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Doctrines chrétiennes - Le Néstorianisme

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  • Doctrines chrétiennes - Le Néstorianisme

    Mêmes remarques que pour l'article précédent, encore que la partie achevée de celui-là est encore moins importante.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

  • #2
    Partie I

    Nestorianisme

    Né v. 381, le moine syrien nommé Nestorius fut probablement un élève du grand théologien antiochien Theodoros de Mopsueste. Il devint prêtre à Constantinople, et se forgea une grande réputation de vertu et d’éloquence au cours des années, ce qui lui valut la sympathie de gens influents de la cour, et cela ne manqua pas de favoriser son élection au siège patriarcal de la capitale en Avril 428.


    Origines du problème (v.425 - 431) :
    Fidèle à sa réputation d’homme zélé et de théologien antiochien, le patriarche Nestorius chercha à rétablir la pureté de la foi chrétienne parmi le peuple bariolé de la capitale imperiale, et c’est ainsi qu’il désavoua publiquement de nombreux usages en cours dans la piété populaire de son temps, et parmi lesquels cette habitude d’appeler la Vierge Marie « Mère de Dieu » (gr. Théotokos), titre qu’il trouvait blasphématoire et qu’il voulait remplacer par celui de « Mère du Christ » (gr. Khristotokos), plus conforme à la réalité selon lui. Mais il se trouve que l’enjeu qu’impliquait cette critique du patriarche théologien dépassait de loin le simple contexte populaire qu’il pouvait bien viser, et c’est ainsi que les objections qu’il souleva vont aboutir sur une longue querelle qui divisa l’Orient et la Chrétienté toute entière durant des générations. En fait, les racines du problème sont antérieures à Nestorius car, tout au long du IVe s. et de la crise arienne, les théologiens nicéens de la tendance antiochienne n’ont cessés de développer leur christologie qui insistait sur la nécessaire distinction à faire entre les propriétés divines et humaines coexistants dans la personne du Fils, de sorte que la Vierge Marie ne pouvait être à leurs yeux que la mère de « l’homme Jésus », c’est-à-dire du Christ historique et humain, et non pas du « Verbe » (en gr. Logos) divin qui s’est incarné en lui et qui fait qu’il soit aussi « Dieu ». C’est de cette base qu’émarge l’indignation de Nestorius vis-a-vis de l’usage, devenu de plus en plus courant au Ve s., du titre de Théotokos par les fidèles, car pour lui la « nature » de l’être n’a pas d’existence éffective ou de réalité concrète si elle n’est pas aussi une « personne » (en gr. hypostâsis), ce qui fait que la nature divine du Christ la personne même de Dieu, et qu’il n’est certainement pas concevable qu’une femme puisse accoucher de Dieu. Cependant, ainsi formulée la position de Nestorius ne contredisait pas seulement les formules de piété populaires, mais aussi la doctrine qui s’était developpé parmi les théologiens nicéens de l’école concurrente d’Alexandrie, car celle-ci insistait traditionnellement sur la subordination naturelle des attributs humains du Christ à sa nature divine, et appuyaient par conséquent l’idée d’une « Unité » de ces deux natures dans la personne après l’Incarnation du Verbe de Dieu en lui : puisque le Christ à de tout temps été humain et divin à la fois, Marie était bel et bien « mère de Dieu » pour les nicéens alexandrins.

    C’est dans ce contexte que Cyrillos d’Alexandrie échangea quelques lettres doctrinales avec son homologue de Constantinople en 430. Voyant qu’ils divergeaient clairement sur la question de la Théotokos, les deux patriarches firent connaître leurs positions respectives à leur collègue d’Occident, Cœlestinus de Rome qui, après avoir réuni un synode local et sans avoir trop creusé la question, se déclara plutôt favorable à la position alexandrine et invitât Nestorius à reconnaître son erreur. Cependant, Cyrillos ne s’arrêta pas là et, tirant profit du soutient acquis ainsi de l’Eglise de Rome, il rédigea contre Nestorius une série de douze anathèmes où il résume la christologie alexandrine sous sa forme la plus radicale, loin des vagues conceptions latines que pouvait bien exprimer Cœlestinus, et surtout aux antipodes de ce que pouvait accepter n’importe quel théologien de tendance antiochienne. Pendant ce temps, Nestorius qui n’avait pas accepté pas le jugement du patriarche romain et qui acceptera encore moins les anathèmes de Cyrillos ; demanda à l’empereur Theodosius II la réunion d’un concile général pour trancher la question.

    [Article inachevé]
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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