Le ministre algérien de l’agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa, a prévenu les acteurs de la filière blé dur, réuni dans un séminaire à Annaba à l’initiative du Groupe Benamor, que le président Bouteflika lui a donné 5 ans pour faire bouger les choses dans les céréales. L’Algérie importe en moyenne 1,5 million de tonnes de blé dur par an. Elle a réalisé deux récoltes record en 2009 et 2010.
« Hisser très vite les rendements du blé dur à 25 quintaux l’hectare, devenir un acteur du blé dur à l’international, moi je dis que c’est possible », a déclaré Rachid Benaissa le ministre de l’agriculture et du développement dural, ce mercredi matin à Annaba devant 350 participants aux journées techniques sur la promotion du blé dur de l’est algérien. Le rendement à l’hectare a légèrement progressé depuis 2008 et l’introduction d’une subvention publique de 4500 dinars au quintal passant de 11 à 13 quintaux l’hectare environ. Le défi parait « audacieux » a reconnu le ministre, mais « il existe déjà des céréaliers qui obtiennent 40 quintaux de blé dur à l’hectare alors que leur voisin ne fait que 10 quintaux à l’hectare. Je suis ici pour exprimer la volonté politique du gouvernement de booster toute la filière vers le haut. Je suis heureux de voir tous les acteurs se rencontrer et rechercher la mise en synergie qui nous manquaient jusque là ». Le ministre de l’agriculture a interpellé les nombreux agro-industriels présents à l’hôtel Sabri : « Le poids de vos investissements vous oblige à rechercher la durabilité de la filière. Qu’allons-nous faire demain si nous connaissons un nouveau pic des prix sur le marché mondial comme en 2007 à 800 dollars la tonne ? » Le ministre de l’agriculture a rappelé que le président Bouteflika a décidé de maintenir la subvention de 45 000 dinars par tonne en faveur des producteurs nationaux de blé dur en dépit du retour à la normale des cours mondiaux du blé en 2009 et en 2010 entre 250 dollars et 300 dollars la tonne : « Le président m’a dit vous avez cinq ans pour bouger. Après ne me cherchez plus ». Il a toutefois ajouté lors d’un point de presse en marge des travaux, que si les résultats de l’aide publique se faisaient sentir sur la production, « alors on verra au sujet de la subvention »
Un flou sur « la prime à la qualité »
L’autre grande préoccupation des transformateurs lors de cette première journée aura été la promotion de la qualité des blés qu’ils triturent. Le ministre était le premier lors de son discours inaugural à reconnaître que la traçabilité des blés existait encore en 1967 au niveau des minoteries : « on savait d’où venait chaque blé et ce qu’il valait. Et puis petit à petit on a décidé de tout uniformiser ». La majorité du blé dur local traité par les transformateurs n’est pas aux normes de qualité requise pour la transformation en semoule, couscous et pâtes alimentaires. Les consommateurs le ressentent. Sur ce volet le ministre de l’agriculture, très enthousiaste dans son soutien à la mise en réseau des acteurs de la filière à l’est du pays, n’a pas été assez clair sur le rôle des pouvoirs publics dans les incitations prix. En effet le barème des prix actuel ne donne pas une prime suffisante à la qualité – prime que le transformateur Hachelef s’est dit, à la tribune, prêt à payer conséquemment. « Laissons les professionnels décider du barème qui leur convient » a affirmé M Benaissa, en faisant référence au nouveau Conseil régional interprofessionnel des céréales qu’il a installé un peu plus tard dans la matinée à Annaba. L’intervention de l’expert américain Peter Loyd, a montré un peu plus tard, combien le barème « inflexible » des normes de qualité était décisif aux Etats-Unis dans les incitations à produire des céréales dans son pays.
Maghreb Emergent
« Hisser très vite les rendements du blé dur à 25 quintaux l’hectare, devenir un acteur du blé dur à l’international, moi je dis que c’est possible », a déclaré Rachid Benaissa le ministre de l’agriculture et du développement dural, ce mercredi matin à Annaba devant 350 participants aux journées techniques sur la promotion du blé dur de l’est algérien. Le rendement à l’hectare a légèrement progressé depuis 2008 et l’introduction d’une subvention publique de 4500 dinars au quintal passant de 11 à 13 quintaux l’hectare environ. Le défi parait « audacieux » a reconnu le ministre, mais « il existe déjà des céréaliers qui obtiennent 40 quintaux de blé dur à l’hectare alors que leur voisin ne fait que 10 quintaux à l’hectare. Je suis ici pour exprimer la volonté politique du gouvernement de booster toute la filière vers le haut. Je suis heureux de voir tous les acteurs se rencontrer et rechercher la mise en synergie qui nous manquaient jusque là ». Le ministre de l’agriculture a interpellé les nombreux agro-industriels présents à l’hôtel Sabri : « Le poids de vos investissements vous oblige à rechercher la durabilité de la filière. Qu’allons-nous faire demain si nous connaissons un nouveau pic des prix sur le marché mondial comme en 2007 à 800 dollars la tonne ? » Le ministre de l’agriculture a rappelé que le président Bouteflika a décidé de maintenir la subvention de 45 000 dinars par tonne en faveur des producteurs nationaux de blé dur en dépit du retour à la normale des cours mondiaux du blé en 2009 et en 2010 entre 250 dollars et 300 dollars la tonne : « Le président m’a dit vous avez cinq ans pour bouger. Après ne me cherchez plus ». Il a toutefois ajouté lors d’un point de presse en marge des travaux, que si les résultats de l’aide publique se faisaient sentir sur la production, « alors on verra au sujet de la subvention »
Un flou sur « la prime à la qualité »
L’autre grande préoccupation des transformateurs lors de cette première journée aura été la promotion de la qualité des blés qu’ils triturent. Le ministre était le premier lors de son discours inaugural à reconnaître que la traçabilité des blés existait encore en 1967 au niveau des minoteries : « on savait d’où venait chaque blé et ce qu’il valait. Et puis petit à petit on a décidé de tout uniformiser ». La majorité du blé dur local traité par les transformateurs n’est pas aux normes de qualité requise pour la transformation en semoule, couscous et pâtes alimentaires. Les consommateurs le ressentent. Sur ce volet le ministre de l’agriculture, très enthousiaste dans son soutien à la mise en réseau des acteurs de la filière à l’est du pays, n’a pas été assez clair sur le rôle des pouvoirs publics dans les incitations prix. En effet le barème des prix actuel ne donne pas une prime suffisante à la qualité – prime que le transformateur Hachelef s’est dit, à la tribune, prêt à payer conséquemment. « Laissons les professionnels décider du barème qui leur convient » a affirmé M Benaissa, en faisant référence au nouveau Conseil régional interprofessionnel des céréales qu’il a installé un peu plus tard dans la matinée à Annaba. L’intervention de l’expert américain Peter Loyd, a montré un peu plus tard, combien le barème « inflexible » des normes de qualité était décisif aux Etats-Unis dans les incitations à produire des céréales dans son pays.
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