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Insolite. Le rêve marocain
Quand l’ONMT fait sa promo sous le slogan “des rencontres qui font grandir l’âme”, Aurélie Champagne, journaliste pour rue89, rapporte la sienne avec Paul, SDF. “J'ai 45 ans. Je préfère prendre mon duvet et aller dormir dehors plutôt que me laisser parler comme à un chien”. Depuis que sa femme l’a quitté, c’est la dégringolade. “Tomber à la rue, c'est très facile.” Petits boulots et minima sociaux (460 euros) ne lui font pas entrevoir le bout du tunnel. “J'ai senti que la France m'abandonnait… A ce moment, j'ai eu un déclic.” Paul choisit d’émigrer. “Au Maroc, je mange à ma faim, je dors dans un lit.” Avec son maigre pécule, il peut même se payer le luxe d’un studio pour 1500 dirhams. “Les légumes coûtent moins cher”. Paul est bien, il se sent respecté dans ce pays. Il y a des projets : “Inchallah, je vais peut-être me remarier.” Sa future épouse ne sait pas qu’il dort dans des cartons à Paris, où il retourne régulièrement percevoir ses allocations. “Il faudra bien que je lui dise. J'espère qu'elle comprendra.” Si tout se passe bien, il compte bien lancer “une petite affaire dans la menuiserie et faire vivre sa famille”. Bon vent.
TEL QUEL ONLINE
Quand l’ONMT fait sa promo sous le slogan “des rencontres qui font grandir l’âme”, Aurélie Champagne, journaliste pour rue89, rapporte la sienne avec Paul, SDF. “J'ai 45 ans. Je préfère prendre mon duvet et aller dormir dehors plutôt que me laisser parler comme à un chien”. Depuis que sa femme l’a quitté, c’est la dégringolade. “Tomber à la rue, c'est très facile.” Petits boulots et minima sociaux (460 euros) ne lui font pas entrevoir le bout du tunnel. “J'ai senti que la France m'abandonnait… A ce moment, j'ai eu un déclic.” Paul choisit d’émigrer. “Au Maroc, je mange à ma faim, je dors dans un lit.” Avec son maigre pécule, il peut même se payer le luxe d’un studio pour 1500 dirhams. “Les légumes coûtent moins cher”. Paul est bien, il se sent respecté dans ce pays. Il y a des projets : “Inchallah, je vais peut-être me remarier.” Sa future épouse ne sait pas qu’il dort dans des cartons à Paris, où il retourne régulièrement percevoir ses allocations. “Il faudra bien que je lui dise. J'espère qu'elle comprendra.” Si tout se passe bien, il compte bien lancer “une petite affaire dans la menuiserie et faire vivre sa famille”. Bon vent.
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