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Le plagiat...
Selon une enquête récente, de plus en plus d'étudiants récupèrent des paragraphes ou des textes entiers sur la toile pour rédiger leurs devoirs.
Internet plutôt que la bibliothèque, banalisation du copier-coller de pages Web dans les devoirs : tels sont les résultats d'une enquête publiée ce mois-ci par les éditeurs de logiciels d'analyse Sphinx Développement et Six Degrés. Elle a été menée à la fin 2005 auprès de 1 200 étudiants et enseignants du supérieur et des grandes écoles. Interrogés sur leurs sources de documentation, 97,6 % des étudiants citent spontanément Internet tandis que 57,2 % seulement disent se rendre en bibliothèque.
Dans la majorité des cas, ils se contentent de copier-coller : 77 % déclarent agir ainsi régulièrement ! Près de trois devoirs sur quatre contiennent au moins un passage copié à l'identique sur Internet. La situation est d'autant plus alarmante que, selon les enseignants interrogés, les sources ne sont mentionnées que dans 40 % des devoirs et que les citations sont rarement identifiées par des guillemets ou des références.
Incitation au plagiat
Pour les étudiants, la recherche sur Internet permet d'aller plus vite. Et le copier-coller s'impose par facilité. Ces dérapages ne s'expliquent pas uniquement par la généralisation de l'ordinateur dans les études supérieures, qui favorise l'accès à Internet et permet de rendre des devoirs imprimés ou sous forme électronique. Les sites qui incitent à récupérer des articles, des travaux d'étudiants ou des dossiers entiers se multiplient sur la Toile. Ils sont accessibles gratuitement ou sur abonnement. Au-delà de l'apprentissage de la connaissance, l'enquête s'interroge sur la notion de plagiat. Elle se conclut par des conseils pour éviter à l'étudiant d'être accusé de s'approprier le travail d'autrui ou de chercher à tromper son entourage : accompagner l'emprunt d'un renvoi détaillé (titre, auteur, éditeur, page et date d'édition), utiliser les guillemets avec les références adéquates, ne pas se contenter d'extraits mais synthétiser l'idée principale de l'auteur, etc.
Selon Michelle Bergadaà, professeur à l'Université de Genève, qui a créé le site http : //responsable.unige.ch., il existe quatre catégories de plagieurs. Dans la première se situent les « bricoleurs ». Ils cherchent à aller vite et font preuve de créativité, mais ne distinguent pas toujours les informations fiables et valides. Deuxième catégorie : les tricheurs. Ils estiment avoir le droit de recopier des pages Web, mais oublient la valeur du travail. Les manipulateurs appartiennent à la troisième catégorie. Ils justifient leur comportement par différents arguments (gagner du temps, obtenir des résultats, se faciliter la vie, etc.) mais risquent d'usurper leurs diplômes. Enfin, la catégorie des fraudeurs regroupe les étudiants qui assument leur comportement au point de s'en vanter.
Les enseignants n'ont pas toujours les moyens de repérer le plagiat. Les plus scrupuleux peuvent essayer plusieurs requêtes liées au sujet du devoir sur un moteur de recherche : ils risquent alors de tomber sur les mêmes documents que ceux utilisés par l'étudiant. Enfin, il existe des outils spécialisés qui analysent des articles ou des travaux universitaires. Le plus connu est Compilatio.net, édité par Six Degrés. Une fois abonné (9,50 € HT par mois), l'enseignant peut soumettre un texte à analyser moyennant 0,29 € HT. Et détecter le plagiat.
le figaro.
Internet plutôt que la bibliothèque, banalisation du copier-coller de pages Web dans les devoirs : tels sont les résultats d'une enquête publiée ce mois-ci par les éditeurs de logiciels d'analyse Sphinx Développement et Six Degrés. Elle a été menée à la fin 2005 auprès de 1 200 étudiants et enseignants du supérieur et des grandes écoles. Interrogés sur leurs sources de documentation, 97,6 % des étudiants citent spontanément Internet tandis que 57,2 % seulement disent se rendre en bibliothèque.
Dans la majorité des cas, ils se contentent de copier-coller : 77 % déclarent agir ainsi régulièrement ! Près de trois devoirs sur quatre contiennent au moins un passage copié à l'identique sur Internet. La situation est d'autant plus alarmante que, selon les enseignants interrogés, les sources ne sont mentionnées que dans 40 % des devoirs et que les citations sont rarement identifiées par des guillemets ou des références.
Incitation au plagiat
Pour les étudiants, la recherche sur Internet permet d'aller plus vite. Et le copier-coller s'impose par facilité. Ces dérapages ne s'expliquent pas uniquement par la généralisation de l'ordinateur dans les études supérieures, qui favorise l'accès à Internet et permet de rendre des devoirs imprimés ou sous forme électronique. Les sites qui incitent à récupérer des articles, des travaux d'étudiants ou des dossiers entiers se multiplient sur la Toile. Ils sont accessibles gratuitement ou sur abonnement. Au-delà de l'apprentissage de la connaissance, l'enquête s'interroge sur la notion de plagiat. Elle se conclut par des conseils pour éviter à l'étudiant d'être accusé de s'approprier le travail d'autrui ou de chercher à tromper son entourage : accompagner l'emprunt d'un renvoi détaillé (titre, auteur, éditeur, page et date d'édition), utiliser les guillemets avec les références adéquates, ne pas se contenter d'extraits mais synthétiser l'idée principale de l'auteur, etc.
Selon Michelle Bergadaà, professeur à l'Université de Genève, qui a créé le site http : //responsable.unige.ch., il existe quatre catégories de plagieurs. Dans la première se situent les « bricoleurs ». Ils cherchent à aller vite et font preuve de créativité, mais ne distinguent pas toujours les informations fiables et valides. Deuxième catégorie : les tricheurs. Ils estiment avoir le droit de recopier des pages Web, mais oublient la valeur du travail. Les manipulateurs appartiennent à la troisième catégorie. Ils justifient leur comportement par différents arguments (gagner du temps, obtenir des résultats, se faciliter la vie, etc.) mais risquent d'usurper leurs diplômes. Enfin, la catégorie des fraudeurs regroupe les étudiants qui assument leur comportement au point de s'en vanter.
Les enseignants n'ont pas toujours les moyens de repérer le plagiat. Les plus scrupuleux peuvent essayer plusieurs requêtes liées au sujet du devoir sur un moteur de recherche : ils risquent alors de tomber sur les mêmes documents que ceux utilisés par l'étudiant. Enfin, il existe des outils spécialisés qui analysent des articles ou des travaux universitaires. Le plus connu est Compilatio.net, édité par Six Degrés. Une fois abonné (9,50 € HT par mois), l'enseignant peut soumettre un texte à analyser moyennant 0,29 € HT. Et détecter le plagiat.
le figaro.
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