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Je me cacherai pour pleurer

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  • #31
    Coucou-19 tes écrits me parlent particulièrement.

    Cela ne sert à rien de se retourner sur un passé révolu.

    Nos souvenirs sont bien gardés dans notre jardin secret, il suffit de pousser la porte pour revivre les belles émotions.

    Pour le reste, ca ne sert à rien de se retourner, regarder devant car demain est toujours à inventer.

    Autre chose: ne te caches surtout pas pour pleurer, partage tes angoisses et tes peines, ton jardin refleurira

    Merci pour le partage!
    Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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    • #32
      Merci à toi, Megane.

      Les souvenirs, pour moi, c'est comme une source fraîche de laquelle je m'abreuve, quand les temps sont rudes. En somme, regarder en arrière pour mieux supporter le présent et appréhender l'avenir.

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      • #33
        Merci Coucou 19

        Suis en retard certes mais toujours fidele au rendez vous....
        Ces notes de Yann combinees a la reverie des jours d'antan et la nostalgie de la joie qu'apportaient ces derniers ne trainent avec eux, il est bien vrai que du chagrin et des pleurs...
        Dis toi bien que parfois dans cette maison de dechirement qu;est la vie, y a parfois que les souvenirs pour nous apaiser et nous consoler..je te souhaite de continuer a vivre avec eux malgre tout avec la Joie au coeur, 'c'est tout car un bon souvenir ne perit JAMAIS!

        merci encore mon ami,

        S
        " Le bonheur n' est pas une recompense mais une consequence, La souffrance n' est pas une punition mais un resultat...."
        NULLA DI NUOVO SOTTO IL SOLE.."

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        • #34
          Merci Suzanna.

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          • #35
            Coucou, salut.
            Tu es toujours aussi touchant dans tes écrits, on ressent chaque mot, chaque phrase que tu écris, un don magique que tu as entre tes mains, je me réjouie de te lire à chaque fois.
            Mille merci.
            Je vis de sorte que personne ne se réjouisse de ma mort ..
            .................................................. .................................
            Llah yerhmek notre rico.

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            • #36
              Tout le plaisir est pour moi et merci pour ton doux commentaire.

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              • #37
                La traversée du Désert






                1-L’errance


                Je marchais sans savoir comment je m’étais retrouvé dans cet immense océan de sable. Je ne voyais que du sable, rien que du sable, imposant la même vue à l’infini. Seules des dunes, telles des vagues ondulantes, pouvaient transgresser ce paysage à la fois féérique et effrayant. Comment m’étais-je retrouvé dans cette terre aride qui m’était étrangère et pourquoi étais-je seul, si seul ? Où étaient passés tous ceux que j’aimais et pourquoi n’étaient-ils pas là, juste au moment où j’avais besoin d’eux ?

                Parfois, et dans certaines circonstances de notre existence, nous nous retrouvons contraints d’accepter les choses qui se présentent devant nous, même si nous n’avons pas d’explications ni de réponses à ce qui nous arrive, par courage ou peut être simplement par résignation. Je pris alors la décision d’aller de l’avant et d’affronter ce désert si impressionnant et advienne que pourra. La pire des choses qui pouvait m’arriver était de mourir et, si cela était mon destin, j’étais prêt à l’accepter. En pensant ainsi, je n’étais pas encore conscient que j’allais vivre l’aventure la plus mystérieuse de ma vie.

                Un soleil de plomb me tapait sur la tête qui commençait, d’ailleurs, à bouillonner et à me faire mal, au point où ma vue s’embrouillait et mes oreilles bourdonnaient. Je suais beaucoup et j’avais soif, terriblement soif. Une soif inhabituelle, différente de celle que nous ressentons quand nous manquons d’eau. Mon corps avait soif, mais une voix me disait, dans mon for intérieur, qu’il ne s’agissait pas d’eau, mais d’un besoin tout autre. Je ne savais pas de quoi il pouvait s’agir et je n’avais pas la possibilité, ni les facultés nécessaires, de réfléchir et de penser à tout çà. L’unique chose qui comptait pour moi, à ce moment, était de trouver une issue à la situation dans laquelle je me trouvais et par n’importe quel moyen. J’étais prêt à aller jusqu’au bout, car dans la vie il faut savoir vivre son destin jusqu’à sa fin.

                Voilà déjà plusieurs heures que j’étais dans cette situation et mon état ne s’améliorait guère, bien au contraire. Mes facultés physiques s’amenuisaient de plus en plus et je commençais même à perdre quelques unes de mes facultés mentales. La fatigue et la chaleur étaient, certes, mes premiers adversaires mais il y avait aussi cette chose atroce qui vous tue lentement et qui vous ronge de l’intérieur. Oui, cette bête noire que j’avais souvent l’occasion de côtoyer dans la vie et qui, cette fois, venait de trouver un terrain propice pour venir se vautrer et finir de m’achever. C’était la solitude. On m’avait souvent dit qu’un mal partagé était un moindre mal et je commençais à le vérifier à mon insu. La solitude est une amie capricieuse. Elle peut vous guérir d’une blessure, d’une déception ou d’une trahison, vous tenir compagnie pour un temps et même devenir votre maîtresse. Mais dès qu’elle a le dessus, dès qu’elle sent que vous êtes entre ses mains, que vous n’êtes qu’à elle seule, que vous lui appartenez elle devient, alors, votre propre geôlier.

                J’avais donc besoin d’eau, d’un peu de nourriture pour me remettre sur pied mais j’avais surtout besoin de compagnie, d’un être à mes côtés avec qui je pourrais parler, lui faire part de ma souffrance. Un être qui pouvait m’encourager, me soutenir et même tenir ma main quand ce serait la fin.

                Sept jours et Sept nuits passèrent ainsi et je n’étais plus que l’ombre de moi-même. J’avais presque perdu toute l’eau que contenait mon corps ainsi que le tiers de mon poids. Je marchais péniblement, avec nonchalance. A vrai dire, je rompais plus que je ne marchais puisque je n’avais plus la force de me mettre debout et mes pauvres jambes ne pouvaient plus me soutenir. Cette fois, je sentais ma fin proche et mon cœur commençait à être pris d’un sentiment du moins étrange, un sentiment proche de l’angoisse mais qui n’était pas tout à fait ça. C’était plus profond et qui donnait, surtout, l’impression que la situation était irréversible. C’était la peur de la mort, sans doute. Pourtant, dans ma vie, j’ai eu souvent l’occasion d’approcher la mort sans ressentir cette peur, du moins pas avec cette force. Pourquoi, alors, avais-je si peur de mourir, maintenant, puisque j’étais toujours conscient qu’un jour ou l’autre je devrais affronter cette fatalité?

                Et puis, j’avais compris que ce n’était pas la mort elle-même qui me faisait peur mais surtout le fait que j’allais mourir seul. C’était donc ça, la solitude, encore elle, qui venait me rendre visite avec son voile noire, accompagnée, cette fois, par sa meilleure alliée dans le temps : la mort. Soudain, un sentiment de rage et de colère me prit. Je ne pouvais plus accepter cette servitude inconditionnelle que je vouais à cette compagne de malheur, à cette alliée du diable qu’était la solitude. Je ne pouvais et ne voulais mourir seul. Hélas, ce n’était qu’un dernier sursaut de dignité.

                L’épuisement finit par avoir le dessus sur mon corps et mon esprit et je n’avais plus la force de bouger. Je me laissai aller avec amertume aux derniers désirs de ma destinée et j’acceptai avec résignation sa sentence. Je reposai lentement ma tête sur le sable brûlant en fermant les yeux. Je sentis les grains de sable pénétrer dans mes narines et sur mes lèvres desséchées pendant que je respirais péniblement. Tout en haletant comme une bête qu’on dépose sur un autel, Je sentis à cet ultime instant de la vie, le besoin réel de pleurer.

                Bien que je croyais que mon corps ne contenait plus aucune goutte d’eau, par miracle, une larme parvint à couler sur ma joue, puis je perdis conscience…


                A suivre...

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                • #38
                  Coucou19

                  Ya pas que toi qui as verse une larme et y a pas que toi que la solitude n'a pas tenu dans ses tenailles d;acier..... Touchant et emouvant ..est ce vraiment le mot?? Je n;ai pas de mots voila et je me tais dans le silence

                  Mille mercis de nous gratifier de ton talent que je trouve incomparable

                  SS
                  Dernière modification par suzanna, 02 juillet 2011, 19h13.
                  " Le bonheur n' est pas une recompense mais une consequence, La souffrance n' est pas une punition mais un resultat...."
                  NULLA DI NUOVO SOTTO IL SOLE.."

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                  • #39
                    Merci l'intrepide Je me sens vraiment flattee
                    " Le bonheur n' est pas une recompense mais une consequence, La souffrance n' est pas une punition mais un resultat...."
                    NULLA DI NUOVO SOTTO IL SOLE.."

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                    • #40
                      Oui, Suzanna, ce que je décris nous le vivons tous à un moment ou à autre. Toi, tu en sais quelque chose.

                      Merci pour tes passages.

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                      • #41
                        Salut coucou!
                        Encore une fois, on était dans ce désert avec toi, encore une foi j'ai(on) été troublée(s) par cette sensation de ce..déjà ressenti.

                        Merci à toi et vivement la suite.
                        Je vis de sorte que personne ne se réjouisse de ma mort ..
                        .................................................. .................................
                        Llah yerhmek notre rico.

                        Commentaire


                        • #42
                          Merci l;intrepide en effet ces deux poemes sonts bien tristes ,on sent un coeur qui est broye par la souffrance mais a cote de cette souffrance, il ya , bien sur , la lueur d'espoir dans le futur En effet a quoi servirait donc la souffrance humaine sans une promesse de changement????... si petite soit-elle!! Merci donc d;avoir pris la peine de les poster .. \
                          Ton amie S....
                          Dernière modification par suzanna, 06 juillet 2011, 00h11.
                          " Le bonheur n' est pas une recompense mais une consequence, La souffrance n' est pas une punition mais un resultat...."
                          NULLA DI NUOVO SOTTO IL SOLE.."

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                          • #43



                            2- L’attente

                            Quand je rouvris les yeux c’était plus parce que la lumière, trop persistante et trop forte, me forçait à le faire que par envie. En vérité, je ne savais même plus si j’étais encore en vie ou si j’étais bel est bien mort, si j’étais sur terre ou si j’avais déjà rejoins ma dernière demeure. Comment pouvais-je le savoir alors que je n’étais jamais allé aussi loin dans la rencontre de la mort et que je ne pouvais savoir à quoi pouvait réellement ressembler l’au-delà? Je faisais confiance à mon destin et je me cramponnais autant que je pouvais à ma foi. Que de fois n’avais-je pas été au pied du mur, que je ne pouvais faire confiance en quoique ce soit, que je n’avais plus envie de continuer à me battre, et voilà que ma foi, telle le dernier gardien d’une forteresse inviolable, me faisant changer d’avis, me remettait debout pour me lancer une fois de plus dans une des aventures mystérieuses de la vie. Je savais que là, ma foi était encore forte et qu’elle allait encore me donner la force nécessaire pour m’en sortir.

                            Toujours étendu sur le sable, le corps blessé, l’âme meurtrie et un cœur toujours accroché à un espoir que je ne savais s’il était réel ou simple illusion. Quand on est proche de la mort, tout devient obsolète. La vie, les choses de la vie, ne comptent plus à ce moment là. Je regardais, néanmoins, en arrière pour revoir mon parcours sur terre, ce qu’ était ma triste vie, et étrangement tous les souvenirs de mon passé surgirent comme les images d’un livre illustré.

                            Je revis ma tendre mère me caressant les cheveux pendant qu’elle me prenait dans ses bras, un sourire affectueux illuminant son visage. Mon père, m’apprenant à bricoler dans le jardin, tout en me donnant de temps à autre quelques conseils simples mais qui en disaient long sur l’avenir. Je revis mes sœurs, mes cousins jouant avec moi, se chamaillant entre eux pour un mot, une blague, dans une atmosphère remplie de joie et de bonheur. Je revis mes réussites, mes défaites, mes joies, mes déceptions, mes peines, mes douleurs, le mal qui m’a souvent fait pleurer. Je revis les hommes et les femmes qui ont croisé mon chemin, parfois pour une vie parfois pour un moment de la vie, laissant derrière eux toujours cette nostalgie qui ne me quitta jamais et ressurgit encore maintenant. Je revis tous les moments passés seul, méditant sur la raison de mon existence, de notre existence. Je revis les rares moments de plénitude qui m’avaient procuré, à chaque fois, un délicieux sentiment de pureté et d’extase. Je revis aussi tout le mal que j’avais fait aux autres, mes proches, ceux que j’aimais, qui me faisaient confiance, qui m’avaient soutenu et aimé sans conditions. Là, je sus combien j’avais été loin de mon idéal d’enfant, celui que je voulais atteindre sans jamais baisser les bras, le seul qui me paraissait valoir la peine de supporter les souffrances terrestres, infligées par les hommes à d’autres hommes.

                            Ô combien, j’étais loin de mon idéal d’enfant ! Et voilà qu’un frisson me parcourut le corps et pour la première fois, je pleurais, sans avoir pu verser une seule larme, de remords et de regrets.

                            J’avais, toute ma vie, tenté de surpasser mes peurs et mes angoisses pour aller au-delà et atteindre les objectifs que je m’étais fixé. J’étais ambitieux, exigeant, trop exigeant, à la limite du perfectionnisme et cela avait sans doute forgé mon caractère. J’avais, toujours, travaillé avec acharnement et abnégation pour réussir, pour être le meilleur, pour être tout simplement heureux. J’avais pris tous les chemins sinueux pour atteindre cet objectif, le bonheur. Je me rendis compte, là mourant dans ce désert effrayant, qu’il n’en était rien. J’étais effroyablement seul, et incroyablement malheureux. Pourtant, je me souvins de moments de bonheur que j’avais vécu, que ce n’était pas le fait de ma simple imagination, mais ce n’était que des souvenirs, hélas, perdus à jamais.

                            J’attendais la mort, qui ne voulait pas venir. J’attendais ma fin mais elle se jouait de moi, comme si elle voulait mettre mon orgueil et ma fierté, ou ce qui en restait, à terre. Cette terre, à laquelle j’allais retourné indéniablement. Il fallait que je me défasse de toute vanité, de tout sentiment d’orgueil, de tout sentiment impur avant de mériter cette terre qui, elle, était pure, ne donnait que ce qui était pur et ne devait, de ce fait, accepter que ce qui était comme tel. Peut être que ma dépouille allait être dévorée par quelques vautours ou des chacals en quête d’une proie facile dans ce milieu hostile, pour finir en os sans chair nettoyés par des insectes ou autres petits reptiles. C’est peut être tout ce que je méritais à la fin de ma vie.

                            Ô combien l’homme peut se sentir fort, puissant, invincible quand il n’a jamais courbé l’échine, plié le genou, ni abdiqué devant la fatalité. L’homme n’est conscient de sa faiblesse que quand il se trouve confronté à plus fort que lui. J’abdiquai encore une fois quand ma face frôlât le sable. Maintenant, ce sable sec et aride souillé par des créatures que je croyais plus faibles que moi, me caressait le visage sans délicatesse comme le bourreau caresse la tête de sa victime avant de la lui couper. Moi, je n’étais victime que de mes errances et de mon arrogance. J’étais l’homme qui s’acharnait à chercher son bonheur là où il ne le trouvera point et qui n’acceptait de le reconnaitre. J’étais l’homme qui se croyait plus fort que son destin et qui se vantait de pouvoir en changer le cours. J’étais l’homme qui , sans état d’âme, répétait les mêmes erreurs et ne s’en décourageât jamais. Là, j’étais devenu l’être pitoyable et mesquin qui n’espérait que l’indulgence d’une mort apaisante et d’une terre accueillante.

                            Comme, quand j’étais enfant, cette souffrance que j’endurais seul dans ce désert impitoyable commençait à me purifier le cœur. Comme, quand j’étais enfant, je prenais conscience de ma grande fragilité, perdu dans cette nature dont la force était inégalable. Et, comme un enfant, je cherchai la protection d’une âme bienveillante. Instinctivement, Je recherchai de nouveau la protection de mon Créateur car Lui Seul était présent avec moi dans cette souffrance , et Lui Seul pouvait m’en sortir. Pour la première fois, depuis le début de cette mésaventure, j’eus le besoin de prier.

                            Seigneur !
                            Dieu des cieux et de la terre
                            Ô Toi qui est plus près de mon cœur
                            Que ma propre veine jugulaire
                            Aie pitié de ton humble serviteur
                            Aie pitié de moi, pauvre pécheur

                            Seigneur !
                            Dieu des cieux et de la terre
                            Je n’ose vous demander de décaler mon heure
                            Je vous demande juste un peu de douceur
                            Dès que le souffle quittera mon âme et mon cœur

                            Seigneur !
                            Dieu des cieux et de la terre
                            Je ne cherche l’éternité sur terre
                            Si Votre décision est que je meurs
                            Alors je l’accepterai avec bonheur

                            Seigneur !
                            Dieu des cieux et de la terre
                            Exaucez un vœu qui m’est cher
                            Avant que je n’ailles à ma dernière demeure
                            Faites que je ne partes pas solitaire

                            Seigneur, faites que je vois Votre lueur !
                            Seigneur, faites que je vois Votre lueur !


                            A suivre...

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                            • #44
                              Coucou19

                              L'attente ..c'est comme l'enfantement ..elle portera un jour ses fruits dans la douleur et a travers la douleur...

                              Ta prose est puissante et revelatrice...etreignant le lecteur ou la lectrice d;une angoisse et d;une peine quasi insupportables... et ta priere A Dieu, c'est le summum d'un ame qui n'en peut plus et se livre a Dieu

                              Du fond du coeur , je te souhaite d'etre un vrai prisonnier de L'espoir!!!!

                              Ton amie S
                              " Le bonheur n' est pas une recompense mais une consequence, La souffrance n' est pas une punition mais un resultat...."
                              NULLA DI NUOVO SOTTO IL SOLE.."

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                              • #45
                                Merci Suzanna et que ta prière soit exaucée.

                                Commentaire

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