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Le monde, selon les diplomates américains
Des Américains en poste à Alger qui envoient des rapports à leur gouvernement dans lesquels ils notent pêle-mêle des informations, des sentiments, des commentaires, des analyses… la belle affaire ! Bouteflika leur a dit... Qu’a-t-il dit? Que dans le pays les militaires obéissent aux civils. Vrai ou faux, cela changerait quoi à tout ce que nous savons du simple fait que nous vivons ici ? Des avions US qui survolent le territoire national… La grosse révélation ! Vu la coopération militaire entre les deux pays, et les rumeurs y afférentes, la révélation serait plutôt qu’il n’y ait pas de bases américaines bien implantées comme il en existe tant dans d’autres régions.
Et nos services «paranos», dites donc ! Parce que les services ne doivent pas être paranos – ils doivent être altruistes, donner l’info, la partager comme on dit, avec ces bons et fidèles amis qui ne vous veulent que du bien. Les services américains ou autres ne sont pas paranos, loin de là. Ce sont des anges. Ils ont la main sur le cœur. Et les nôtres sont en outre incompétents. Incompétents dans les rapports avec les diplomates américains, s’entend. Ils n’ont même pas prévu les attentats de 2007.
Les Américains, eux, prévoient tout, même ce qu’a fait Ben Laden un certain 11 septembre. L’Algérie est un pays malheureux, écrit l’ancien ambassadeur Ford, la preuve est que les jeunes se marient tardivement. On peut être ambassadeur et faire des jugements idiots. Etre Américain peut signifier être fort, mais d’autant plus bête. Rappelez-vous leurs prédictions les plus officielles à la fin (!) des années quatre-vingt-dix sur l’Algérie.
Et nos services «paranos», dites donc ! Parce que les services ne doivent pas être paranos – ils doivent être altruistes, donner l’info, la partager comme on dit, avec ces bons et fidèles amis qui ne vous veulent que du bien. Les services américains ou autres ne sont pas paranos, loin de là. Ce sont des anges. Ils ont la main sur le cœur. Et les nôtres sont en outre incompétents. Incompétents dans les rapports avec les diplomates américains, s’entend. Ils n’ont même pas prévu les attentats de 2007.
Les Américains, eux, prévoient tout, même ce qu’a fait Ben Laden un certain 11 septembre. L’Algérie est un pays malheureux, écrit l’ancien ambassadeur Ford, la preuve est que les jeunes se marient tardivement. On peut être ambassadeur et faire des jugements idiots. Etre Américain peut signifier être fort, mais d’autant plus bête. Rappelez-vous leurs prédictions les plus officielles à la fin (!) des années quatre-vingt-dix sur l’Algérie.
«La question n’est plus de savoir si les GIA vont prendre le pouvoir, mais quand», déclaraient publiquement ces «éminents experts». Admirez donc leur pertinence.
Cela donne une idée sur le travail diplomatique et autre qui a suscité cette prédiction. Après, on va dire que c’est le 11 septembre qui a changé la donne, ben voyons. Si la CIA est à l’image de son illustre ex- représentant à Alger, néanmoins violeur à ses heures perdues, le ci-devant Andrew Warren, on aura du mal à situer qui est le plus incompétent des services des deux pays. L’incompétence américaine est une affaire entendue, et leur ex-président W. Bush junior la symbolise avec éloquence.
Mais cela ne sert à rien de rappeler ces vérités. Sur le déclin ou pas, l’Amérique reste l’Amérique. La première puissance mondiale, autant par son armée que par son économie – et sans aucun doute par sa culture de masse. Mais si on devait faire une synthèse de toutes les notes publiées sur Wikileaks, on obtiendrait une vision du monde qui nous ramènerait à celle des films du Far- West. Des hors-la-loi, brutes et méchants, qui font régner le désordre un peu partout, avec un shérif armé d’un colt et d’un fusil à leurs trousses. Bref, du cinéma.
B. D LE JOUR D'ALGERIECela donne une idée sur le travail diplomatique et autre qui a suscité cette prédiction. Après, on va dire que c’est le 11 septembre qui a changé la donne, ben voyons. Si la CIA est à l’image de son illustre ex- représentant à Alger, néanmoins violeur à ses heures perdues, le ci-devant Andrew Warren, on aura du mal à situer qui est le plus incompétent des services des deux pays. L’incompétence américaine est une affaire entendue, et leur ex-président W. Bush junior la symbolise avec éloquence.
Mais cela ne sert à rien de rappeler ces vérités. Sur le déclin ou pas, l’Amérique reste l’Amérique. La première puissance mondiale, autant par son armée que par son économie – et sans aucun doute par sa culture de masse. Mais si on devait faire une synthèse de toutes les notes publiées sur Wikileaks, on obtiendrait une vision du monde qui nous ramènerait à celle des films du Far- West. Des hors-la-loi, brutes et méchants, qui font régner le désordre un peu partout, avec un shérif armé d’un colt et d’un fusil à leurs trousses. Bref, du cinéma.