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coopération algéro-allemande

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    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari

    L’Allemagne a toujours cherché ou voulu — sans jamais l’obtenir — de bonnes et solides relations avec l’Algérie. L’échec algérien de l’Allemagne tient en trois raisons cardinales.
    La France, ex-puissance coloniale, n’a jamais voulu et, sans doute, ne voudra-t-elle jamais que les Allemands s’investissent dans ce qu’elle considère sa chasse gardée. A Berlin, pourtant, c’est ce que le président algérien a invité les entreprises allemandes à faire. Lors de son allocution pendant la cérémonie protocolaire de l’installation de la commission mixte entre les deux pays, Bouteflika a dit souhaiter que l’Allemagne, notamment ses PME/PMI, saisisse «les opportunités offertes par le marché algérien et de s’y impliquer davantage». Il y a loin, cependant, de la coupe aux lèvres. Le tentaculaire et mythique Hizb França — au sens économique et non pas comme des idiots le supposent linguistique — veille au grain et ne laissera pas Berlin marcher sur Alger. L’autre raison qui empêche un réel rapprochement- partenariat entre Berlin et Alger tient à la nature même de la psychologie des affaires. Les Allemands rigoureux, sérieux disciplinés, méthodiques et crédibles n’arrivent pas à trouver la bonne formule pour convaincre la partie algérienne. Cette dernière est plus sensible aux arguments des Italiens, des Français, arguments souvent peu orthodoxes. Pour investir durablement le marché algérien, disent les experts bruxellois, il faut trois conditions : savoir qui corrompre, comment corrompre et beaucoup corrompre. Pas sûr que les Allemands aient de l’avance à ce niveau. La troisième raison, enfin, le peu d’allant dans la relation Allemagne-Algérie et la méconnaissance, ahurissante, des opérateurs algériens des mécanismes et cycles de production allemands. L’Algérien, public ou privé, ne sait pas grand-chose sur l’Allemagne, ce qui est incroyable. l’Allemagne, de loin la première puissance économique européenne, locomotive de l’Union européenne — l’euro a été calqué sur le deutsche Mark — n’intéresse l’Algérien qu’épisodiquement, par à-coups, en dilettante. Il est vrai que la Mercedes et la BMW ont pignon sur rue à Alger. Ceci est une autre histoire. Paradoxalement, plus algérienne qu’allemande. La visite de Bouteflika en Allemagne a, au moins, le mérite d’avoir eu lieu. Est-ce, sera-ce suffisant pour mettre sur orbite la relation germano-algérienne ? Pas sûr.

    Le soir d'Algérie
    ta3adadat el assbabo wal karhato wahidatton faman lam yakrah bi la routine kariha bi ssiwaha
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