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L’initiative d’autonomie sonne le glas pour la thèse séparatiste

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  • L’initiative d’autonomie sonne le glas pour la thèse séparatiste

    Le Maroc a toujours montré sa solidarité avec son voisin immédiat qui est l’Algérie. En effet, de la bataille d’Isly en 1845 où le Maroc allait connaître sa première défaite militaire (qui a été le prélude à sa colonisation) jusqu’à la lutte de libération nationale commencée en 1954, notre pays n’a cessé d’apporter son soutien logistique au peuple algérien.
    Ainsi, sur le plan diplomatique, le Maroc avec les pays arabes va poser la question de l’Algérie à l’O.N.U. Il sera parmi les premiers à reconnaître le GPRA. Il sera avec la Tunisie les appuis sûrs de l’Algérie. Les deux pays allaient ensuite appuyer l’action militaire jusqu’au bout et en subir parfois les conséquences: bombardement d’Oujda et de Sakiat Sidi Youssef. Le Maroc était considéré comme une base arrière du F.L.N. Le fameux groupe d’Oujda était composé de Houari Boumediene, d’Abdelaziz Boutflika, d ‘Ahmed Ben Bella, de Mohammed Boudiaf et tant d’autres.
    Comme le conflit prenait de l’ampleur et durait, le Maroc devenant indépendant en 1956 se trouve dans une situation difficile entre l’Algérie et la France. Ses relations avec cette dernière s’étaient détériorées. Le Roi défunt Hassan II devait se tourner vers les U.S.A. Paris pardonna mal la nouvelle orientation marocaine et la sympathie envers l’Algérie. L’aide économique française en sera affectée.
    Ainsi, le Maroc fournit à l’Algérie ses premiers espoirs et ses premiers moyens aux heures sombres de sa lutte de libération nationale.
    L’accession de l’Algérie à la souveraineté n’a pas apporté à l’unité maghrébine le renouveau que l’on espérait, loin s’en faut.
    La politique de l’égoïsme nationaliste se substituera aux grands principes de solidarité fraternelle. Après avoir proclamé qu’il apportera son soutien à la revendication marocaine sur le Sahara, le régime algérien opère un revirement total et s’oppose avec acharnement à la décolonisation des provinces sahariennes. Pourtant, celle-ci s’est effectuée après une marche pacifique et conformément aux règles habituelles en la matière, notamment les négociations avec la puissance occupante, en l’occurrence l’Espagne. Seule l’Algérie s’était opposée à cet arrangement. Pire, Alger, dans une attitude provocatrice, installa le mouvement séparatiste qui est le Polisario sur la terre marocaine de Tindouf. Cette ingratitude extrême laisse perplexe.
    Lors du litige frontalier qui a opposé le Maroc à l’Algérie, le président algérien Boumediene déclara en mai 1964: «Je dirai que la solution de notre différend avec ce pays frère est d’abord économique... Nous sommes prêts à en discuter. Que quelques arpents de terre se situent en deçà ou au delà de notre frontière commune, c’est une affaire secondaire... Dans 5 ou 10 ans, nous serons en mesure d’aborder la vraie solution politique : le fédéralisme.
    Bien qu’en 1970 le problème des frontières soit définitivement réglé avec les accords d’Ifrane et de Tlemcen, on n’est pas encore là. Les techniques de fédéralisme ou de confédéralisme même les plus rudimentaires sont encore étrangères au Maghreb.
    Le principe de l’autodétermination sera un paravent à une démarche machiavélique destinée à amputer le Maroc de son Sahara et à le réduire à un micro-Etat. L’idéologie révolutionnaire de l’époque, l’utilisation de la fibre tiers-mondiste, l’ignorance du dossier sont les éléments de la plus incroyable mystification politique que l’ONU ait pu reprendre à son compte depuis sa naissance en 1945.
    La création d’un Etat sahraoui pour lequel milite farouchement Alger sera une imposture. Imaginons que le territoire ait été partagé, comment peut-on concevoir sérieusement un Etat avec une population de quelques milliers de personnes? Il ne fait aucun doute qu’il sera un Etat simulacre agitant les hochets d’une pseudo-souveraineté; il ne sera qu’un satellite de la puissance algérienne. L’ensemble des observateurs les plus avertis de la chose maghrébine savent plus que jamais que la réalisation officielle d’un sixième Etat achèvera définitivement l’illusion d’un grand Maghreb.
    Toutes les données socio-économiques, ethniques et historiques s’opposent à l’idée qu’il y ait un peuple sahraoui distinct du peuple marocain devant s’autodéterminer, d’autant plus que sur le plan géographique, il n’existe aucune frontière entre le Maroc et le Sahara.
    Le terme « population sahraouie » était déjà utilisé par les résolutions onusiennes dans un sens anti-colonialiste, c’est-à-dire contre la puissance occupante, l’Espagne, comme cela a été le cas de la population de Tarfaya et de celle de Sidi Ifni. C’est l’entrée en scène de l’Algérie en 1973 qui a donné une charge distinctive au terme « peuple sahraoui » dans le but clair d’accréditer l’idée qu’il existe un peuple différent qui aspire à l’indépendance.
    Et pourquoi précisément le seul Sahara marocain serait-il différent, distinct des autres Saharas, notamment le Sahara algérien qui est plusieurs fois plus grand que celui du Maroc?
    La population sahraouie s’identifie fortement au Maroc. La pseudo RASD ne se réclame-t-elle pas de l’arabisme? La population n’est-elle pas musulmane sunnite comme le reste du Maroc ? Il n’y a aucune distinction entre la population marocaine et celle sahraouie, ni d’ordre racial ni d’ordre religieux. Le Maroc offre le modèle culturel le plus réussi en Afrique. En effet, plusieurs cultures d’origine africaine, berbère, arabe, andalouse coexistent.
    Il n’existe aucun peuple sahraoui, celui-ci a été créé pour les besoins de la cause par la propagande algérienne aidée par la guerre froide. L’Allemagne, elle aussi, a connu cette dichotomie de deux peuples différents lorsque l’Europe était divisée en deux camps antagonistes: le peuple de la République Fédérale d’Allemagne et le peuple de la R.D.A. La destruction du mur de Berlin a mis fin à cette fiction. Les populations des villes d’Erfurt, de Leipzig, de Dresde de l’ex-R.D.A. sont sortis après que le mur ait été détruit pour crier: nous sommes un seul peuple.
    L’affaire de M. Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud a révélé le nombre considérable des membres de sa famille et de sa tribu vivant à Smara, à Laâyoune et à Tindouf. La même observation s’applique aux autres sahraouis vivant à Tindouf dont l’exemple le plus illustratif est celui du soi-disant président de la fantomatique république sahraouie dont le père vit au Maroc. Comment dans ces conditions ose-t-on organiser un référendum pour diviser les familles ; le droit international n’est-il pas pour la protection et le regroupement de la famille ?
    L’article 16, alinéa 3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dispose : « La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’Etat ».
    On est en présence d’un cas unique dans l’Histoire de la décolonisation. Le principe de l’intégrité territoriale et l’aspect population sont complètement ignorés. Et l’on comprend pourquoi l’envoyé spécial du Secrétaire Général, M. Peter Van Walsum, a considéré que l’indépendance n’est pas une option réaliste.
    Le droit international humanitaire n’est pas non plus respecté dans cette affaire. En effet, on prive les séquestrés des camps de Tindouf du droit au recensement qui aurait permis de se faire identifier et de choisir de rester dans les camps ou de regagner le Maroc et de trouver leurs familles.
    Le mépris des conventions de Genève dans cette affaire représenterait une grande perte pour ce corpus du droit international qui a atteint un niveau de respectabilité universelle exceptionnel.
    La bonne foi, une notion fondamentale de l’ordre juridique international, est également absente chez le « Polisario » dans le cadre des négociations, mécanisme que privilégie la charte des Nations Unies. La bonne foi dans les négociations suppose que les parties fassent preuve d’une certaine bonne volonté et que s’instaure entre elles un climat de loyauté et de confiance réciproque. Les parties doivent adopter des positions suffisamment souples en vue d’aboutir, par des concessions réciproques, à un compromis qui les satisfassent, l’une et l’autre.
    Ainsi, dans l’affaire de Luc Lanoux, le tribunal a estimé que « des négociations de bonne foi excluaient la possibilité de rupture injustifiée des entretiens, des délais anormaux, de mépris des procédures prévues, de refus systématique de prendre en considération les propositions ou les intérêts adverses ». L’initiative d’autonomie est un acte courageux et un exemple unique dans le continent africain. Elle permet aux sahraouis de gérer leurs propres affaires à travers des instances législative, exécutive, judiciaire. Il ne s’agit pas d’institutions de façade, mais de véritables organes de gestion des affaires locales avec tous les pouvoirs nécessaires à cet effet.
    Selon M. Mouloud Souilem, un dirigeant du « Polisario » qui a regagné le Maroc, le retour de M. Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud au Maroc et sa rupture en juillet avec le « Polisario » sont une prise de conscience que le projet du « Polisario » a cessé d’exister, la proposition marocaine a déclenché une dynamique de confiance dans le cadre de l’unité territoriale, tout en créant les conditions réelles pour que les sahraouis soient les bâtisseurs de leur avenir et les artisans de la solution de leurs problèmes.
    La fuite des sahraouis démontre la situation d’impasse et de désespoir dans laquelle ils se trouvent. Ceux qui arrivent à s’échapper, le font en péril de leur vie et de celle de leurs proches. Cette fuite n’est pas sans rappeler l’exode des Allemands de l’Est vers l’Allemagne Fédérale durant l’été et le printemps 1989.


  • #2
    suite

    L’ouverture de la frontière en Hongrie de même que les assauts par les Allemands de l’Est des ambassades de Bonn à Prague, Varsovie et Berlin-Est ébranlèrent le régime communiste de la RDA.
    L’arrestation par le Polisario de M. Mustapha Selma Ouled Sidi Mouloud qui s’est déclaré favorable à l’initiative d’autonomie et les mesures de répression qui ont frappé les habitants des camps ressemblent aux mesures désespérées du Parti Communiste Allemand (SED), qui, peu avaient la chute du Mur de Berlin, a élaboré des projets des camps d’isolement et d’internement.
    La liste des opposants à arrêter fut de nouveau dressée.
    L’unité du Maghreb est un projet en faveur duquel militent plusieurs facteurs. La région vit un paradoxe tragique. Elle recèle des potentialités humaines et matérielles, mais le processus d’intégration est bloqué. On attendait de l’Algérie une vision, une inspiration, il n’est malheureusement venu de ce pays que le sabotage.
    L’ouverture du monde nous confronte à des enjeux difficiles, l’obligation de bouger et la dureté des relations économiques. Le Maroc et l’Algérie n’ont qu’une voie offerte, celle de la hauteur de vue, celle d’une vision large et lointaine, en un mot celle de l’intégration.
    Il y a une prise de conscience de réalités plus concrètes et vitales dans un univers où s’organisent et se perfectionnent de grands ensembles politiques et économiques. A cet égard, le projet européen apparaît comme une réussite indiscutable et singulière.
    Dans Son discours du 6 novembre 2004, à l’occasion du 29ème anniversaire de la Marche Verte, Sa Majesté Mohamed VI a souligné l’attachement du Maroc à l’édification de l’Union maghrébine sur des bases solides, le Souverain a décliné la vision du Maroc de donner un contenu concret aux nouveaux concepts de sécurité globale et de voisinage dans la vaste région du Nord-Ouest africain, du Sahel et du Sud-Ouest méditerranéen. Il s’agit d’une vision ouverte sur l’avenir devant permettre à la région de faire face aux véritables défis et enjeux, en l’occurrence la nécessité de la prémunir du risque de se transformer en foyer de tension et de terrorisme et de bandes faisant commerce de la pauvreté, du déplacement forcé des populations. Cette vision, a précisé également le Souverain, a pour ambition de faire de l’ensemble de cette vaste zone un espace de liberté de mouvement des personnes et des investissements, de libre-échange, de co-développement et d’interaction culturelle.
    Les événements qu’a connus la région de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, différentes formes de trafics illicites, d’actes terroristes et d’enlèvements, ont donné raison à la vision prophétique du Souverain marocain. Et M. Mohamed Loulichki, représentant permanent de la mission à New-York, avait eu raison lorsqu’il déclara suite à la dernière résolution du Conseil de Sécurité 1920 que « la région du Maghreb fait face dans son flanc Sud à des menaces réelles de terrorisme et de trafic en tout genre, synonyme d’insécurité et d’instabilité pour l’ensemble des peuples maghrébins ».
    Les risques d’instabilité et d’insécurité qui prévalent dans ladite région ont suscité de sérieuses préoccupations chez les Européens. Pour lutter contre le terrorisme qui gangrène la région saharienne et favoriser son développement, les ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne ont investi Catherine Ashton de la mission de définir une stratégie pour le Sahel pour le début de l’année prochaine. Selon le texte voté par les ministres des Affaires étrangères : « L’Union Européenne a l’intention d’utiliser divers instruments mis à sa disposition d’une manière cohérente pour promouvoir la sécurité, le développement et la bonne gouvernance dans la bande sahélienne ».
    Les actes de violence commis le 8 novembre dans le camp Gdaim Izik et dans la ville de Laâyoune par les éléments à la solde de l’Algérie et du « Polisario », dévoilent le visage criminel de cette organisation. L’ampleur des horreurs montre l’état désespéré des séparatistes devant l’adhésion de la communauté internationale à l’initiative d’autonomie.
    Ces événements confirment ce que beaucoup d’observateurs et experts ont signalé que les camps de Tindouf représentent un terreau fertile et une mine d’or pour le recrutement de groupes armés capables de pires atrocités.
    Le Maroc n’a cessé de faire preuve de pondération et de modération, de mettre en avant la raison et la diplomatie, de ménager autant que faire se peut l’avenir, de nourrir l’espoir qu’une solution consensuelle s’imposera. Mais le Maroc ne s’est jamais résigné au fait accompli. Les siècles d’épreuves, de luttes, de résistances à l’invasion et à l’occupation ont appris au peuple marocain à forger son destin, à conquérir son indépendance, à préserver son droit de vivre. La nation marocaine illustre l’expression de Nietzsche : « Tout ce qui ne nous détruit pas nous rend plus fort ».
    Chercheur marocain

    • L’Algérie a proposé au représentant de l’ancien Secrétaire Général des N.U., M. James Baker, au mois de novembre 2001 à Houston la division du Sahara.

    15/12/2010

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