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WikiLeaks: Les dessous de la libération de Clotilde Reiss révélés.

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  • WikiLeaks: Les dessous de la libération de Clotilde Reiss révélés.

    L'épluchage des documents diplomatiques révélés par WikiLeaks se poursuit. Cette fois, Le Monde révèle les dessous de la libération de Clotilde Reiss, cette étudiante française détenue en Iran pendant près d'un an.

    Le quotidien du soir pointe notamment le fait que la France a exagéré à dessein le rôle joué par la Syrie dans cette libération. Un télégramme de l'ambassade américaine à Paris, daté du 25 août 2009, évoque «le "blitz" médiatique des officiels français» sur l'’intervention de Bachar el Assad. «Malgré leurs déclarations pleines de louanges, les officiels français reconnaissent en privé qu'ils n'ont qu'une vague notion de ce que les Syriens ont réellement fait», est-il écrit. Quel objectif était poursuivi par l'Elysée? Selon le document, cela «vise à valider la politique de Sarkozy d'ouverture à la Syrie», lancée en 2008. Elle «avait alors été perçue, par de nombreuses voix critiques en France et à l'étranger, comme prématurée et imméritée», poursuit le télégramme.

    Pas de contrepartie

    Le but est aussi de «semer des graines de discorde entre la Syrie et l'Iran», selon l'ambassade américaine, qui l'a appris de la bouche de François Richier, alors conseiller de l'Elysée pour les affaires stratégiques.

    Par ailleurs, les documents consultés par Le Monde indiquent que l'Elysée n'a pas négocié la libération de Clotilde Reiss en échange de celle de l'Iranien Majid Kakavand, dont les Etats-Unis réclamaient l'extradition pour un trafic illégal de matériel électronique sensible vers l'Iran.

    Comment faire libérer ses otages?

    Lors d'un entretien avec la diplomate américaine Kathleen Allegrone, le 4 septembre 2009, François Richier assure que l'Elysée a non seulement «été complètement pris par surprise par la décision du juge», mais a cherché à s'y opposer. «Il y a eu des échanges vifs entre la présidence française et le Garde des sceaux» (à l'époque, Michèle Alliot-Marie), mais «le gouvernement français ne peut pas revenir sur la décision judiciaire», souligne-t-il.

    Enfin, selon ces télégrammes diplomatiques, la France n'a pas manqué de prodiguer ses conseils en matière de libération d'otages aux Etats-Unis. Le 12 août 2009, François Richier et le directeur du Quai d'Orsay pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Patrice Paoli, conseillent aux Américains, pour leurs propres ressortissants retenus de force en Iran, de «faire du bruit»: «Martelez sans cesse» dans les médias les mots «Droits de l'homme fondamentaux», «innocence», «libération immédiate» pour embarrasser le régime iranien, sensible à son image. Clotilde Reiss est rentrée en France le 16 mai 2010, après dix mois passés à l'ambassade française en Iran.
    C. F.

    Source : 20 Minutes.


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    Ce n’est pas un homme, c’est un champignon.
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