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Silvio Berlusconi plaide pour sa survie politique au Parlement

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  • Silvio Berlusconi plaide pour sa survie politique au Parlement

    Silvio Berlusconi a exhorté lundi le Parlement à soutenir son gouvernement lors du vote d'une motion de censure qui pourrait le faire tomber mardi. En pleine crise économique, a-t-il lancé, "la dernière chose dont l'Italie ait besoin est d'une crise politique".

    Si la motion de censure déposée par l'opposition à la Chambre des députés passe ou, ce qui semble peu probable, si le gouvernement perd le vote de confiance organisé par ses partisans au Sénat, le président du Conseil devra démissionner. "La dernière chose dont l'Italie ait besoin est d'une crise politique", a-t-il déclaré devant le Sénat, appelant également les députés à se montrer "politiquement responsables". Le chef de la Ligue du Nord, Umberto Bossi, était assis à ses côtés pendant son intervention.

    Agé de 74 ans, Silvio Berlusconi est affaibli par des scandales sexuels qui ont fait chuter sa cote de popularité et les récentes défections de plusieurs de ses alliés, dont le principal, Gianfranco Fini, co-fondateur de son parti, le Peuple de la liberté (PDL), est devenu son plus farouche opposant depuis l'été.

    "Il Cavaliere" a proposé de négocier un nouvel agenda qui permette au gouvernement de se maintenir jusqu'aux législatives prévues en 2013, ainsi qu'un remaniement gouvernemental pour offrir des responsabilités à ceux qui le soutiendront.

    Il a axé la plus grande partie de son discours lundi sur la menace de déstabilisation politique de l'Italie. Son gouvernement est en effet largement salué pour sa réaction à la crise financière mondiale. Sous la houlette du ministre de l'Economie Giulio Tremonti, Rome a notamment adopté un vaste plan d'austérité budgétaire.

    L'Italie est toutefois généralement considérée comme un pays à faible risque de crise de la dette, contrairement à d'autres au sein de la zone euro, car elle possède un faible niveau d'endettement privé, un système bancaire sain et l'expérience d'un haut niveau de dette publique.

    "Si vous être honnêtement et réellement préoccupés par la situation difficile de l'Italie, alors la seule façon d'avancer est de renouveler votre confiance à mon gouvernement", a déclaré M. Berlusconi, estimant qu'un tel vote "sera une preuve de réalisme et de sagesse politique".

    Il a aussi défendu son amitié avec le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, qui inquiéterait la diplomatie américaine, selon des documents secrets publiés par le site WikiLeaks, et nié tout enrichissement personnel dans des contrats conclus entre des entreprises italiennes et russes. "Pas un dollar (...) n'est allé et n'ira jamais dans ma poche", a-t-il assuré.

    Le plaidoyer du chef du gouvernement pour sa survie n'a guère ému ses adversaires. Adolfo Urso, un allié de Gianfranco Fini, a jugé son discours "franchement décevant étant donné les attentes et les besoins du pays".

    Alliés depuis le milieu des années 1990, MM. Fini et Berlusconi avaient co-fondé le PDL et remporté les élections de 2008. Mais après plusieurs mois de dispute au sujet du parti et de la politique du gouvernement, Gianfranco Fini a été exclu et a pris la tête d'une faction dissidente au Parlement, retirant sa délégation du gouvernement et militant désormais pour le départ de Silvio Berlusconi.

    S'adressant aux "rebelles", le chef du gouvernement leur a rappelé "le chemin parcouru ensemble" et s'est dit "certain que personne ne veut jeter aux orties ce que nous avons créé ensemble". A quoi l'une des alliées de M. Fini, la députée Benedetto Della Vedova, a répondu qu'"un gouvernement qui veut seulement durer, et non gouverner, ne peut pas obtenir notre confiance".

    Certains proches de Gianfranco Fini disent en revanche craindre de provoquer une crise politique qui risque de durer. Menacé de perdre sa majorité à la chambre basse du fait de la défection de M. Fini, le président du Conseil a tenté de convaincre les députés hésitants, au point de susciter des accusations de tentative d'achat de votes qu'il réfute. Toutefois, une victoire avec une majorité trop étroite mardi ne lui garantira pas la stabilité politique.

    Si la motion de censure est adoptée, Silvio Berlusconi devra démissionner. Le président Giorgio Napolitano pourra alors, soit convoquer des élections législatives anticipées, soit demander au Cavaliere de former un nouvel exécutif, peut-être sur la base d'une coalition élargie et d'un programme revu et corrigé, soit encore désigner quelqu'un d'autre pour diriger un nouveau gouvernement.

    Source : AP
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