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L'IATA propose un nouveau système de sécurité aéroportuaire

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  • L'IATA propose un nouveau système de sécurité aéroportuaire

    L'Association internationale du transport aérien (IATA) a dévoilé mardi un projet destiné à remplacer les lents et fastidieux contrôles de sécurité actuellement pratiqués dans les aéroports.

    Le nouveau système, qui pourrait commencer à se mettre en place d'ici deux ou trois ans si les gouvernements coopèrent, vise à détecter en premier lieu les suspects potentiels et non plus les objets à risque comme c'est actuellement le cas.

    Il s'agit d'installer dans les terminaux de départ des aéroports trois couloirs de sécurité, chacun réservé à une catégorie de passagers.

    Dans le premier, pour les voyageurs connus ou habituels, les contrôles seraient allégés. Dans le deuxième, les contrôles seraient "normaux". Dans le troisième, pour les voyageurs susceptibles de représenter une menace, ils seraient renforcés.

    Les différentes catégories de voyageurs seraient établies à partir de données biométriques et des documents de réservation des billets.

    "Le système actuel, où tout le monde est soumis à la même procédure - enlever ses chaussures, présenter ses ordinateurs - crée une incroyable pagaille et des retards de plus en plus importants", a dit mardi le directeur général de l'IATA, Giovanni Bisignani, en marge de la présentation à Genève des prévisions de l'association.

    TROIS COULOIRS

    "Face aux menaces terroristes, aujourd'hui, nous devons être en mesure de détecter les personnes suspectes, pas les objets à risque", a-t-il dit aux journalistes.

    Le nouveau système des trois couloirs permettrait par exemple d'éviter à de nombreux passagers la fouille des bagages à main et le passage au scanner.

    Après le contrôle des bagages de soute et des passeports, les voyageurs se présenteraient à la sécurité où ils s'identifieraient par une empreinte digitale, un passeport biométrique ou leur téléphone portable s'ils ont pris leur carte d'embarquement par ce biais.

    Dans les deux premiers corridors, les passagers passeraient devant des détecteurs électroniques perfectionnés avant d'atteindre la salle d'embarquement. Dans le troisième, les contrôles seraient poussés.

    Bisignani a précisé que les catégories seraient établies en fonction des détails fournis par les passagers au moment de l'achat de leur billet - paiement par carte bancaire ou en liquide, notamment - et que ces détails seraient vérifiés par les services de sécurité.

    Le directeur de la sécurité à l'IATA, Ken Dunlap, a souligné que ce système ne serait en aucun cas fondé sur des critères raciaux ou ethniques. "Nous sommes tout à fait opposés à ce que les contrôles soient faits en fonction de la couleur de peau ou de la nationalité", a-t-il dit.

    Dunlap a précisé que l'IATA discutait de ce projet avec les gouvernements, qui devraient le financer. Si le système commence à se mettre en place expérimentalement d'ici 2014 dans de grands aéroports, il pourrait être généralisé d'ici sept à dix ans.

    Source : Reuters
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