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Alger, 21/12/2010 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé, mardi à Alger, que la volte-face de Mohamed VI, initié depuis son refus du référendum au Sahara occidental en 2003, a plongé le Maroc et la région dans "l’incertitude et l’instabilité", estimant que cette attitude comporte "des risques incalculables".
"Le revirement opéré par Mohamed VI depuis 2003 pour dévier le processus de décolonisation du Sahara Occidental de son cours normal à travers la tentative de l’enterrement du référendum d’autodétermination a plongé le Maroc et la région dans l’incertitude et l’instabilité, sources de tous les dangers", a averti M. Ould Salek dans une conférence de presse animée au quotidien El Moudjahid, consacrée à la présentation du bilan de la réunion tenue vendredi et samedi derniers à Manhasset.
Aucune avancée en vue d'une solution politique au conflit du Sahara occidental permettant l'autodétermination du peuple sahraoui n'a été enregistrée lors du quatrième round de pourparlers informels entre le Front Polisario et le Maroc, a affirmé le chef de la diplomatie sahraouie.
"Aucune avancée ouvrant la voie à une solution politique permettant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale de l'Onu n'a été enregistrée, lors du quatrième round de pourparlers informels entre le Front Polisario et le Maroc, a affirmé le chef de la diplomatie sahraouie.
"Le Maroc a dressé de multiples obstacles, en conditionnant tout progrès dans les négociations à l'acceptation à l'avance de sa souveraineté sur le Sahara occidental, contrairement à l'appel du Conseil de sécurité pour des négociations substantielles sans condition préalable et de bonne foi", a-t-il déploré.
M. Ould Salek a indiqué, en outre, que le Front Polisario "a réaffirmé lors de cette réunion son acceptation des trois choix dans le cadre de l'autodétermination, à savoir l'indépendance, l'autonomie où l'intégration au Maroc".
Voici le texte intégral de la déclaration introductive du ministre :
Les négociations entre le Front POLISARIOO et le Maroc
Un quatrième round de négociations informelles entre les deux parties au conflit s’est achevé le 18 décembre à Manhasset, près de New York. Aucune avancée pouvant ouvrir la voie à la solution politique qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental, conformément aux termes des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations Unies, n’est enregistrée à ce jour.
Le Maroc a dressé de multiples obstacles conditionnant tout progrès dans la négociation par l’acceptation, à l’avance, de sa souveraineté sur le Sahara Occidental, contrairement à l’appel du Conseil de sécurité pour des négociations substantielles, sans conditions préalables et de bonne foi.
Le Front POLISARIO a réaffirmé, lors de ces négociations, son acceptation des trois choix qu’offre l’autodétermination qui sont :
• L’indépendance
• L’intégration
• L’association (autonomie)
Le peuple sahraoui est le souverain qui doit choisir librement entre ces options à travers un référendum démocratique, organisé par les Nations Unies, en coopération avec l’Union africaine.
La volte face du nouveau gouvernement marocain :
Les efforts louables déployés par les Nations Unies pour surmonter les obstacles inacceptables dressés par le Maroc pour prévenir l’expression libre du peuple sahraoui n’ont pu aboutir à ce jour à cause de l’intransigeance du gouvernement marocain et la complicité de la France, membre permanent du Conseil de sécurité et du gouvernement espagnol actuel qui, depuis 2004, ont voulu, tous les deux, légitimer le fait accompli colonial marocain.
Le revirement opéré par Mohamed VI depuis 2003 pour dévier le processus de décolonisation du Sahara Occidental de son cours normal à travers la tentative de l’enterrement du référendum d’autodétermination a plongé le Maroc et la région dans l’incertitude et l’instabilité, sources de tous les dangers.
La présence de la France et de l’Espagne au sein du groupe des amis du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental a empêché une action positive et nécessaire du Conseil de sécurité pour faire respecter les accords conclus entre les deux parties et l’accomplissement par la MINURSO de son mandat.
IL est regrettable de constater que ces deux pays voisins de notre région préfèrent soutenir l’expansionnisme marocain qui met en cause les frontières établies par ces mêmes pays durant l’époque coloniale, et acceptées par les peuples du continent africain comme étant inviolables et facteurs de paix et de stabilité tant nécessaires pour le développement et le progrès.
Les derniers développements majeurs dans les territoires occupés du Sahara Occidental, notamment à Gdeim Izik et à El Aaiun démontrent la rupture totale qui existe entre le peuple sahraoui et l’occupant marocain et illustre clairement que le déni de justice, le traitement inhumain et la répression sauvage ne viendront pas à bout de la lutte héroïque de notre peuple pour jouir de ses droits inaliénables et imprescriptibles à la liberté et à l’indépendance.
Nous considérons que le chemin emprunté par le nouveau monarque du royaume voisin est périlleux et comporte des risques incalculables. Les vrais amis du Maroc, de la région du Maghreb et de la paix, doivent conseiller à Mohamed VI à honorer les engagements qui, au nom du royaume, furent négociés et acceptés par son père en 1991 sous les auspices des Nations Unies.
Les accords conclus en 1991 entre le Front POLISARIO et le Maroc, et qui prévoyaient l’organisation d’un référendum d’autodétermination, l’observation du cessez le feu et la création de la MINURSO, devaient être respectés par les deux parties au conflit et appliqués par le Conseil de sécurité qui en est le garant.
Si le roi Hassan II, jusqu’à sa mort, s’est attaché à l’organisation du référendum, c’est parce qu’il a conclu, après de longues années de guerre dévastatrice et de confrontation diplomatique, que l’intérêt suprême du Maroc et de tous les peuples de la région résidait dans la solution démocratique qui obéit à la légalité internationale et satisfait les droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
Il a pris l’engagement solennel devant la Communauté internationale de respecter le résultat du référendum et serait le premier à accréditer un Ambassadeur auprès de l’Etat sahraoui si le choix du peuple sahraoui celui-ci était l’indépendance.
La situation dans les territoires occupés après l’agression contre le Campement de Gdeim Izik.
Les territoires occupés demeurent fermés devant les observateurs étrangers et la presse internationale. Les villes sont quadrillées par les troupes et les différents corps de sécurité. Un état de siège quasi-total est observé.
L’administration coloniale s’active pour faire disparaître les traces du crime commis et n’autorise pas la visite du territoire aux étrangers. Le nombre définitif des victimes n’a pu être établi à ce jour.
Les témoignages en provenance des villes occupés décrivent une vague de répression sans précédent, particulièrement dans la ville d’El Aaiun ou beaucoup de familles demeurent sans nouvelles de leurs proches.
L’Occupant reconnaît officiellement la détention de plus de 150 personnes et les arrestations continuent sans relâche. La situation des détenus dans la "Carcel Negra" d’El Aaiun et à Salé (Rabat) est indescriptible. La torture sauvage, les viols et les humiliations de toutes sorte sont quotidiens.
L’enquête internationale :
Le parlement européen, Amnesty International (AI), Human Rights Watch (HRW), la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT), entre autres ont demandé l’ouverture d’une enquête internationale par une commission internationale indépendante.
Les premiers rapports établis par établis par Amnesty international et Human Rights Watch confirment :
1. Le Maroc a utilisé les munitions et balles réelles contre la population civile et ont recueilli les témoignages de personnes blessées par balle.
2. Le Maroc a torturé les détenus jusqu’à la perte de la conscience. Les viols et les humiliations sont une pratique généralisée
3. Le Maroc a impliqué les colons marocains, qu’il organise en bandes sous les ordres de la police, pour faire la chasse aux sahraouis dans les rues et à l’intérieur des maisons.
4. La population se trouve toujours sous le choc, vu l’ampleur de la répression
5. Les hôpitaux se sont transformés en centre de détentions et de torture. Les blessés restent cloitrés chez eux de peur qu’ils soient détenus et torturés.
Devant cet état de choses, l’occupant marocain essaie d’accréditer sa version des faits tout en refusant la vérification indépendante de la validité de sa marchandise qu’il essaie de vendre en achetant le silence de certains ou en comptant sur la complicité d’autres.
Son action rétrograde a été accueillie par une condamnation internationale et une réprobation mondiale. Des gouvernements de pays membres du Conseil de sécurité ont exprimé leurs grandes préoccupations devant l’évolution de la situation, suite à l’assaut violent contre la population sahraouie.
Beaucoup de gouvernements, parlements, partis politiques et des organisations de la société civile de tous les continents ont dénoncé vigoureusement son forfait. La dernière en date est l’expulsion, hier de la délégation marocaine du Festival mondial de la jeunesse qui se tient en ce moment à Pretoria, en Afrique du Sud. (SPS)
010/090/100 211527 DEC 2010 SPS
"Le revirement opéré par Mohamed VI depuis 2003 pour dévier le processus de décolonisation du Sahara Occidental de son cours normal à travers la tentative de l’enterrement du référendum d’autodétermination a plongé le Maroc et la région dans l’incertitude et l’instabilité, sources de tous les dangers", a averti M. Ould Salek dans une conférence de presse animée au quotidien El Moudjahid, consacrée à la présentation du bilan de la réunion tenue vendredi et samedi derniers à Manhasset.
Aucune avancée en vue d'une solution politique au conflit du Sahara occidental permettant l'autodétermination du peuple sahraoui n'a été enregistrée lors du quatrième round de pourparlers informels entre le Front Polisario et le Maroc, a affirmé le chef de la diplomatie sahraouie.
"Aucune avancée ouvrant la voie à une solution politique permettant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale de l'Onu n'a été enregistrée, lors du quatrième round de pourparlers informels entre le Front Polisario et le Maroc, a affirmé le chef de la diplomatie sahraouie.
"Le Maroc a dressé de multiples obstacles, en conditionnant tout progrès dans les négociations à l'acceptation à l'avance de sa souveraineté sur le Sahara occidental, contrairement à l'appel du Conseil de sécurité pour des négociations substantielles sans condition préalable et de bonne foi", a-t-il déploré.
M. Ould Salek a indiqué, en outre, que le Front Polisario "a réaffirmé lors de cette réunion son acceptation des trois choix dans le cadre de l'autodétermination, à savoir l'indépendance, l'autonomie où l'intégration au Maroc".
Voici le texte intégral de la déclaration introductive du ministre :
Les négociations entre le Front POLISARIOO et le Maroc
Un quatrième round de négociations informelles entre les deux parties au conflit s’est achevé le 18 décembre à Manhasset, près de New York. Aucune avancée pouvant ouvrir la voie à la solution politique qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental, conformément aux termes des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations Unies, n’est enregistrée à ce jour.
Le Maroc a dressé de multiples obstacles conditionnant tout progrès dans la négociation par l’acceptation, à l’avance, de sa souveraineté sur le Sahara Occidental, contrairement à l’appel du Conseil de sécurité pour des négociations substantielles, sans conditions préalables et de bonne foi.
Le Front POLISARIO a réaffirmé, lors de ces négociations, son acceptation des trois choix qu’offre l’autodétermination qui sont :
• L’indépendance
• L’intégration
• L’association (autonomie)
Le peuple sahraoui est le souverain qui doit choisir librement entre ces options à travers un référendum démocratique, organisé par les Nations Unies, en coopération avec l’Union africaine.
La volte face du nouveau gouvernement marocain :
Les efforts louables déployés par les Nations Unies pour surmonter les obstacles inacceptables dressés par le Maroc pour prévenir l’expression libre du peuple sahraoui n’ont pu aboutir à ce jour à cause de l’intransigeance du gouvernement marocain et la complicité de la France, membre permanent du Conseil de sécurité et du gouvernement espagnol actuel qui, depuis 2004, ont voulu, tous les deux, légitimer le fait accompli colonial marocain.
Le revirement opéré par Mohamed VI depuis 2003 pour dévier le processus de décolonisation du Sahara Occidental de son cours normal à travers la tentative de l’enterrement du référendum d’autodétermination a plongé le Maroc et la région dans l’incertitude et l’instabilité, sources de tous les dangers.
La présence de la France et de l’Espagne au sein du groupe des amis du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental a empêché une action positive et nécessaire du Conseil de sécurité pour faire respecter les accords conclus entre les deux parties et l’accomplissement par la MINURSO de son mandat.
IL est regrettable de constater que ces deux pays voisins de notre région préfèrent soutenir l’expansionnisme marocain qui met en cause les frontières établies par ces mêmes pays durant l’époque coloniale, et acceptées par les peuples du continent africain comme étant inviolables et facteurs de paix et de stabilité tant nécessaires pour le développement et le progrès.
Les derniers développements majeurs dans les territoires occupés du Sahara Occidental, notamment à Gdeim Izik et à El Aaiun démontrent la rupture totale qui existe entre le peuple sahraoui et l’occupant marocain et illustre clairement que le déni de justice, le traitement inhumain et la répression sauvage ne viendront pas à bout de la lutte héroïque de notre peuple pour jouir de ses droits inaliénables et imprescriptibles à la liberté et à l’indépendance.
Nous considérons que le chemin emprunté par le nouveau monarque du royaume voisin est périlleux et comporte des risques incalculables. Les vrais amis du Maroc, de la région du Maghreb et de la paix, doivent conseiller à Mohamed VI à honorer les engagements qui, au nom du royaume, furent négociés et acceptés par son père en 1991 sous les auspices des Nations Unies.
Les accords conclus en 1991 entre le Front POLISARIO et le Maroc, et qui prévoyaient l’organisation d’un référendum d’autodétermination, l’observation du cessez le feu et la création de la MINURSO, devaient être respectés par les deux parties au conflit et appliqués par le Conseil de sécurité qui en est le garant.
Si le roi Hassan II, jusqu’à sa mort, s’est attaché à l’organisation du référendum, c’est parce qu’il a conclu, après de longues années de guerre dévastatrice et de confrontation diplomatique, que l’intérêt suprême du Maroc et de tous les peuples de la région résidait dans la solution démocratique qui obéit à la légalité internationale et satisfait les droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
Il a pris l’engagement solennel devant la Communauté internationale de respecter le résultat du référendum et serait le premier à accréditer un Ambassadeur auprès de l’Etat sahraoui si le choix du peuple sahraoui celui-ci était l’indépendance.
La situation dans les territoires occupés après l’agression contre le Campement de Gdeim Izik.
Les territoires occupés demeurent fermés devant les observateurs étrangers et la presse internationale. Les villes sont quadrillées par les troupes et les différents corps de sécurité. Un état de siège quasi-total est observé.
L’administration coloniale s’active pour faire disparaître les traces du crime commis et n’autorise pas la visite du territoire aux étrangers. Le nombre définitif des victimes n’a pu être établi à ce jour.
Les témoignages en provenance des villes occupés décrivent une vague de répression sans précédent, particulièrement dans la ville d’El Aaiun ou beaucoup de familles demeurent sans nouvelles de leurs proches.
L’Occupant reconnaît officiellement la détention de plus de 150 personnes et les arrestations continuent sans relâche. La situation des détenus dans la "Carcel Negra" d’El Aaiun et à Salé (Rabat) est indescriptible. La torture sauvage, les viols et les humiliations de toutes sorte sont quotidiens.
L’enquête internationale :
Le parlement européen, Amnesty International (AI), Human Rights Watch (HRW), la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT), entre autres ont demandé l’ouverture d’une enquête internationale par une commission internationale indépendante.
Les premiers rapports établis par établis par Amnesty international et Human Rights Watch confirment :
1. Le Maroc a utilisé les munitions et balles réelles contre la population civile et ont recueilli les témoignages de personnes blessées par balle.
2. Le Maroc a torturé les détenus jusqu’à la perte de la conscience. Les viols et les humiliations sont une pratique généralisée
3. Le Maroc a impliqué les colons marocains, qu’il organise en bandes sous les ordres de la police, pour faire la chasse aux sahraouis dans les rues et à l’intérieur des maisons.
4. La population se trouve toujours sous le choc, vu l’ampleur de la répression
5. Les hôpitaux se sont transformés en centre de détentions et de torture. Les blessés restent cloitrés chez eux de peur qu’ils soient détenus et torturés.
Devant cet état de choses, l’occupant marocain essaie d’accréditer sa version des faits tout en refusant la vérification indépendante de la validité de sa marchandise qu’il essaie de vendre en achetant le silence de certains ou en comptant sur la complicité d’autres.
Son action rétrograde a été accueillie par une condamnation internationale et une réprobation mondiale. Des gouvernements de pays membres du Conseil de sécurité ont exprimé leurs grandes préoccupations devant l’évolution de la situation, suite à l’assaut violent contre la population sahraouie.
Beaucoup de gouvernements, parlements, partis politiques et des organisations de la société civile de tous les continents ont dénoncé vigoureusement son forfait. La dernière en date est l’expulsion, hier de la délégation marocaine du Festival mondial de la jeunesse qui se tient en ce moment à Pretoria, en Afrique du Sud. (SPS)
010/090/100 211527 DEC 2010 SPS
j'ai essayé de tout lire sincerement 
? 
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