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L'UE et l'Afrique à la peine pour relancer leur partenariat

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  • L'UE et l'Afrique à la peine pour relancer leur partenariat

    Européens et Africains ont adopté mardi 30 novembre une nouvelle stratégie de partenariat pour relancer une coopération en panne, à l'heure où l'Afrique suscite l'intérêt croissant des géants de l'Asie, en particulier de la Chine.

    Dans leur déclaration finale, les 80 dirigeants africains et européens ont souligné que leur coopération "revêt une importance stratégique pour les deux parties" et s'engagent à la réalisation de ce partenariat, au deuxième jour de leur sommet de Tripoli. Mais cette motivation commune n'a pas éclipsé plusieurs sujets de contentieux comme le commerce, l'investissement ou le climat.

    DES DIVERGENCES PERSISTANTES

    Le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, a évoqué "trois problèmes" : l'aide, l'investissement et le commerce, qui sont "des facteurs importants pour nous permettre de nous développer", a-t-il dit lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue européen, José Manuel Barroso. "Nous rencontrons encore des divergences sur les accords de partenariat économique" (APE), a-t-il ajouté. Mais "hormis ces divergences, qui sont nettement moins importantes que celles constatées à Lisbonne [lors du sommet de 2007], on avance dans la bonne direction. Il y a plus de souplesse de part et d'autre", a déclaré M. Ping.

    Les APE sont censés remplacer le régime commercial préférentiel accordé par l'Europe à ses anciennes colonies, régime jugé incompatible avec les règles internationales de l'OMC. Mais les Africains craignent que de tels accords, qui les obligeraient à ouvrir leur marché aux produits européens, détruisent leurs économies fragiles et les privent d'une grande partie de leurs recettes budgétaires, provenant des taxes prélevées sur les importations d'Europe.

    L'EUROPE N'INVESTIT PAS ASSEZ, SELON L'AFRIQUE

    L'Afrique s'est plainte par ailleurs du manque d'investissements européens. "Les investissements européens ont systématiquement évité l'Afrique pour aller vers l'Asie", a déploré M. Ping. "Ce n'est pas la peine de critiquer la Chine qui vient. La Chine ne vous a jamais empêchés de venir en Afrique", a-t-il dit. La Chine a massivement investi en Afrique, dans le pétrole, l'exploitation minière et l'industrie, tout en gagnant les cœurs et les esprits avec aides et prêts bonifiés.

    M. Barroso a souligné de son côté que l'UE et ses Etats membres sont responsables de plus de la moitié de l'aide au développement et "nous sommes prêts à continuer ces efforts", a-t-il dit. Reconnaissant que "la situation budgétaire en Europe est devenue bien plus difficile, en raison de la crise", il a fait valoir que "pour l'essentiel, les Etats membres respectent leur engagement". "J'appelle de tous mes vœux les pays riches à maintenir, voire à renforcer, leur aide aux pays en voie de développement", a-t-il ajouté. Il a estimé toutefois que "jamais un pays n'est passé d'une situation en développement à une situation de développé simplement avec l'aide", invitant les pays africains à prendre des mesures structurelles.

    LE CLIMAT, GRAND PERDANT DES DISCUSSIONS

    Le climat a été un autre sujet de discorde au cours de ce sommet. Les pays africains ont rejeté une déclaration commune avec l'UE concernant le changement climatique, au moment où se tenait la conférence de Cancun (Mexique) sur ce thème.

    Le sommet de Tripoli a abouti à l'adoption d'un plan d'action, qui définit les actions communes à mener avant le prochain sommet prévu à Bruxelles en 2013, selon la déclaration finale. Le plan porte notamment sur la paix et la sécurité, la démocratie et les droits de l'homme, le commerce et l'infrastructure, l'énergie, l'immigration et l'emploi.

    LEMONDE.FR avec AFP
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