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Extraits de l’avant-propos du livre testament de Ferhat Abbas

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  • Extraits de l’avant-propos du livre testament de Ferhat Abbas

    «Je suis au soir de ma vie. Ce livre est le dernier acte de ma vie politique. C’est un adieu à l’Algérie, à mes amis
    du Maghreb et à tous ceux que j’ai aimés et servis durant ma longue carrière. Et aussi un adieu à mes amis français de France et d’Algérie, particulièrement à ceux qui ont vécu à nos côtés durant notre terrible guerre de Libération, souvent au péril de leur vie.» (Ferhat Abbas)


    J’ai vécu un demi-siècle sous le régime colonial. J’en ai subi les contrecoups autant si, non plus que mes autres compatriotes. Je n’appartiens pas à la chevalerie arabe, ni à la noblesse maraboutique, pas même à la «bourgeoisie» (…)
    L’Europe a colonisé les autres continents au nom de la loi de la jungle et de ses intérêts. Le plus fort a asservi le plus faible. Elle a détruit des civilisations dignes de ce nom et réduit à néant des peuples (…)

    En Algérie, cette colonisation a été diabolique. Nous avons été piégés au nom de je ne sais quelle annexion qui ne s’est réellement jamais réalisée ni dans les faits ni dans les esprits. Contrairement à ce qui s’est passé en Tunisie et au Maroc, la bourgeoisie française nous a privés de notre personnalité et de notre âme et ainsi nous neutralisa (…) L’Algérie devint la propriété du dernier venu qui nous appliqua l’administration directe, la politique du peuplement européen et sa prépondérance sur «l’indigène». Pour rendre la tâche plus aisée, on a fait mentir nos manuels scolaires. Des écrivains et des journalistes accréditèrent la thèse d’une Algérie, en 1830, musulmane, anarchique, pauvre, inorganisée et vacante. Pourtant, les officiers français qui ont chevauché tout le long du pays, notamment Saint-Arnaud, attestent du contraire. Le racisme des Français d’Algérie n’était pas identique à celui de l’Afrique du Sud. Ce que les colons n’ont jamais admis est le fait que nous revendiquions pour échapper aux lois d’exception et nous élever à leur niveau. Cette revendication les rendait haineux et méchants, car ils avaient conservé de l’Arabe une peur viscérale venue du Moyen -Âge, peur attisée par la crainte de nous voir bénéficier des mêmes droits qu’eux. (…) «Je ne pouvais quitter ce monde sans évoquer une fois de plus le régime colonial. Si j’ai pris en exemple ma tribu et ma famille, c’est parce que ce qui nous est arrivé a été le sort de tous. Installé pharmacien à Sétif, la population de cette région me fit confiance et fit de moi un élu de la région, conseiller général, conseiller municipal, délégué financier, député, conseiller à l’Assemblée algérienne. A ces différents titres, j’ai parcouru l’Algérie.
    Partout, j’ai retrouvé la même exploitation de notre peuple, les injustices qui l’avaient frappé, la misère dans laquelle il se débattait (…) J’ai vécu des années dans cette atmosphère. Elle créa entre les paysans et moi des liens indescriptibles. Vingt ans après l’indépendance, les mêmes visites se poursuivent presque au même rythme qu’autrefois. Je ne suis plus qu’un vieillard malade, mais ils continuent à venir me voirs. «Avez-vous besoin de quelque chose ?» «Non, nous venons prendre de tes nouvelles et te voir nous aide à supporter les nouvelles injustices !» (…) En juillet 1962, l’indépendance acquise, nous nous sommes comportés comme un peuple sous-développé et primitif. Nous nous sommes disputés les places et nous avons tourné le dos aux valeurs et aux vertus qui nous ont conduits à la victoire. J’ai vu nos mœurs dégénérer en traumatisant l’Algérie musulmane comme elle ne l’avait été durant la guerre. Notre République algérienne a été affublée d’un appendice, celui de «démocratie populaire», ce qui veut dire en clair qu’elle n’est ni démocratique ni populaire. Nous subîmes deux dictatures, celle de Ben Bella, puis peu après celle de Boumediène. Ben Bella prit pour modèle de chef d’Etat Fidel Castro, son régime totalitaire, son pouvoir personnel et son idéologie communiste. L’Algérie ne s’est pas reconnue et sombra dans l’inquiétude et le désordre, les passe-droits, le système D, l’arrivisme et les fortunes mal acquises (…) Boumediène eut le temps de dépecer ce qui restait de l’Algérie musulmane. Il ruina l’agriculture en contraignant les paysans à abandonner leurs terres par une «Révolution agraire» mal initiée, les attirant en ville à la recherche de leur pain grâce au mirage d’une industrie «industrialisante». Le commerce devint la proie de quelques-uns, proches du régime.

    Tout ce qui a motivé notre insurrection a été saboté : le respect des droits de l’homme, celui des libertés individuelles et de la dignité du citoyen, le retour du fellah à la terre, le respect de la propriété privée. Nous nous sommes installés dans le provisoire et la médiocrité et avons cessé de travailler. Dans leur majorité, les Algériens ont confondu l’indépendance et Etat-providence. Tout un chacun se mit à attendre les pétro-dollars. Or, voici qu’apparaît aux portes même d’Alger le terrorisme politique, qui n’hésite pas à tuer, à frapper des innocents et à engager notre pays dans une voie semblable à celle du malheureux Liban (…) Nous avons pris un retard mortel. Arriverons-nous en bonne santé à la fin de ce siècle ? Ne confondons pas démocratie, liberté avec intolérance et désordre public. Il est temps qu’un pouvoir fort et juste en même temps s’arme de bonnes lois, mobilise à nouveau le pays et nous contraigne à balayer devant nos portes.
    Que nous réserve l’an 2000 ? Où va notre civilisation ? Gardons-nous d’émettre la moindre opinion. L’avenir appartient à Dieu et à ceux qui le feront. Peut-être le lecteur permettra-t-il à mon âge d’exprimer un souhait : celui de voir les générations de demain vivre de leur travail, s’entourer de bien-être et vivre en paix

    Al Watan

  • #2
    Respect

    Constat amer...lah yérahmou

    voici qu’apparaît aux portes même d’Alger le terrorisme politique, qui n’hésite pas à tuer, à frapper des innocents et à engager notre pays dans une voie semblable à celle du malheureux Liban (…) Nous avons pris un retard mortel.
    il parle de quels évènements ?

    j'ai eu du mal a me procurer l’indépendance confisquée il y a des années de ça ... trouver testament va être difficile aussi ?
    وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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    • #3
      Ferhat Abbas (en arabe : فرحات عباس), né le 24 août 1899 à Taher, décédé le 24 décembre 1985 à Alger. De son vrai nom Ferhat Mekki Abbas, était un homme politique algérien, leader nationaliste, fondateur du parti Union démocratique du manifeste algérien et membre du FLN durant la guerre d'indépendance de l'Algérie. Premier président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) de 1958 à 1961, il est élu, après l'indépendance du pays, président de l'Assemblée nationale constituante devenant ainsi le premier Chef d'État de la République algérienne démocratique et populaire.

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      • #4
        Il quitte ses fonctions le 15 septembre 1963 suite à son profond désaccord avec la politique de « soviétisation » de l'Algérie par Ahmed Ben Bella dénonçant « son aventurisme et son gauchisme effréné »16 qui l'exclura du FLN et l'emprisonnera à Adrar dans le Sahara la même année. Il est libéré en mai 1965, à la veille du putsch du 19 juin par Houari Boumédiène.

        Retiré de la vie politique, mais toujours militant et fervent démocrate, il rédige avec Benyoucef Benkhedda, Hocine Lahouel, ex-secrétaire général du PPA-MTLD, et Mohamed Kheireddine, ex-membre du CNRA, en mars 1976, un « Appel au peuple algérien »17, réclamant des mesures urgentes de démocratisation et dénonçant « le pouvoir personnel » et la Charte Nationale élaborée par Boumédiène.

        Il est alors une nouvelle fois assigné à résidence jusqu’au 13 juin 1978. En 1980, il publie ses mémoires dans Autopsie d’une guerre puis, en 1984, dans L’Indépendance confisquée, virulente dénonciation de la corruption et de la bureaucratie, qui régnait en Algérie, engendrée par les régimes successifs de Ben Bella et Boumedienne9. Il est décoré au nom du président alors en exercice, Chadli Bendjedid, le 30 octobre 1984, de la médaille du résistant dans sa villa du quartier de l'Hussein Dey.

        Ferhat Abbas est mort à Alger le 24 décembre 1985. Il est enterré au Carré des martyrs du cimetière El Alia d'Alger.

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        • #5
          je vois que ce vrai héros de l'indépendance algérienne , est zappé mais a font , ils préfère allez faire des louange a boumedienne qui a circoncis l’Algérie a sont indépendance !!

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          • #6
            je vois que ce vrai héros de l'indépendance algérienne , est zappé mais a font , ils préfère allez faire des louange a boumedienne qui a circoncis l’Algérie a sont indépendance !!
            Boumedienne est l'exact réplique de hassan 2 !!

            les 2 ont fait plus de mal que de bien pour leur peuples respectifs .
            ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
            On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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            • #7
              xenon

              + 1000

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              • #8
                non Hassan II à fait plus de bien pour son pays que boumédienne et c'est un Algérien qui le dit!

                EUX ILS SONT PARTI DE RIEN ET ONT CONSTRUIT.
                NOUS NOUS AVIONS TOUS ET ILS ONT TOUS DETRUITS.
                "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."
                W.C

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                • #9

                  non Hassan II à fait plus de bien pour son pays que boumédienne et c'est un Algérien qui le dit!

                  EUX ILS SONT PARTI DE RIEN ET ONT CONSTRUIT.
                  NOUS NOUS AVIONS TOUS ET ILS ONT TOUS DETRUITS.
                  on avait quoi exactement au 5 juillet 62 ?

                  - des usines et des administrations détruits par l'OAS

                  - une ruralité dévastée par les affres de la guerre .

                  -10 % d'enfants scolarisés

                  -un taux d'analphabétisme proche des 90 %

                  - un manque crucial de medecins , de managers ..etc

                  enfin une population traumatisée qui sort de 132 de nuit coloniale .

                  + une horde de prédateurs qui attendait patiemment au maroc et en tunisie le bon moment pour s'emparer du gateau algérie
                  ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                  On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                  • #10
                    Boumedienne est l'exact réplique de hassan 2 !!

                    les 2 ont fait plus de mal que de bien pour leur peuples respectifs

                    Dire que Boumediene est la replique de Hassan est un blasphème et une insulte à l'histoire!!

                    - Savez-vous que Hassan a fait massacrer plus de 5000 rifains sans aucune pitié?
                    - Savez-vous que Hassan fut un espion à la solde d'israël??
                    - Savez-vous que Hassan a laissé partir plus de 100.000 juifs du Maroc en Palestine en touchant 250 dollars par tête??

                    Boumediene n'a pas fait le 1/100 ème du mal de Hassan.

                    Commentaire


                    • #11
                      Dire que Boumediene est la replique de Hassan est un blasphème et une insulte à l'histoire!!

                      - Savez-vous que Hassan a fait massacrer plus de 5000 rifains sans aucune pitié?
                      - Savez-vous que Hassan fut un espion à la solde d'israël??
                      - Savez-vous que Hassan a laissé partir plus de 100.000 juifs du Maroc en Palestine en touchant 250 dollars par tête??

                      Boumediene n'a pas fait le 1/100 ème du mal de Hassan.
                      Boumédienne et son armée de planqués des frontiéres ont confisqués l'indépendance au peuple algérien .

                      Boumedienne est impliqué dans le meurtre de plusieurs grandes perssonalités de la révolution ..

                      l'Histoire l'a déja jugé ..
                      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                      • #12
                        coup de gueule

                        a chaque fois qu'il y a un sujet interessant ....les bisbilles entre marocains et algeriens viennent le polluer

                        dommage

                        vous ne pouvez pas vous créer un sujet permanent justes pour vous et vous écharper indéfiniment ? les autres ceux qui veulent discuter sérieusement seront plus tranquilles !!!!

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                        • #13
                          on avait quoi exactement au 5 juillet 62 ?
                          Que penses tu du constat qui dit qu'à l'indépendance, l'Algérie était mieux que l'Espagne? Aujourd'hui en tout cas, c'est absurde de les comparer!

                          Commentaire


                          • #14
                            je vois que ce vrai héros de l'indépendance algérienne , est zappé mais a font , ils préfère allez faire des louange a boumedienne qui a circoncis l’Algérie a sont indépendance !!

                            en Algérie tout le monde connaît l'homme et sa valeur, et tout le monde, au moins autour de moi, parle de ce nouveau livre, que je compte l'acheter dé sa sortie!!

                            et boumedienne aussi a sa place

                            Vous ferez mieux de vous occupez de vos problèmes

                            ---------------------------------------------------

                            Je trouve dommage que ce topique soit lancé par une personne aussi haineuse
                            Dernière modification par naw08, 30 novembre 2010, 16h03.

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                            • #15
                              Un an et demi avant sa mort, le président H. Boumediene remanie les structures du gouvernement, revient sur le modèle économique en vigueur, décide de mettre fin à une politique d´arabisation outrancière et démagogique (la désignation de Mostefa Lacheraf comme ministre de l´Enseignement fondamental est emblématique à cet égard), instaure un numerus clausus à minima à l´entrée de l´université pour prévenir sa clochardisation. Ces mesures annonçaient des réformes de structure plus profondes qui devaient être initiées à partir de 1979. Le président Boumediène était porteur d´un projet de transformation de la société algérienne

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