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Henri Teissier archevêque d’Alger à Tizi-Ouzou

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  • Henri Teissier archevêque d’Alger à Tizi-Ouzou

    Bonjour,

    Coincidence ! Ce jeudi 30 mars aprés-midi ,en même temps que la venue evenementiel de la visite de l'Imam Al Karadaoui àTizi-Ouzou. L'archévéche d'Alger Monseigneur Henri Teissier était à Tizi-Ouzou pour donner une conférence :

    On peut retenir cette phrase de son discours " “Nous respectons la foi de la population kabyle”



    Stanislas


    Monseigneur Henri Teissier, archevêque d’Alger a plaidé jeudi à Tizi Ouzou pour le dialogue entre les religions et a même fait référence au Coran pour faire passer son message plein de tolérance.

    La salle du presbytère était trop petite pour contenir le nombre important de présents. L’assistance était constituée essentiellement d’universitaires, comme Idir Zaïd vice-recteur, Imarazène chef du département de tamazight, Nora Tigziri doyenne de la fac des lettres… Dans la matinée de jeudi, il a été procédé à l’inauguration officielle du centre de rencontre et de documentation (bibliothèque) en présence de l’ambassadeur de la France à Alger, de Rabah Kahlouche recteur de l’université Mouloud-Mammeri, Améziane Medjkouh président de la Chambre du commerce du Djurdjura et le maire de Tizi. L'assistance a été agréablement surprise de découvrir des centaines de livres réalisés par les Pères blancs sur une période de près de cent ans.
    On y trouve des documents sur les coutumes de la région, comme le mariage en Kabylie, sur la géographie, sur l’histoire des villages sans oublier le célèbre fichier périodique berbère. Ce document était confectionné régulièrement de 1946 à 1972 et il a compté plus de 350 numéros. On y trouve de précieuses informations au plan ethnographique, contes, coutumes au plan linguistique de la Grande Kabylie, du M’zab, de Ouargla et de Ghadamès. L’instigateur de ces fichiers fut le Père Jean-Marie Dallet qui assura la publication avec près d’une centaine de contributions. Le Père Dallet est né en 1902 en Auvergne. Sa première nomination en 1934 fut en Kabylie. Il y passa presque toute sa vie. Doué pour les langues, après ses études d’arabe, il se passionna pour la langue kabyle dont il saisit très vite le spirantisme caractéristique des parlers kabyles. Avec le P. Jacques Lalfry, dès 1935 ils se lancèrent dans l’établissement d’une lexicographie avec précision phonétique. Le Père Dallet est aussi l’auteur de “L’initiation à la langue berbère” avec Louis de Vincennes, “Le verbe kabyle”. Son livre le plus important est : “Le Dictionnaire kabyle-français et français-kabyle” que sa mort imprévue en 1972 ne lui permit pas de terminer.
    Dans l’après-midi, Mgr Henri Teissier a donné une communication ayant pour thème “Culture, foi et dialogue”. L’orateur a affirmé que la Kabylie est un pays de cœur et rappelé que la foi est identique dans toutes les religions.
    Il a indiqué que la culture religieuse possède ses spécificités. “La foi est profonde et traverse les différences culturelles. La foi est un mouvement intérieur, un don de Dieu avant d’être un acte de l’homme. La foi s’exprime dans une culture et engage le croyant dans sa destinée ultime”, a déclaré Mgr Teissier. Il a indiqué que pendant longtemps, les sociétés étaient enfermées dans leurs cultures religieuses, mais depuis cinquante ans, il y a eu une prise de conscience inter-religieuse. Et d’ajouter que le dialogue entre religions ne doit pas être abstrait, il faut transformer les relations entres les croyants.
    Mgr Teissier a souligné que quand les Pères et les Sœurs sont arrivés en Kabylie ils ont compris la spécificité culturelle de cette région. “Des relations étroites liaient les Pères et les Sœurs à la population. Les Pères vouaient un respect pour la culture de cette région. Si la confiance existait, il y a un siècle entre la population de la région et les Pères et Sœurs c’est parce que ces derniers ont respecté la foi de la population. Ils étaient conscients que la population avait sa culture et sa religion propres”, a enchaîné l’intervenant. Les Pères et Sœurs intervenaient dans la vie quotidienne, dans les services de l’éducation, la santé, la formation et la culture.
    Aujourd’hui, il faut chercher les voies du dialogue inter-religieux. Pour Mgr Teissier “le signe d’ouverture inter-religieux est que la ville de Tizi Ouzou accepte cette initiative prise par la communauté chrétienne”. Avant de clore, l’archevêque a rappelé leur respect de la culture et de la foi de la population et exprimé leur motivation profonde de servir.

    la dépéche de kabylie
    “If you think education is expensive, try ignorance”
    Derek Bok

  • #2
    pourquoi s'acharnent-ils sur TIZI.

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    • #3
      parce que le printemps arrive et si une hirondelle ne fait pas le printemps les vautours.....

      Commentaire


      • #4
        une hirondelle ne fait pas le printemps les vautours.....
        Mais elle l'annonce (le printemps) et les denoncent (les vautours). Que veux tu chaqun preche pour sa paroisse.

        Commentaire


        • #5
          Mgr Henri Teissier
          “La Constitution reconnaît la liberté de conscience”

          Rencontré à Tizi Ouzou, à l’occasion de l’inauguration d’une bibliothèque à l’initiative des Pères Blancs, Monseigneur Henri Teissier, Archevêque d’Alger nous a accordé cet entretien.

          La Dépêche de Kabylie : Quel est votre sentiment de vous retrouver aujourd’hui à Tizi Ouzou, une région aux multiples spécificités culturelles, comme vous l’avez si bien dit tout à l’heure ?

          Mgr Henri Teissier : Je suis très content de me retrouver à Tizi Ouzou, à l’occasion de l’inauguration du centre de documentation et de rencontre, que nous avons appelé le Figuier et dans lequel je trouve un auditoire nombreux. Alors que l’initiative de ce centre revient aux Pères et aux Sœurs de la région. C’est la preuve qu’ici à Tizi Ouzou, il est possible de se rencontrer dans la différence, puisque les Pères et les Sœurs sont des membres de la communauté chrétienne et le public qui est là appartient dans son immense majorité à la Kabylie où c’est la tradition musulmane qui est la plus répandue.
          C’est bien le signe que nous pouvons faire des choses ensemble.
          Ce matin, il y avait plusieurs représentants des pouvoirs publics qui étaient présents, un représentant de la Direction de la culture et de l’éducation, de la Direction des affaires religieuses, le recteur de l’université qui s’intéresse particulièrement à la culture berbère. Je suis très heureux et je suis également interessé par la succession des communications, celle qui a été faite par Chavannes sur Camus et l’Algérie, celle donnée par la sœur Lucienne Brousse sur la méthode Tizi Wwucen qui est une méthode d’enseignement du kabyle pour les non-berbérophones, et celle de Chantal Lorette qui était présente au colloque sur Boulifa, un chercheur de la culture berbère du siècle précédent. Je crois que ce qui se passe en ce moment dans cette salle, illustre la possibilité de travailler entre chrétiens et musulmans, entre Kabyles et personnes venues d’ailleurs, pour des échanges culturels. Pour fabriquer aussi des outils culturels. J’ai moi-même cherché à proposer au début de la réunion une réflexion sur : culture, foi et dialogue.

          Dans votre communication, vous avez développé la possibilité de la cohabitation entre les différentes religions. Dans notre région, ces dernières années, plusieurs jeunes se sont reconvertis au protestantisme chrétien. Ceci n’a pas été sans provoquer quelques cas isolés de réactions épidermiques de certains observateurs, qui voient en ceci une menace sur la religion musulmane. Pourtant, comme vous pouvez bien le constater dans la wilaya de Tizi Ouzou, il n’y a jamais eu d’hostilités entre la population à majorité de tradition musulmane et les personnes nouvellement baptisées au christianisme. Quel est votre opinion sur la question ?

          La Constitution algérienne reconnaît la liberté de conscience. Par conséquent, chacun est responsable devant sa conscience des choix qu’il fait, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de choix aussi considérable que la fidélité à l’enseignement religieux. J’espère que l’on pourra continuer à vivre dans la relation entre traditions religieuses dans le respect de la tradition de l’autre. Je ne pense pas que Dieu puisse nous appeler à lui sur un chemin en nous invitant à mépriser les autres. Vous êtes tous les créatures de Dieu. J’espère qu’il sera possible que chacun, quelle que soit sa tradition religieuse, regarde celle des autres avec respect, car la foi est un don de Dieu, comme j’ai essayé de le dire et que ce don de Dieu est sacré. Par conséquent, il faut le traiter comme quelque chose de sacré.

          Il y a eu une rupture de plus de dix ans entre les Pères Blancs et la population à cause des années de terrorisme. Nous remarquons que cette rupture n’a été que physique dès lors que l’affluence aujourd’hui est tout simplement impressionnante. Des chercheurs et des hommes de culture sont présents à cette activité. Pourquoi cet attachement spirituel est-il demeuré infaillible ?
          Je suis effectivement très heureux de constater qu’après la crise, qui nous avait coûté la vie de plusieurs Pères dans cette même maison, il est possible de retrouver immédiatement le public lorsqu’on propose une initiative. C’est le signe que les liens qui s’étaient développés entre principalement les Pères et les Sœurs ayant travaillé dans cette région dans le passé et la population sont demeurées intactes. C’est aussi l’indice que ces Pères et ces Sœurs du siècle dernier avaient été respectueux de la population. Jamais ils n’auraient pu travailler dans la région si leurs interlocuteurs n’avaient pas senti qu’ils étaient respectés. Jamais ils n’auraient pu rassembler le matériau culturel qu’ils ont publié s’il n’avaient pas eu ces interlocuteurs qui connaissaient leur propre culture ; qui pouvaient faire les interprètes et je suis ravi de voir que ce capital de confiance a survécu à ces années d’épreuves.

          Parlez-nous de ce fonds documentaire très précieux réalisé par les Pères Blancs et inhérent à la Kabylie, sa langue, sa culture et ses coutumes. Un fonds que les chercheurs peuvent désormais consulter au niveau de la bibliothèque...


          Pratiquement, il y a presque un siècle de recherches réalisées par les Pères et les Sœurs. Cette recherche, ils n’auraient jamais pu la faire s’ils n’avaient pas été en relation profonde avec la population. Car eux, ils venaient d’ailleurs. C’est à travers leurs voisins, leurs amis qu’ils ont pu découvrir ce patrimoine culturel, aider ces interlocuteurs à exprimer ce patrimoine et finalement, ils ont eu la possibilité de l’exprimer par écrit. Il a survécu à la crise. Maintenant, il est disponible. Parmi les personnes qui ont rassemblé ce patrimoine, il y a le père Jacques Lanfry qui avait vécu soixante ans dans diverses régions berbérophones, décédé il y a deux ans. Il a légué sa bibliothèque, qui était à ce moment-là à Paris, aux Pères et Sœurs qui ont pu la rapatrier ici. Tout ce matériel sera mis à la disposition des chercheurs et des étudiants dès qu’on aura fini de l’informatiser. Il sera accessible à tous ceux qui voudront le consulter.

          Avez-vous un message particulier pour la population de Kabylie ?

          Ce signe de vitalité exprimé par l’auditoire magnifique rassemblé aujourd’hui, j’espère qu’il peut aussi être découvert et reconnu dans chacun des villages de la région. Car, de même qu’Alger ce n’est pas toute l’Algérie, Tizi Ouzou ce n’est pas toute la Kabylie. Il faut que cette même vitalité s’étende aux autres régions grâce à la multiplication des associations dans chacun de ces villages.

          Interview réalisée par
          Aomar Mohelleb
          “If you think education is expensive, try ignorance”
          Derek Bok

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          • #6
            Je vais être franc avec vous même au risque de passer pour islamophobe meme si l'islam n'est pas incarné en cet homme ... je suis plus tranquille quand une personne telle Mr Teissier donne une conférence que quand un Qardaoui vient semer ses graines de malheur ici.

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            • #7
              pourquoi l'église est elle représentée par des français en algerie alors qu'il y a tant de kabyles (parait il) membres de cette religion.le vatican n'a pas entendu perler de 1962?
              c'est vrai qu'il n'est pas le seul.

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