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On nous avait vendu ça comme le Clasico du siècle. Le "Clasicazo" même, selon le canard madrilène AS. Une constellation d'étoiles, quatre candidats au Ballon d'Or, Ronald VS Messi, Guardiola VS Mourinho... Bref, l'empoignade s'annonçait serrée entre les deux géants du foot espagnol. Eh bien en guise de baston, on a eu droit à un K.O sans appel, une invraisemblable démonstration de force du Barça, qui a tenu le ballon pendant 67% du temps et humilié le Real du début à la fin.
Bon, j'exagère un peu puisque pendant les dix minutes qui ont suivi l'incident entre Guardiola et Cristiano Ronaldo, les Madrilènes ont pu desserrer un peu l'étau et faire valoir leur puissance. Pendant les quatre-vingt autres, les Catalans ont sorti un véritable récital. Cet après-midi, j'ai lu un com sur le blog qui m'a bien fait rire. En gros, il était question d'une comparaison entre le jeu du Barça et du handball. Vu le ton employé, c'était évidemment péjoratif. J'espère que l'auteur de ce com (qui se reconnaîtra) a vu le match.
C'est vrai que l'analogie n'est pas totalement idiote. Sauf que ce n'est pas que de la passe à dix. C'est surtout diablement efficace. Barcelone a une capacité hors normes à exploiter les petits espaces et jouer dans les intervalles. C'est d'ailleurs l'équipe au Monde qui utilise le mieux le jeu dans les intervalles. Le symbole, c'est le deuxième but signé Pedro, qui arrive après une minute de possession de balle et plus de quarante passes sans que les joueurs du Real ne touchent le ballon.
Les vilains millionnaires du Real
Au final, je ne me dis même pas que Guardiola a gagné le match tactique face à Mourinho. Je ne vais d'ailleurs pas gloser sur cet échec retentissant pour le technicien portugais. En fait je m'en fous un peu. Pour moi ce soir, c'est tout simplement le football qui a gagné. Quand je vois qu'au coup d'envoi, l'entraîneur catalan aligne huit joueurs formés au club, huit mecs qui partagent la même vision et jouent le même football, je trouve ça exceptionnel.
Des mecs comme Messi, Xavi et Iniesta sont individuellement proches du génie, mais font toujours passer l'intérêt collectif avant. Et ça donne cette trempe mémorable dont le Real se souviendra longtemps. Les Merengue n'avaient encaissé que six buts depuis le début de la saison, là ils en prennent cinq en un match. Attention, il n'est pas question d'être manichéen et d'encenser les gentils barcelonais tout en crachant sur les vilains millionnaires du Real. C'est de toute façon loin d'être la réalité. Ca fait juste plaisir que ce soit le jeu et la philosophie du Barça qui l'emportent.
Comme si ça ne suffisait pas, les Madrilènes se sont en plus assez mal comportés, à l'image de Sergio Ramos qui a récolté son deuxième carton rouge en cinq jours - mais celui-ci, sans le faire exprès. Maintenant, on peut dire ce qu'on veut du Barça, aimer ou pas cette façon de jouer - j'ai du mal à concevoir qu'on puisse ne pas aimer, mais pourquoi pas -, ce qui est sûr c'est que, lorsque les Catalans jouent à ce niveau, ils sont tout simplement injouables.
Pierrot
Yahoo Sport
Bon, j'exagère un peu puisque pendant les dix minutes qui ont suivi l'incident entre Guardiola et Cristiano Ronaldo, les Madrilènes ont pu desserrer un peu l'étau et faire valoir leur puissance. Pendant les quatre-vingt autres, les Catalans ont sorti un véritable récital. Cet après-midi, j'ai lu un com sur le blog qui m'a bien fait rire. En gros, il était question d'une comparaison entre le jeu du Barça et du handball. Vu le ton employé, c'était évidemment péjoratif. J'espère que l'auteur de ce com (qui se reconnaîtra) a vu le match.
C'est vrai que l'analogie n'est pas totalement idiote. Sauf que ce n'est pas que de la passe à dix. C'est surtout diablement efficace. Barcelone a une capacité hors normes à exploiter les petits espaces et jouer dans les intervalles. C'est d'ailleurs l'équipe au Monde qui utilise le mieux le jeu dans les intervalles. Le symbole, c'est le deuxième but signé Pedro, qui arrive après une minute de possession de balle et plus de quarante passes sans que les joueurs du Real ne touchent le ballon.
Les vilains millionnaires du Real
Au final, je ne me dis même pas que Guardiola a gagné le match tactique face à Mourinho. Je ne vais d'ailleurs pas gloser sur cet échec retentissant pour le technicien portugais. En fait je m'en fous un peu. Pour moi ce soir, c'est tout simplement le football qui a gagné. Quand je vois qu'au coup d'envoi, l'entraîneur catalan aligne huit joueurs formés au club, huit mecs qui partagent la même vision et jouent le même football, je trouve ça exceptionnel.
Des mecs comme Messi, Xavi et Iniesta sont individuellement proches du génie, mais font toujours passer l'intérêt collectif avant. Et ça donne cette trempe mémorable dont le Real se souviendra longtemps. Les Merengue n'avaient encaissé que six buts depuis le début de la saison, là ils en prennent cinq en un match. Attention, il n'est pas question d'être manichéen et d'encenser les gentils barcelonais tout en crachant sur les vilains millionnaires du Real. C'est de toute façon loin d'être la réalité. Ca fait juste plaisir que ce soit le jeu et la philosophie du Barça qui l'emportent.
Comme si ça ne suffisait pas, les Madrilènes se sont en plus assez mal comportés, à l'image de Sergio Ramos qui a récolté son deuxième carton rouge en cinq jours - mais celui-ci, sans le faire exprès. Maintenant, on peut dire ce qu'on veut du Barça, aimer ou pas cette façon de jouer - j'ai du mal à concevoir qu'on puisse ne pas aimer, mais pourquoi pas -, ce qui est sûr c'est que, lorsque les Catalans jouent à ce niveau, ils sont tout simplement injouables.
Pierrot
Yahoo Sport