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Maroc-Espagne. Rien ne va plus

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  • Maroc-Espagne. Rien ne va plus

    Maroc-Espagne. Rien ne va plus


    C’est l’une des plus graves crises dans les relations entre les deux pays. Jusqu’où cela peut-il aller ?

    Les évènements du “lundi noir” à Laâyoune continuent d’envenimer les relations entre le Maroc et l’Espagne. La semaine dernière, le parlement ibérique a en effet voté une résolution particulièrement hostile aux intérêts marocains. Selon les députés espagnols, toutes tendances politiques confondues, l’Etat marocain est seul “responsable des émeutes violentes” qu’a connues la capitale du sud. Pire, le texte de la résolution dénonce “la répression” exercée par les forces de sécurité marocaines et “les violations systématiques des droits de l’homme dans le territoire contesté”. Les députés espagnols ont également demandé au gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero de “renforcer ses relations avec le Front Polisario” et d’œuvrer en faveur de “l’autodétermination du peuple sahraoui”. Comment expliquer une telle violence ? Le Maroc ne compte-t-il donc plus d’amis au sein du microcosme politique espagnol ? “Cette résolution étonne par la virulence de ses propos, mais elle rentre dans le cadre d’une escalade politique et diplomatique entamée il y a déjà plusieurs mois”, explique un observateur marocain, installé en Espagne.

    Escalade graduelle
    En réponse à la résolution du parlement espagnol, le Maroc a décidé (encore une fois) de hausser le ton. A la sortie du conseil de gouvernement, Khalid Naciri lâche une bombe. “Il est temps pour que le Maroc reconsidère, dans leur globalité, les relations maroco-espagnoles”, affirme le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. C’est-à-dire ? Le Maroc irait-il vers une rupture des relations diplomatiques avec son voisin du nord ? La question fait sourire cet académicien marocain, installé à Madrid. “Les relations entre le Maroc et l’Espagne ne sont déjà plus ce qu’elles étaient. Quelque part, le royaume s’est senti trahi par ses amis socialistes, d’abord à l’occasion de la visite du roi d’Espagne à Sebta et Melilia, puis suite à l’épisode Aminatou Haïdar. Les officiels marocains ont compris que les relations entre les deux pays devenaient un enjeu de politique intérieure en Espagne. Ce qu’ils jugent inacceptable”, analyse notre académicien.
    Depuis un peu plus de quatre mois en effet, une crise politique chasse l’autre dans le registre des relations maroco-espagnoles. Et, surprise, le Maroc ne se laisse plus faire. Ainsi, quand cinq jeunes Marocains sont bousculés par des éléments de la Guardia Civil à l’entrée de Melilia, le royaume publie une série de communiqués particulièrement virulents et revient sur l’occupation des deux villes. Le sujet fait mal en terre ibérique, mais quelques mois plus tard, le royaume récidive en proposant la nomination d’un ancien dirigeant du Polisario, Ahmedou Ould Souilem, à la tête de l’ambassade marocaine à Madrid. Le gouvernement Zapatero est gêné mais finit par accepter l’accréditation du diplomate marocain. Mais là encore, le Maroc prend son temps. Ould Souilem n’est officiellement nommé que le 26 novembre, quelques jours seulement après les évènements de Laâyoune et la polémique née suite à l’exploitation de ces évènements par le PP (Parti populaire) ainsi que certains médias espagnols. “Le Maroc a vraisemblablement décidé d’avoir des relations plus pragmatiques avec l’Espagne. Il ne se laisse plus faire. Le royaume a compris que le gouvernement socialiste ne maîtrise pas tout en Espagne, qu’il a un agenda politique et électoral qui ne tient pas forcément compte des intérêts marocains”, explique notre académicien madrilène.

    Panique espagnole
    Et ce changement d’attitude marocain n’est pas sans effet en Espagne. Selon des journalistes espagnols, les services secrets ibériques ont par exemple pris très au sérieux l’appel de certaines jeunesses de partis politiques pour organiser une marche pour la libération de Sebta et de Melilia. Des renforts militaires ont même été dépêchés sur place et mis en état d’alerte maximale en prévision d’une éventuelle marée humaine qui tenterait de forcer l’entrée des deux villes. Mais la marche a finalement été reportée pour des “raisons logistiques”. Toujours dans le même registre, des conseillers de la commune de Bni Nsar (dans la région de Nador) ont menacé de bloquer les deux principales sources d’eau qui alimentent la ville de Melilia. Le gouvernement du préside a d’ailleurs été obligé de réagir en affirmant qu’il “userait de toutes les armes légales pour assurer un approvisionnement normal de la ville en eau potable”. Au Maroc, certains activistes ont même appelé au boycott des produits espagnols ou à faire grève au sein des entreprises espagnoles installées au royaume.
    En face, le gouvernement mené par José Luis Rodriguez Zapatero appelle à un retour au calme et affirme “faire tout son possible pour maintenir le dialogue entre les deux pays, dans le cadre du respect des institutions”. Une allusion à l’indépendance du parlement ibérique qui n’a apparemment convaincu personne au Maroc. “Le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol, parti de Zapatero, ndlr) a certes tenté d’apporter quelques nuances au texte final de la résolution, mais cette dernière, votée quasiment à l’unanimité, comporte des accusations et des termes inacceptables par l’Etat marocain”, explique un haut cadre de la diplomatie marocaine. Reste à savoir quelle sera la suite que donnera le Maroc à ce qu’il considère comme “un geste hostile”. Imposera-t-il le visa aux ressortissants espagnols, comme l’ont laissé croire certaines sources marocaines ? “Personne n’est en mesure de le confirmer, mais une chose est sûre, la lune de miel entre Rabat et Madrid est bel et bien terminée”, conclut notre source.

    Répercussions. Et les MRE dans tout ça ?
    A chaque crise entre les deux pays, la même question se pose avec insistance : quelles répercussions pour la communauté marocaine installée en Espagne ? “Cette dernière est durement touchée par la crise économique, rappelle cette source marocaine à Grenade. Plusieurs personnes, surtout parmi la première génération, ont même choisi de rentrer au pays en attendant d’y voir plus clair”.
    Il y a deux ans, le gouvernement Zapatero avait même préparé un programme d’incitation au retour des travailleurs étrangers à leurs pays d’origine. “Ce qui est à craindre, c’est la recrudescence du sentiment anti-marocain au sein de la population, manipulée par les médias et par les acteurs politiques espagnols”, poursuit notre source, qui ajoute : “Des affrontements dangereux ont déjà éclaté à El Ejido et ailleurs. Il faut tout faire pour préserver les intérêts de milliers de Marocains installés en Espagne”.

    TEL-QUEL-ONLINE

  • #2
    Maroc-Espagne. Rien ne va plus
    Amour et relation stratégique selon la MAP ?
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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    • #3
      L'Espagne veut une ouverture sur l'Atlantique...

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      • #4
        Maroc-Espagne. Rien ne va plus

        si tout va bien
        tout ira bien

        si des innemis ont l impression du contraire , c est qu ils se trompent .

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        • #5
          Amour et relation stratégique selon la MAP ?
          t'es pas obligé de croire la MAP ......

          L'Espagne veut une ouverture sur l'Atlantique...
          c'est fin , comme analyse . surtout sachant que l'espagne a des mines de fer et de pétrole qui seront exploitable si cette accés sur l'atlantique venait à se concrétiser .
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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          • #6
            posté par Cell
            Amour et relation stratégique selon la MAP
            t'es pas obligé de croire la MAP .....
            C était seulement une réponse à un ami « mapien »
            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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