou vous avez une inflation importante, souligne Mourad Goumiri, «les monnaies divisionnaires ne jouent plus un rôle puisqu’elles ne permettent plus d’acheter quelque chose ». Effectivement, aujourd’hui, on ne peut plus rien acheter avec une pièce de cinquante centimes, vingt centimes, dix, cinq, deux ou un centime. Et rien ne coûte, cinq dinars vingt centimes…

    Écrit par Driss Oulis

  • #2
    c'est vrai que partir à sa banque à l'approche du jour du aid, demander de recupperer ton argent que tu as dans ton compte..et on te répond: makaynch flouss?? c'est purement..je trouve meme pas le mot..enfin il s'est passé la meme chose au zimbabwé recemment mais en plus grande allure.

    c'est la Banque d'Algerie qui fabrique le dinar ?

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    • #3
      on sort la grosse artillerie maintenant. waoooow!
      ça fait splash ou plutôt Plouf.:22:

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      • #4
        Non, c'est l'imprimerie de douar Aicha.

        Yakhi question.

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        • #5
          Fausse monnaie, pénurie de liquidités, disparition de la petite monnaie, faible usage de la monnaie scripturale dans les transactions, le dinar est dans tous ses états. Des maladies durables liées à la faiblesse de l’action de la Banque d’Algérie dans certains cas et surtout à une réalité économique où l’informel occupe une large place.
          c est comme ca qu alger peut devenir capital financiere ?

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