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Affaire du cargo Béchar - Acquittement général

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  • Affaire du cargo Béchar - Acquittement général

    Le procès des dirigeants de la Compagnie nationale de navigation (CNAN) a pris fin hier avec une décision surprise, prononcée par le tribunal criminel d’Alger en fin de journée,
    désavouant la première condamnation à 15 ans de réclusion, prononcée en 2005 par le même tribunal, sous une composante différente.

    Ainsi, les six accusés, Ali Koudil (ancien PDG), Amour Mohand Amokrane (directeur technique et de l’armement), Debah Mustapha (directeur de l’armement), Ikhadalène Kamel (directeur technique), Zaoui Salah et Sidi Driss ont bénéficié de l’acquittement. En répondant «non» à la question relative à leur responsabilité dans la mort des 16 marins, le tribunal fait tomber toutes les charges retenues contre eux. C’est vers 16h que les délibérés ont pris fin. Devant une assistance nombreuse, le président entame la lecture de près de 200 questions auxquelles le tribunal a répondu et qui sont toutes négatives ou sans objet. Des cris de soulagement et de joie fusent dans la salle. Le magistrat s’insurge : «Dans les habitudes des Algériens, lorsqu’il y a un deuil dans une famille, la fête qui se prépare chez les voisins est annulée. Il y a eu une tragédie qui a causé la mort de 16 personnes. Ayez un peu de respect pour leurs familles», ordonnant aux policiers d’évacuer toute personne qui perturberait le calme de l’audience. Quelques sanglots sont vites étouffés.

    Les avocats de la partie civile se présentent à la barre. Les larmes aux yeux, maître Bechar présente un à un quatre dossiers de marins morts lors du naufrage, dont les familles attendent toujours les indemnisations. Deux confrères lui emboîtent le pas en rappelant au tribunal que «malgré les acquittements, les victimes ont droit à réparation». Une remarque qui suscite la réaction de l’avocat de la CNAN, maître Salah Lakhlef : «Toutes les victimes ont été indemnisées, à l’exception de deux, dont les familles ne se sont pas présentées. Elles ont eu les salaires, le capital décès et la rente de la sécurité sociale. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour préserver les droits des victimes. A cause de cette tragédie, la CNAN a régressé de 20 années. Le coup a été très dur. Le tribunal ne peut accepter une autre demande d’indemnisation.» Une déclaration qui provoque la colère d’une veuve: «Je vous rends l’argent et rendez moi mon mari», lance-t-elle, en pleurs, du fond de la salle.

    Le tribunal se retire pour délibérer. Ce n’est qu’à 19h30 qu’il prononce sa décision. Celle-ci consiste en la hausse de l’indemnisation de 150 000 DA à 500 000 DA pour certaines victimes et selon les cas.

    En tout état de cause, l’acquittement des accusés après une condamnation à 15 ans de réclusion criminelle et une détention de plus de 5 ans, leur donne droit à une action en justice pour réparation. Mais la question la plus lourde qui reste posée est de savoir si la justice va continuer dans sa logique pour poursuivre ceux qui n’ont pas porté secours aux 16 marins morts durant le naufrage, d’autant que le tribunal criminel a tranché, estimant que la cause de leur disparition n’est pas liée à l’état du navire. Les débats ont montré que les marins auraient pu être sauvés si les opérations de secours avaient été mises en branle en temps opportun. Ce qui donne droit aux familles des victimes de déposer plainte contre X pour non-assistance à personne en danger. Une option que Me Bechar, avocat de certaines d’entre elles, n’a pas écartée : «Nous avons déjà une affaire au niveau du tribunal militaire de Blida, devant lequel deux officiers des garde-côtes membres du Centre national des opérations de secours et de sauvetage (Cnoss) ont été déférés. Nous aurons des choses à dire là-bas sans pour autant exclure la plainte contre X pour non-assistance à personne en danger.»

    Du côté des familles des victimes, la douleur est encore vive. «Nous voulons que la vérité sur la mort des nôtres soit connue. Mon mari est resté accroché au téléphone avec sa petite fille jusqu’à quelques secondes avant qu’il meure. Il a attendu les secours durant des heures et lorsque les vagues commençaient à happer ses collègues», il lui a dit : «Prends soin de ta mère et de toi-même.» Il a su que les secours ne viendraient jamais. «Nous voulons que les coupables soient punis. Nous ne voulons pas d’argent» lance-t-elle d’une voix entrecoupée de sanglots. Assise à ses côtés, une mère enchaîne : «Il y a des coupables qui sont toujours en liberté.

    Nous ne pourrons jamais faire notre deuil tant que ces derniers ne sont pas déférés devant la justice. Ils nous ont fait attendre six ans pour reprendre à zéro. Veulent-ils que nous fassions nous-mêmes justice ? Pourquoi nos enfants n’ont-ils pas été secourus ?»

    Un moment d’émotion très fort qui suscite la compassion des familles des accusés. Néanmoins, les avocats sont unanimes à applaudir la décision du tribunal : «Ce verdict aurait dû être prononcé en première instance. Malgré tout, c’est une bonne décision puisque les accusés peuvent désormais rentrer chez eux.» déclare Me Khaled Bourayou. Son confrère, Me Mokrane Aït Larbi, estime pour sa part qu’«on doit souligner que le président a permis aux accusés de s’exprimer et de se défendre et ce, contrairement au premier procès. La défense a également bien fait son travail pour mettre un terme à une injustice qui consiste à condamner six innocents. Nous devons également penser aux familles des victimes». Me Ali Meziane estime de son côté que «la justice a triomphé pour l’ensemble des accusés».

    Salima Tlemçani
    El Watan
    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

  • #2
    Et dire que le parquet avait requi la perpétuité

    :22:Et dire que le parquet avait requi la perpétuité!!!!!!!!m

    On met des gents en tole on risque de les condanner a des peines tres lourdes sans avoir de preuve de leur culpabilité!!
    Le Sage

    Commentaire


    • #3
      honte aux services de sauvetages.

      le bechar, avec ses marins et leur Raise n'a pas coulé en 30 secondes mais après un calvaire de plusieurs heures, non pas au fin fond de l'océan mais à qulques metres de l'assemblée nationale. il a fallu faire appel a un helico de sauvetage espagnol mais c'était trop tard

      Honte à vous incompétants

      allah yaham el bahriya.

      Commentaire

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