Article 1: Le Monde
Confirmation dans un autre article du Monde intitulé Une Franco-Israélienne parmi les victimes de l'incendie en Israë le 03.02.10
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et dans un article du Le Point
Je sais que l'Inde et les pompiers palestiniens ont intervenu pour éteindre le feu dans certaines villages arabes mais qu'en est-il de l'Egypte, de la Jordanie et de la Turquie ?
L'incendie près d'Haïfa souligne la vulnérabilité d'Israël en matière de sécurité civile
JÉRUSALEM CORRESPONDANT - Le gigantesque incendie, qui ravageait depuis quatre jours la région du mont Carmel et les faubourgs d'Haïfa, la grande ville portuaire du nord d'Israël, était pour l'essentiel maîtrisé, lundi matin 6 décembre.
La polémique, elle, n'a pas attendu que les derniers foyers soient éteints pour démarrer. Il a fallu le concours d'une trentaine d'avions de lutte contre l'incendie venant d'une douzaine de pays pour livrer bataille contre le feu, cette mobilisation illustrant à la fois l'étonnante capacité d'Israël à susciter un élan de solidarité sans précédent et l'étendue de ses carences, partant sa vulnérabilité, en matière de protection civile.
Dans un pays naturellement exposé à la sécheresse, l'inexistence de tout moyen aérien pour faire face à un tel sinistre relève pour le moins d'une coupable négligence.
Car le bilan est lourd : 41 morts, 5 058 hectares de forêt et 5 millions d'arbres partis en fumée, 250 maisons partiellement ou totalement calcinées, 17 000 personnes évacuées et une facture qui devrait atteindre 2 milliards de shekels (414 millions d'euros).
"Diplomatie du feu"
Le bilan politique de ce fiasco national est encore incertain, mais, déjà, une autre bataille fait rage : Eli Yishai, ministre de l'intérieur et chef du parti ultraorthodoxe Shass, est sur la sellette. Il est accusé d'avoir laissé tomber en déliquescence les moyens mis à la disposition des pompiers.
Israël, qui ne possède aucun bombardier d'eau, dispose de 347 camions et de 1 500 pompiers, soit un combattant du feu pour 6 000 habitants, un ratio nettement inférieur à celui d'un pompier pour 1 000 habitants dans la plupart des pays industrialisés.
Le ministre de l'intérieur n'est pas inquiet par les appels en faveur de sa démission : Shass est un parti essentiel de la coalition de Benyamin Nétanyahou, lequel n'a pas l'intention de précipiter une crise gouvernementale. Le premier ministre a su utiliser cette catastrophe pour montrer qu'Israël est moins isolé qu'on ne le dit. Mais c'est un argument à double tranchant : l'intense campagne qui s'est développée ces derniers mois pour souligner une volonté internationale de "délégitimer" est contredite.
L'ampleur des moyens étrangers réunis pour ce pont aérien pourrait, d'autre part, faire perdre de sa superbe à un Etat juif prompt à souligner ses attributs de superpuissance régionale.
Les éditorialistes soulignent qu'un pays qui se dit capable de mener deux guerres simultanées contre le Hezbollah libanais et le Hamas, qui se prépare à une offensive militaire contre le programme nucléaire de l'Iran, qui dispose de plus de 400 avions de combat ultramodernes et dont l'économie a traversé sans heurts la récession mondiale, est incapable de s'acheter un seul Canadair !
Cet incendie a permis à un certain nombre de pays de répondre, sur un plan tout autant humanitaire que politique, à l'appel à l'aide israélien. Le fait d'envoyer des avions bombardiers d'eau pour aider l'Etat juif à venir à bout d'une catastrophe nationale est un geste diplomatique fort. En particulier pour des Etats comme la Turquie, l'Egypte et la Jordanie.
M. Nétanyahou a remercié le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, de son geste, espérant qu'il permettrait d'améliorer les relations bilatérales. De même, la décision de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, d'envoyer 20 pompiers palestiniens sur le front de l'incendie, a-t-elle été accueillie favorablement à Jérusalem. Les deux hommes se sont parlé, suscitant le timide espoir que cette "diplomatie du feu" permette de relancer des négociations israélo-palestiniennes toujours dans l'impasse.
Laurent Zecchini
JÉRUSALEM CORRESPONDANT - Le gigantesque incendie, qui ravageait depuis quatre jours la région du mont Carmel et les faubourgs d'Haïfa, la grande ville portuaire du nord d'Israël, était pour l'essentiel maîtrisé, lundi matin 6 décembre.
La polémique, elle, n'a pas attendu que les derniers foyers soient éteints pour démarrer. Il a fallu le concours d'une trentaine d'avions de lutte contre l'incendie venant d'une douzaine de pays pour livrer bataille contre le feu, cette mobilisation illustrant à la fois l'étonnante capacité d'Israël à susciter un élan de solidarité sans précédent et l'étendue de ses carences, partant sa vulnérabilité, en matière de protection civile.
Dans un pays naturellement exposé à la sécheresse, l'inexistence de tout moyen aérien pour faire face à un tel sinistre relève pour le moins d'une coupable négligence.
Car le bilan est lourd : 41 morts, 5 058 hectares de forêt et 5 millions d'arbres partis en fumée, 250 maisons partiellement ou totalement calcinées, 17 000 personnes évacuées et une facture qui devrait atteindre 2 milliards de shekels (414 millions d'euros).
"Diplomatie du feu"
Le bilan politique de ce fiasco national est encore incertain, mais, déjà, une autre bataille fait rage : Eli Yishai, ministre de l'intérieur et chef du parti ultraorthodoxe Shass, est sur la sellette. Il est accusé d'avoir laissé tomber en déliquescence les moyens mis à la disposition des pompiers.
Israël, qui ne possède aucun bombardier d'eau, dispose de 347 camions et de 1 500 pompiers, soit un combattant du feu pour 6 000 habitants, un ratio nettement inférieur à celui d'un pompier pour 1 000 habitants dans la plupart des pays industrialisés.
Le ministre de l'intérieur n'est pas inquiet par les appels en faveur de sa démission : Shass est un parti essentiel de la coalition de Benyamin Nétanyahou, lequel n'a pas l'intention de précipiter une crise gouvernementale. Le premier ministre a su utiliser cette catastrophe pour montrer qu'Israël est moins isolé qu'on ne le dit. Mais c'est un argument à double tranchant : l'intense campagne qui s'est développée ces derniers mois pour souligner une volonté internationale de "délégitimer" est contredite.
L'ampleur des moyens étrangers réunis pour ce pont aérien pourrait, d'autre part, faire perdre de sa superbe à un Etat juif prompt à souligner ses attributs de superpuissance régionale.
Les éditorialistes soulignent qu'un pays qui se dit capable de mener deux guerres simultanées contre le Hezbollah libanais et le Hamas, qui se prépare à une offensive militaire contre le programme nucléaire de l'Iran, qui dispose de plus de 400 avions de combat ultramodernes et dont l'économie a traversé sans heurts la récession mondiale, est incapable de s'acheter un seul Canadair !
Cet incendie a permis à un certain nombre de pays de répondre, sur un plan tout autant humanitaire que politique, à l'appel à l'aide israélien. Le fait d'envoyer des avions bombardiers d'eau pour aider l'Etat juif à venir à bout d'une catastrophe nationale est un geste diplomatique fort. En particulier pour des Etats comme la Turquie, l'Egypte et la Jordanie.
M. Nétanyahou a remercié le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, de son geste, espérant qu'il permettrait d'améliorer les relations bilatérales. De même, la décision de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, d'envoyer 20 pompiers palestiniens sur le front de l'incendie, a-t-elle été accueillie favorablement à Jérusalem. Les deux hommes se sont parlé, suscitant le timide espoir que cette "diplomatie du feu" permette de relancer des négociations israélo-palestiniennes toujours dans l'impasse.
Laurent Zecchini
APPEL A L'AIDE INTERNATIONALE
La France, la Grèce, Chypre, la Grande-Bretagne, l'Egypte, l'Azerbaïdjan, l'Espagne, la Croatie, la Jordanie, la Bulgarie, la Russie et même la Turquie, oubliant les tensions diplomatiques récentes, ont répondu à l'appel à l'aide lancé jeudi par le premier ministre Benyamin Nétanyahou. "Je pense que cela représente une réponse sans précédent à notre requête d'une aide internationale", a dit Nétanyahou, le visage sombre, après une réunion de crise du gouvernement. Un plan d'achat de moyens aériens pour lutter contre le feu sera soumis dans les prochaines semaines, a-t-il ajouté.
La France, la Grèce, Chypre, la Grande-Bretagne, l'Egypte, l'Azerbaïdjan, l'Espagne, la Croatie, la Jordanie, la Bulgarie, la Russie et même la Turquie, oubliant les tensions diplomatiques récentes, ont répondu à l'appel à l'aide lancé jeudi par le premier ministre Benyamin Nétanyahou. "Je pense que cela représente une réponse sans précédent à notre requête d'une aide internationale", a dit Nétanyahou, le visage sombre, après une réunion de crise du gouvernement. Un plan d'achat de moyens aériens pour lutter contre le feu sera soumis dans les prochaines semaines, a-t-il ajouté.
et dans un article du Le Point
Gigantesque incendie de forêt en Israël, l'aide internationale arrive
Par SOURCE REUTERS
L'aide internationale arrivait vendredi au secours des pompiers israéliens luttant contre un incendie de forêt qui a fait au moins 41 morts dans la région du mont Carmel, près de Haïfa. Le feu, dont on ignore l'origine, était déjà parti depuis près de 24 heures lorsque les moyens aériens de plusieurs pays européens et arabes sont venus en aide aux soldats du feu israéliens, dont le manque de moyens est aujourd'hui dénoncé. Avions et hélicoptères survolent la large zone de terre brûlée, de 3.000 hectares environ, et les autorités ont dû reconnaître que le sinistre restait incontrôlable.
"Nous ne contrôlons toujours pas l'incendie et le vent ne fait qu'aggraver les choses", a dit le responsable national des pompiers, Shimon Romah, sur Radio Israël. Il s'agit du pire incendie de l'histoire du pays. Du port de Haïfa, sur la mer Méditerranée, on voit des colonnes de fumée noire s'élever au-dessus du mont Carmel, d'où 15.000 personnes ont été évacuées.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a décrété une journée de deuil national. La première victime de l'incendie a été enterrée vendredi et ses proches ne cachaient pas leur incompréhension et leur colère devant l'incapacité du pays à maîtriser un tel feu de forêt. Le dénuement des soldats du feu contraste, ont-ils dit, avec les alertes fréquentes pour prévenir des tirs de roquettes et est incompréhensible au regard des sommes dépensées par le pays pour acheter des armes.
Impuissance
"La catastrophe d'hier est l'exemple de l'impuissance des services d'urgence israéliens", écrit le quotidien Yedioth Ahronoth. "Qu'aurait-on fait si des dizaines, des centaines de missiles avaient mis le feu en plusieurs endroits, dont des quartiers en ville remplis de tours ?" Tous les pompiers du pays ont été mis à contribution mais les critiques jugent qu'ils ont été trop lents.
La France, la Grèce, Chypre, la Grande-Bretagne, la Jordanie, la Bulgarie, la Russie et même la Turquie, oubliant les tensions diplomatiques récentes, ont répondu à l'appel de Benyamin Netanyahou.
La présidence française, dans un communiqué, précise que dès jeudi soir 80 tonnes d'équipements de lutte anti-incendie ont été acheminées vers Haïfa. Vendredi matin, deux avions Canadair ont décollé pour Israël. Un troisième, ainsi qu'un bombardier d'eau de type Dash 8, devaient suivre dans la journée. "Je pense que cela représente une réponse sans précédent à notre requête d'une aide internationale", a dit Netanyahou, le visage sombre, après une réunion de crise du gouvernement. Un plan d'achat de moyens aériens pour lutter contre le feu sera soumis dans les prochaines semaines, a-t-il ajouté.
L'origine de l'incendie n'a pas été annoncée par les autorités. Des journaux évoquent la piste criminelle, l'un qualifiant ce désastre de "pire attaque terroriste" de l'histoire. Selon la piste la plus probable, l'incendie serait parti d'une décharge illégale. Alors même qu'une bonne partie de l'Europe connaît un hiver précoce et grelotte sous la neige, Israël enregistre des températures inhabituellement élevées et a connu son mois de novembre le plus sec depuis 60 ans.
Par SOURCE REUTERS
L'aide internationale arrivait vendredi au secours des pompiers israéliens luttant contre un incendie de forêt qui a fait au moins 41 morts dans la région du mont Carmel, près de Haïfa. Le feu, dont on ignore l'origine, était déjà parti depuis près de 24 heures lorsque les moyens aériens de plusieurs pays européens et arabes sont venus en aide aux soldats du feu israéliens, dont le manque de moyens est aujourd'hui dénoncé. Avions et hélicoptères survolent la large zone de terre brûlée, de 3.000 hectares environ, et les autorités ont dû reconnaître que le sinistre restait incontrôlable.
"Nous ne contrôlons toujours pas l'incendie et le vent ne fait qu'aggraver les choses", a dit le responsable national des pompiers, Shimon Romah, sur Radio Israël. Il s'agit du pire incendie de l'histoire du pays. Du port de Haïfa, sur la mer Méditerranée, on voit des colonnes de fumée noire s'élever au-dessus du mont Carmel, d'où 15.000 personnes ont été évacuées.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a décrété une journée de deuil national. La première victime de l'incendie a été enterrée vendredi et ses proches ne cachaient pas leur incompréhension et leur colère devant l'incapacité du pays à maîtriser un tel feu de forêt. Le dénuement des soldats du feu contraste, ont-ils dit, avec les alertes fréquentes pour prévenir des tirs de roquettes et est incompréhensible au regard des sommes dépensées par le pays pour acheter des armes.
Impuissance
"La catastrophe d'hier est l'exemple de l'impuissance des services d'urgence israéliens", écrit le quotidien Yedioth Ahronoth. "Qu'aurait-on fait si des dizaines, des centaines de missiles avaient mis le feu en plusieurs endroits, dont des quartiers en ville remplis de tours ?" Tous les pompiers du pays ont été mis à contribution mais les critiques jugent qu'ils ont été trop lents.
La France, la Grèce, Chypre, la Grande-Bretagne, la Jordanie, la Bulgarie, la Russie et même la Turquie, oubliant les tensions diplomatiques récentes, ont répondu à l'appel de Benyamin Netanyahou.
La présidence française, dans un communiqué, précise que dès jeudi soir 80 tonnes d'équipements de lutte anti-incendie ont été acheminées vers Haïfa. Vendredi matin, deux avions Canadair ont décollé pour Israël. Un troisième, ainsi qu'un bombardier d'eau de type Dash 8, devaient suivre dans la journée. "Je pense que cela représente une réponse sans précédent à notre requête d'une aide internationale", a dit Netanyahou, le visage sombre, après une réunion de crise du gouvernement. Un plan d'achat de moyens aériens pour lutter contre le feu sera soumis dans les prochaines semaines, a-t-il ajouté.
L'origine de l'incendie n'a pas été annoncée par les autorités. Des journaux évoquent la piste criminelle, l'un qualifiant ce désastre de "pire attaque terroriste" de l'histoire. Selon la piste la plus probable, l'incendie serait parti d'une décharge illégale. Alors même qu'une bonne partie de l'Europe connaît un hiver précoce et grelotte sous la neige, Israël enregistre des températures inhabituellement élevées et a connu son mois de novembre le plus sec depuis 60 ans.
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