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Algérie/France: l'ex-numéro un du PS François Hollande reçu par Ben Bella

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  • Algérie/France: l'ex-numéro un du PS François Hollande reçu par Ben Bella

    ALGER - L'ancien président algérien Ahmed Ben Bella a reçu mercredi à son domicile algérois l'ex-numéro un du Parti socialiste François Hollande, "une première pour un homme politique français", a souligné le député de Corrèze en visite à Alger.
    "Je souhaite de bonnes relations avec la France", a déclaré M. Ben Bella, qui aura ce mois-ci 94 ans, aux journalistes présents durant une partie de l'entretien d'une durée d'une heure. "L'amitié est un geste gratuit".
    Pour François Hollande "la relation entre la France et l'Algérie se construit, elle ne s'improvise pas et donc il faut avoir de la patience et en même temps de l'engagement pour la nourrir autant qu'il est possible".
    Dans un entretien avec l'AFP, il a évoqué une "amélioration" des relations des deux pays liés par 132 ans de colonialisme français et une guerre de libération sanglante.
    "Je ne me plains pas qu'il y ait aujourd'hui une amélioration de cette relation et elle doit dépasser la question de la gauche et de la droite en France. Il faut savoir où aller avec l'Algérie", a-t-il martelé.
    A propos du cinquantenaire de l'indépendance algérienne en 2012 en pleine campagne présidentielle en France, le député de Corrèze a jugé qu'il fallait chacun faire le bilan. "Il y a des mots qu'il faut prononcer qui peuvent d'ailleurs rassembler", a-t-il insisté.
    "Un regard sur l'Histoire (...) n'est pas un regard de stigmatisation, de vexations, d'accusations. Cela doit être un regard de réconciliation et en même temps de responsabilité", a souligné M. Hollande qui se refuse à parler d'"excuses" comme le demande une partie des Algériens.
    "Nous avons à prononcer, nous, des paroles qui sont d'ailleurs de l'ordre de l'évidence historique: la colonisation doit être condamnée", a-t-il dit.
    Après l'avoir rencontré dans la matinée, son hôte, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir) Abdelaziz Belkhadem a estimé, cité par l'agence APS, que les Français devraient "reconnaître les crimes coloniaux comme un acte condamnable nonobstant les retombées aux plans juridique et politique".
    Concernant la coopération bilatérale, M. Belkhadem, un ancien Premier ministre, a souligné que "beaucoup de choses ne sont pas encore réalisées", comme le prouve le volume des investissements qui n'a pas "atteint le niveau requis" et la question de la circulation des personnes qui "n'a pas atteint les objectifs escomptés".
    L'ex-patron du PS a fait état pour sa part de progrès dans la délivrance des visas tout en reconnaissant que pour les obtenir il fallait encore "un parcours du combattant".
    "Nous avons au-delà du regard sur le passé à faire en sorte que le présent s'améliore aussi bien dans les relations économiques, commerciales et politiques. On a beaucoup à faire", a-t-il également reconnu.
    M. Hollande, qui a passé huit mois comme stagiaire de la prestigieuse Ecole nationale d'administration (ENA) à l'ambassade de France à Alger en 1978, se trouve à Alger depuis mardi soir et jusqu'à jeudi à l'invitation de M. Belkhadem.
    (©AFP / 08 décembre 2010 19h47)
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