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Exportations algériennes : le baril puis la barbe

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  • Exportations algériennes : le baril puis la barbe

    La dernière livraison «WikiLeaks» confirme l'une des évidences de l'après-11 Septembre : le terroriste islamiste n'est pas seulement une menace mais aussi une marchandise. Cela entre dans le catalogue de l'économie internationale de «coopération». En termes marchands, cela peut être mesuré par du «soutien» politique, des stages de formation pour les officiers, des livraisons d'armes ou des manœuvres militaires à grande échelle. Dans une bonne synthèse, l'ex-ambassadeur US à Alger a bien résumé la doctrine du «terrorisme marchand» selon un câble «WikiLleaks» : la coopération sécuritaire avec les USA sert à prendre les Pouvoirs au cœur même du Pouvoir. C'est ce qu'ont compris certains dans le reste des régimes arabes ou musulmans, exportateurs de la menace du terrorisme de souche. La «coopération» avec les Etats-Unis peut servir à avoir du muscle face à des concurrents internes, à s'assurer des soutiens externes et à peser sur la décision de succession ou de partage. La «menace» terroriste, réglée avec soin et intelligence, peut stopper des démocratisations en cours, faire reculer les ONG des droits de l'homme et mettre l'Occident dans un rapport de complicité de «crime» qu'il ne peut pas refuser au nom de sa propre sécurité. Dosée avec soin, une menace terroriste est meilleure qu'une diplomatie explicative. Ceci pour le label général.

    Pour le reste, on aura compris aussi que, au nom de la coopération sécuritaire, un terroriste «ça» se vend, s'achète, peut être découpé (donner son nom avant la livraison des armes US et son prénom à la réception de la marchandise au port). On peut aussi le garder vivant et marchander son procès «public», le cacher et accuser une tierce partie ou le vendre aux enchères internationales dans une soute d'avion. On peut aussi vendre le répertoire téléphonique d'un terroriste, son livret de famille, son passeport (cela se fait entre «services» ennemis), ses mémoires écrites et son périple 3 D ou le prendre et l'injecter dans une géographie, comme un virus informatique, et attendre la suite pour vendre l'antivirus au prix doublé. La coopération antiterroriste est donc la seconde exportation, comme l'a souvent écrit le chroniqueur, après le pétrole pour des pays comme le nôtre. Cela est exporté cependant, comme précisé par le câble «WikiLeaks», avec parcimonie, prudence, par colis anonymes et par petites doses. La raison ? Evidente : la coopération avec les Etats-Unis peut aider à prendre plus de Pouvoir ou à le perdre d'un coup. Surtout dans les pays nés du maquis et bâtis sur la doctrine de l'ennemi extérieur permanent. Cette curieuse relation avec les Etats-Unis a eu ses premières conséquences sur les processus de démocratisation mais cela ne va pas s'arrêter là : on y perçoit déjà une sorte de délégation faite aux «services» déjà appelés à un meilleure avenir d'avant la chute des socialismes, un amoindrissement des «pouvoirs» visibles et un effet d'entraînement de l'Occident vers un crime encore plus grand contre les néo-colonisés.

    par Kamel Daoud

    Le Quotidien d'Oran
    Rebbi yerrahmek ya djamel.
    "Tu es, donc je suis"
    Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

  • #2
    Quels choix pour l'Algérie que de se soumettre aux USA et aux lois et la logique de la guerre ?
    Dernière modification par Gandhi, 08 décembre 2010, 11h19.
    Rebbi yerrahmek ya djamel.
    "Tu es, donc je suis"
    Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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