Un câble diplomatique daté du 4 août 2008 et provenant de l’ambassade américaine à Rabat, a été rendu public par Wikileaks et El Pais. Il y a de nombreux éléments qui ne sont pas nouveaux. Thomas Riley, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc de 2003 à 2009 est longuement revenu sur la coopération exemplaire entre les armées des deux pays. Mais il insiste également sur la corruption au sein de l’armée marocaine en citant nominativement un général.
La note commence par quelques appréciations positives. Ainsi l’armée marocaine est en phase de modernisation et surclasserait la plupart des armées des pays africains. Mais les Forces armées royales (FAR) composées de plus de 200 000 hommes, ont encore de nombreux points d’amélioration.
Au-delà de la nécessité de continuer le processus de modernisation de l’équipement militaire, la note secrète pointe du doigt la corruption qui sévit dans l’armée, notamment chez les gradés. Le ton se fait même plus grave avec un intertitre cinglant précédent le paragraphe 9 : « La corruption demeure le principal challenge ».
Lieutenant Général Benanni explicitement cité
Cette fois, la note cite explicitement le cas d’enrichissement d’un haut gradé : « des rapports crédibles précisent que le Lieutenant Général Benanni utilise sa position de Commandant du secteur Sud pour soutirer de l’argent lors de contrats militaires… »
En anglais dans le texte : « Credible reports indicate that Lt Gen Benanni is using his position as the Commander of the Southern Sector to skim money from military contracts and influence business decisions. »
La même note précise que le gouvernement marocain tente de circoncire la corruption au sein de l’armée, « notamment dans les rangs des militaires en formation pour les grades de colonel et en dessous. Mais par contre, peu d’actions sont entreprises pour contrer la corruption dans les rangs des officiers généraux. »
La source en anglais : « The GOM seems to be looking for ways to stop corruption, especially among the formative military ranks of Colonel and below, but not much is being done to stop the corruption in the general officer ranks. »
Quand les vieux briscards ne veulent pas lâcher les rênes
Les officiers en âge de partir à la retraite ne veulent pas céder leur place aux plus jeunes, toujours selon cette note secrète, qui parle même de problème de gérontocratie. Cela tient au fait que les officiers proches de l’âge de la retraite ne souhaitent pas partir car ils perdraient les dessous de tables, et une partie de leurs sources de revenus.
Ce problème couplé à la centralisation des décisions militaires au niveau du Palais royal, auraient un impact négatif sur le moral du middle-management de l’armée.
Mohamed Ezzouak
Copyright ********.com
La note commence par quelques appréciations positives. Ainsi l’armée marocaine est en phase de modernisation et surclasserait la plupart des armées des pays africains. Mais les Forces armées royales (FAR) composées de plus de 200 000 hommes, ont encore de nombreux points d’amélioration.
Au-delà de la nécessité de continuer le processus de modernisation de l’équipement militaire, la note secrète pointe du doigt la corruption qui sévit dans l’armée, notamment chez les gradés. Le ton se fait même plus grave avec un intertitre cinglant précédent le paragraphe 9 : « La corruption demeure le principal challenge ».
Lieutenant Général Benanni explicitement cité
Cette fois, la note cite explicitement le cas d’enrichissement d’un haut gradé : « des rapports crédibles précisent que le Lieutenant Général Benanni utilise sa position de Commandant du secteur Sud pour soutirer de l’argent lors de contrats militaires… »
En anglais dans le texte : « Credible reports indicate that Lt Gen Benanni is using his position as the Commander of the Southern Sector to skim money from military contracts and influence business decisions. »
La même note précise que le gouvernement marocain tente de circoncire la corruption au sein de l’armée, « notamment dans les rangs des militaires en formation pour les grades de colonel et en dessous. Mais par contre, peu d’actions sont entreprises pour contrer la corruption dans les rangs des officiers généraux. »
La source en anglais : « The GOM seems to be looking for ways to stop corruption, especially among the formative military ranks of Colonel and below, but not much is being done to stop the corruption in the general officer ranks. »
Quand les vieux briscards ne veulent pas lâcher les rênes
Les officiers en âge de partir à la retraite ne veulent pas céder leur place aux plus jeunes, toujours selon cette note secrète, qui parle même de problème de gérontocratie. Cela tient au fait que les officiers proches de l’âge de la retraite ne souhaitent pas partir car ils perdraient les dessous de tables, et une partie de leurs sources de revenus.
Ce problème couplé à la centralisation des décisions militaires au niveau du Palais royal, auraient un impact négatif sur le moral du middle-management de l’armée.
Mohamed Ezzouak
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