J’ai tjrs rêvé de visiter cette ville juste aux portes du Sahara, on m’en a tellement parlee, je la connaîs déjà par les images, par ces habitants et par son histoire et ses traditions..Et aussi par ses délicieuses dattes ….la visiter serait !
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par Farid Meziane
Avec ses palmeraies féeriques, la splendeur des couleurs de ses massifs montagneux dégradés, l’hospitalité légendaire et la sérénité de ses habitants, Biskra, dont l’héritage historique et culturel meuble la magie de ses sites, est une invitation à venir découvrir et à goûter la beauté et le silence de son désert.
Le choix de la reine des Zibans pour abriter la deuxième édition du Festival international du tourisme saharien n’est pas un simple hasard. Il est dicté par l’important potentiel touristique qu’elle recèle. Notre séjour à Vescera, l’appellation romaine de la wilaya, nous a permis de découvrir des valeurs multiples qui pourraient constituer une destination touristique de prédilection.
El-Kantara, «une cerise sur le gâteau» Au milieu de grains de sable doré, sous un ciel d’un bleu limpide et à l’ombre des oasis dispersées le long de la route, nous quittons l’hôtel les Zibans pour un long périple, où le magnifique le dispute à l’inouï.
Sur une route bordée tantôt de palmiers, tantôt de roches à la forme insolite, nous nous dirigeons vers le magnifique village de Branis, en compagnie de guides attentionnés qui s’attellent à des commentaires sur son histoire, son passé, à l’endroit d’une délégation étrangère, présente avec nous et venue découvrir la reine des Zibans .
Les habitants du village qui nous attendaient sur les lieux, pour nous souhaiter la bienvenue, nous ont invités à goûter aux plats traditionnels de la région, faits surtout de dattes et de lait. Après quoi, il nous a été présenté une exposition sur l’artisanat propre aux Branis, faits d’objets anciens utilisés autrefois dans la vie quotidienne.
On reprendra ensuite le chemin, en pleine nature, offrant d’insolites collines, laminées par l’usure du temps et dans un incroyable enchevêtrement de roches. Après plusieurs kilomètres, on pénètre dans le hameau Beni Suikh, situé au cœur d’une magnifique vallée, sur le flanc sud du massif des Aurès.
Le hameau niché en contrebas d’une colline, épouse un style arabo-berbère adapté au climat de la région, explique un des organisateurs de la randonnée, et est construit en torchis (mélange de terre et de paille). Durant notre escale, les villageois nous conduisent vers une cuisine collective, dans une maison utilisée pour les fêtes collectives traditionnelles du printemps.
La toiture de cette maison, comme toutes les constructions de la bourgade, est faite de troncs d’arbres et de palmiers secs. Au fond de la maison, une vieille femme chaouie, derrière un écran de fumée provenant de sa cheminée, nous apprendra que durant la fête d’un mariage de l’un des villageois, tous les habitants du village sont tenus d’êtres présents, sans qu’ils ne soient invités, sous peine de remontrances pouvant aller jusqu’à une certaine forme de mise en quarantaine.
Nous regagnons les bus, car le chemin est encore long. Entre les deux escales, les esprits étaient ailleurs. Dans un panorama à émerveiller plus d’un, au milieu de plaines verdoyantes et des montagnes majestueuses pointant à l’horizon, les natifs de la région de Biskra nous promettent un site encore plus féerique.
On évoque El-Kentara. Il est plus de 15 h. On arrive à Aïn Zaâtout, un splendide petit village bâti au pied d’une montagne et qui donne l’impression d’avoir été ébranlé par un violent volcan, tant les formes qui s’y dessinent sont spectaculaires.
Nous sommes conviés à un déjeuner en plein air, «histoire de faire goûter aux étrangers une autre saveur, de finesse et de rudesse à la fois, de la vie saharienne». Toute la population du village a contribué à cette cérémonie, peu ordinaire dans d’autres contrées.
On rebrousse chemin pour emprunter une route étroite et sinueuse, vers les Aurès, au nord-est de Vescera. Le sable et l’odeur du désert nous quittent peu à peu, laissant apparaître une autre géographie, d’autres coloris et des forêts sauvages.
Un touriste, émerveillé par la vue de la montagne de Metlili, n’en finit pas de la photographier. La montagne est comme un gigantesque bateau lointain, au milieu de l’océan. Notre caravane roule à petite allure, nous commençons à quitter la haute altitude.
Nous traversons un petit hameau, sous les regards curieux des habitants, pour rallier la RN 3. Nous atteignons El-Kentara, après plus de 120 kilomètres de route. Arpentant quelques tournants d’une ville superbe, nous traversons des gorges abritant un pont fascinant, entouré de deux montagnes.
Les deux montagnes se déclinent en pentes douces jusqu’à disparaître, pour donner naissance au grand désert. Elle est considérée comme «la porte du désert algérien», via les Aurès. Elle s’appelait, du temps des Romains, Calcus Herculius, qui signifie «le pied d’Hercule».
Alors que des informations sur l’histoire de ce site nous sont fournies par les guides, les appareils photos immortalisent ce moment intense. Un journaliste anglais, visiblement ébahi par cette architecture naturelle, nous déclare : «ce lieu mérite sa place dans le patrimoine touristique mondial, c’est un site à faire connaître.» Au sud de ce détroit, à un kilomètre d’ici, depuis un balcon au milieu du village rouge, une immense palmeraie, aux palmiers en forme de scorpions, fait son apparition telle une rade noire, envahie par une chaîne de montagnes, où l’on peut admirer un coucher de soleil d’une rare beauté.
A ce paradisiaque espace naturel, s’ajoutent les traces anciennes léguées par l’être humain, des pièces, représentant plusieurs dessins romains, abandonnées dans un musée à moitié démoli au milieu du village. Plusieurs pièces archéologiques avaient été déplacées par un capitaine français, dans les années trente, vers le musée de Batna, nous-a-t-on expliqué.
Pour les responsables de la région, il est question de consentir plus d’efforts pour un développement multiforme du potentiel touristique d’El-Kantara. Biskra : un centre de rayonnement religieux Cette ville, qui attire l’attention, a suscité l’amour de ses visiteurs.
Poètes, historiens, écrivains, philosophes et peintres ont, dans ce petit paradis terrestre, puisé leur inspiration et connu leurs plus beaux rêves. Ibn Khaldoun compte parmi ceux qui y ont séjourné – en 1352 – et écrit beaucoup sur l’histoire et les descendants de la région.
André Gide s’est aussi installé à Biskra en 1893 et a rédigé Les nourritures terrestres. L’artiste et aventurier London De Longeville y réalisa, en 1879, son jardin de rêve qui porte actuellement son nom et qui est composé d’une grande variété de plantes, ainsi que d’une riche bibliothèque.
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par Farid Meziane
Avec ses palmeraies féeriques, la splendeur des couleurs de ses massifs montagneux dégradés, l’hospitalité légendaire et la sérénité de ses habitants, Biskra, dont l’héritage historique et culturel meuble la magie de ses sites, est une invitation à venir découvrir et à goûter la beauté et le silence de son désert.
Le choix de la reine des Zibans pour abriter la deuxième édition du Festival international du tourisme saharien n’est pas un simple hasard. Il est dicté par l’important potentiel touristique qu’elle recèle. Notre séjour à Vescera, l’appellation romaine de la wilaya, nous a permis de découvrir des valeurs multiples qui pourraient constituer une destination touristique de prédilection.
El-Kantara, «une cerise sur le gâteau» Au milieu de grains de sable doré, sous un ciel d’un bleu limpide et à l’ombre des oasis dispersées le long de la route, nous quittons l’hôtel les Zibans pour un long périple, où le magnifique le dispute à l’inouï.
Sur une route bordée tantôt de palmiers, tantôt de roches à la forme insolite, nous nous dirigeons vers le magnifique village de Branis, en compagnie de guides attentionnés qui s’attellent à des commentaires sur son histoire, son passé, à l’endroit d’une délégation étrangère, présente avec nous et venue découvrir la reine des Zibans .
Les habitants du village qui nous attendaient sur les lieux, pour nous souhaiter la bienvenue, nous ont invités à goûter aux plats traditionnels de la région, faits surtout de dattes et de lait. Après quoi, il nous a été présenté une exposition sur l’artisanat propre aux Branis, faits d’objets anciens utilisés autrefois dans la vie quotidienne.
On reprendra ensuite le chemin, en pleine nature, offrant d’insolites collines, laminées par l’usure du temps et dans un incroyable enchevêtrement de roches. Après plusieurs kilomètres, on pénètre dans le hameau Beni Suikh, situé au cœur d’une magnifique vallée, sur le flanc sud du massif des Aurès.
Le hameau niché en contrebas d’une colline, épouse un style arabo-berbère adapté au climat de la région, explique un des organisateurs de la randonnée, et est construit en torchis (mélange de terre et de paille). Durant notre escale, les villageois nous conduisent vers une cuisine collective, dans une maison utilisée pour les fêtes collectives traditionnelles du printemps.
La toiture de cette maison, comme toutes les constructions de la bourgade, est faite de troncs d’arbres et de palmiers secs. Au fond de la maison, une vieille femme chaouie, derrière un écran de fumée provenant de sa cheminée, nous apprendra que durant la fête d’un mariage de l’un des villageois, tous les habitants du village sont tenus d’êtres présents, sans qu’ils ne soient invités, sous peine de remontrances pouvant aller jusqu’à une certaine forme de mise en quarantaine.
Nous regagnons les bus, car le chemin est encore long. Entre les deux escales, les esprits étaient ailleurs. Dans un panorama à émerveiller plus d’un, au milieu de plaines verdoyantes et des montagnes majestueuses pointant à l’horizon, les natifs de la région de Biskra nous promettent un site encore plus féerique.
On évoque El-Kentara. Il est plus de 15 h. On arrive à Aïn Zaâtout, un splendide petit village bâti au pied d’une montagne et qui donne l’impression d’avoir été ébranlé par un violent volcan, tant les formes qui s’y dessinent sont spectaculaires.
Nous sommes conviés à un déjeuner en plein air, «histoire de faire goûter aux étrangers une autre saveur, de finesse et de rudesse à la fois, de la vie saharienne». Toute la population du village a contribué à cette cérémonie, peu ordinaire dans d’autres contrées.
On rebrousse chemin pour emprunter une route étroite et sinueuse, vers les Aurès, au nord-est de Vescera. Le sable et l’odeur du désert nous quittent peu à peu, laissant apparaître une autre géographie, d’autres coloris et des forêts sauvages.
Un touriste, émerveillé par la vue de la montagne de Metlili, n’en finit pas de la photographier. La montagne est comme un gigantesque bateau lointain, au milieu de l’océan. Notre caravane roule à petite allure, nous commençons à quitter la haute altitude.
Nous traversons un petit hameau, sous les regards curieux des habitants, pour rallier la RN 3. Nous atteignons El-Kentara, après plus de 120 kilomètres de route. Arpentant quelques tournants d’une ville superbe, nous traversons des gorges abritant un pont fascinant, entouré de deux montagnes.
Les deux montagnes se déclinent en pentes douces jusqu’à disparaître, pour donner naissance au grand désert. Elle est considérée comme «la porte du désert algérien», via les Aurès. Elle s’appelait, du temps des Romains, Calcus Herculius, qui signifie «le pied d’Hercule».
Alors que des informations sur l’histoire de ce site nous sont fournies par les guides, les appareils photos immortalisent ce moment intense. Un journaliste anglais, visiblement ébahi par cette architecture naturelle, nous déclare : «ce lieu mérite sa place dans le patrimoine touristique mondial, c’est un site à faire connaître.» Au sud de ce détroit, à un kilomètre d’ici, depuis un balcon au milieu du village rouge, une immense palmeraie, aux palmiers en forme de scorpions, fait son apparition telle une rade noire, envahie par une chaîne de montagnes, où l’on peut admirer un coucher de soleil d’une rare beauté.
A ce paradisiaque espace naturel, s’ajoutent les traces anciennes léguées par l’être humain, des pièces, représentant plusieurs dessins romains, abandonnées dans un musée à moitié démoli au milieu du village. Plusieurs pièces archéologiques avaient été déplacées par un capitaine français, dans les années trente, vers le musée de Batna, nous-a-t-on expliqué.
Pour les responsables de la région, il est question de consentir plus d’efforts pour un développement multiforme du potentiel touristique d’El-Kantara. Biskra : un centre de rayonnement religieux Cette ville, qui attire l’attention, a suscité l’amour de ses visiteurs.
Poètes, historiens, écrivains, philosophes et peintres ont, dans ce petit paradis terrestre, puisé leur inspiration et connu leurs plus beaux rêves. Ibn Khaldoun compte parmi ceux qui y ont séjourné – en 1352 – et écrit beaucoup sur l’histoire et les descendants de la région.
André Gide s’est aussi installé à Biskra en 1893 et a rédigé Les nourritures terrestres. L’artiste et aventurier London De Longeville y réalisa, en 1879, son jardin de rêve qui porte actuellement son nom et qui est composé d’une grande variété de plantes, ainsi que d’une riche bibliothèque.
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