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Le patron de SIM veut acquérir des concessions agricoles

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  • Le patron de SIM veut acquérir des concessions agricoles

    Les terres agricoles du domaine privé de l’Etat, les meilleures du pays, sont « privatisables » depuis le mois d’août 2010. A la faveur d’un forum sur la promotion du blé dur algérien à Annaba, un leader de l’agro-industriel, Abdelkader Ezzraimi affiche ses ambitions : remonter vers son amont agricole par l’acquisition de terres. Il demande aux pouvoirs publics d’encourager cette démarche.

    Le PDG du groupe agro-industriel SIM, M Abdelkader Taieb Ezzraimi a demandé aux pouvoirs publics une ouverture du foncier agricole aux transformateurs d’intrants agricoles. Le patron de SIM a exprimé formellement sa requête mercredi à Annaba à la tribune de la séance d’ouverture des journées techniques pour la promotion du blé dur à l’est du pays organisé par un autre groupe agro-industriel, le groupe Benamor en présence du ministre de l’agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa. « Dans le cadre de la loi 10-03, nous souhaitons que l’Etat ouvre le foncier agricole aux professionnels de la filière » a-t-il déclaré parmi une « short- list » de conditions de succès de la hausse des rendements et de l’amélioration de la qualité du blé dur algérien. C’est la première fois depuis la promulgation de la loi sur la concession des terres du domaine privé de l’Etat publiée au journal officiel le 18 août dernier, qu’un opérateur majeur dans le secteur de l’agroalimentaire exprime publiquement son intention d’investir dans son amont en acquérant des terres agricoles. Les semouleries industrielles de la Mitidja (SIM) sont un des leaders de la filière de la transformation du blé en semoule, en couscous et en pâtes alimentaires. Abdelkader Taïeb Ezzraïmi a intégré les possibilités qu’offre cette loi 10-03 comme un atout pour l’investissement grâce à la possibilité qu’elle ouvre pour les agriculteurs de contracter des crédits en hypothéquant leur exploitation. La loi 10-03 a modifié le statut des anciennes terres coloniales de l’autogestion et nationalisées en 1963 et cédées en 1986 en jouissance à des collectifs d’exploitants (EAC) et en parcelles individuelles (EAI).

    Des exploitations trop petites pour les grands rendements

    Ces terres, les plus fertiles, représentant environ le tiers de la surface cultivables du pays, peuvent être concédées aux agriculteurs éligibles pour une durée de 40 ans ; elles deviennent cessibles, transmissibles et hypothécables, s’ouvrant à l'investissement des capitaux privés. Les 218 000 agriculteurs souhaitant exploiter en concession des terres agricoles - environ 96 000 exploitations sur 2,5 millions d'hectares de terres – ont 18 mois au titre de la loi pour passer au nouveau régime patrimonial des terres. La taille moyenne des parcelles dans la céréaliculture est jugée par certains agronomes, trop petite pour réaliser de grands rendements, outre le fait que les bons itinéraires techniques ne sont pas respectés par les agriculteurs. Un point de vue relativisé par l’américain Peter Loyd : « le plus important c’est la technologie et le qualité du management. Regardez la Russie, ils avaient des exploitations céréalières de 20 000 hectares au temps du socialisme, mais avec de mauvais rendements. Lorsqu’ils ont libéré le marché, ca marche. Les agriculteurs performants sont passés à la tête des exploitations ». L’entrée de grands groupes agro-industrielle dans l’amont foncier de l’agriculture est citée comme un moyen de dépasser le morcellement des terres de l’autogestion né de la réforme de 1986. Dans les textes d’application de la loi 10-03, il est prévu un plafonnement à cette concentration des terres.


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