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L’ère noire du pétrole algérien

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  • L’ère noire du pétrole algérien

    Par : Khaled R.
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    Les dégâts provoqués par ce “tsunami” ne peuvent être effacés rapidement. Sonatrach a bien résisté à la tempête grâce à sa troupe de cadres compétents et intègres.

    La boucle est quasiment bouclée. Le scandale Sonatrach a touché, désormais, les cinq plus hautes fonctions au sein de la compagnie pétrolière nationale. En effet, son P-DG et ses quatre vice-présidents sont mis en cause aujourd’hui dans des affaires de passation irrégulière de marché, une partie du staff dirigeant est sous contrôle judiciaire, l’autre partie est incarcérée à la prison de Serkadji depuis près d’un an. Un effet de la désastreuse gestion de l’ex-ministre de l’énergie et des Mines, Chakib Khelil. En avril dernier, lors de la tenue du Congrès mondial de gaz à Oran, des rumeurs insistantes disaient déjà que les services de sécurité allaient passer au peigne fin les contrats de l’aval, alors dirigé par Feghouli devenu pour quelques mois P-DG intérimaire de Sonatrach, et à la mise en cause de ses principaux managers.
    Dans ce contexte, le coût exorbitant de réalisation du centre de conventions d’Oran était resté “comme une arrête en travers de la gorge” des gestionnaires intègres du pays.
    Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Sonatrach tente aujourd’hui de tourner la page en soignant son image, en tentant de renforcer son contrôle interne et en instituant un code d’éthique pour prévenir un nouveau scandale de corruption au sein de la compagnie pétrolière nationale.
    Mais les dégâts provoqués par ce “tsunami” ne peuvent être effacés rapidement. Sonatrach a bien résisté à la tempête grâce à sa troupe de cadres compétents et intègres. Un signal positif adressé à l’extérieur. En un mot, elle peut rebondir pour peu que les défaillances dans sa gouvernance soient corrigées. Mais Sonatrach n’est toujours pas à l’abri de la rapine, des détournements de deniers publics et des surfacturations, sources de corruption et de transfert illicite de devises, en raison d’un manque évident de transparence, et de l’absence de véritables instruments de contrôle interne et externe de la compagnie.
    En matière de ressources humaines, elle a subi une hémorragie sous l’ère Khelil. Départs en retraite et limogeage de responsables compétents et intègres au profit de dirigeants corrompus ou serviles. à cette allure, Sonatrach risquait de devenir une coquille vide. Il faut aujourd’hui beaucoup d’efforts pour corriger ces errements.
    Toutefois, le temps presse face aux enjeux des marchés internationaux du gaz, du renouvellement des réserves nationales d’hydrocarbures et de son redéploiement vital à l’étranger. En ce sens, un renforcement de son management constitue une urgence aujourd’hui. L’état devra également lui donner les moyens de réaliser ses ambitions, de rester parmi le top 10 ou le top 20 des compagnies pétrolières les plus importantes de la planète, au profit de la nation. Mais une incertitude pèse toujours : sommes-nous aujourd’hui à la fin de l’ère noire de l’histoire du pétrole algérien ?
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Feghouli et une dizaine de cadres mis en cause dans un marché de gré à gré
    Un ancien P-DG de Sonatrach placé sous contrôle judiciaire
    Par : NOUREDDINE BENABBOU
    Lu : (152 fois)
    Les raisons de ces contrats de plusieurs milliards passés de gré à gré, donc sans appel d’offres et sans publication dans le Baosem, restent inexpliquées car il s’agit de contrats d’une durée de 3 ans et de 24 mois et non de travaux d’urgence de quelques jours ou de quelques semaines.

    L e juge d’instruction près le tribunal d’Arzew vient de mettre sous mandat de dépôt le P-DG de l’entreprise Safir-Spa et a placé sous contrôle judiciaire plusieurs cadres de Sonatrach dont l’ex-P-DG, par intérim, Abdelhafidh Feghouli. L’enquête remonte au mois de juillet, suite à l’article paru dans Liberté sur l’affaire Sonatrach Safir-Spa. En effet, après les derniers scandales de Sonatrach, les langues se sont déliées.
    Selon les documents en notre possession, deux conventions-cadre et un contrat, passés de gré à gré par Sonatrach avec Safir-Spa, une société algéro-française d’engineering et de réalisations, dont l’État algérien détient 51% (Sonatrach 36% et Sonelgaz 15%) et l’entreprise française Marais contracting 49%, pourtant le DG (un ancien cadre de la Sonatrach) de la partie française, gère l’entreprise Safir-Spa, malgré les 49% seulement. Le procédé de gré à gré a semé le doute, puisqu’il s’agit de montants très importants.
    Conventions Sonatrach-Aval/Safir Spa, montant : 168 milliards de centimes et Sonatrach-Enip/Safir-Spa, montant : 27 milliards de centimes, pour des prestations d’engineering et de services de projets, et enfin un contrat de réalisation d’un centre de stockage d’azote pour le montant de 58 milliards de centimes avec un délai de réalisation de 24 mois à partir du 20 juillet 2008 passé, et avec un ordre de service sous le numéro 48/2008, où étude et réalisation sont mentionnées. Tous ces contrats sont passés sous le procédé de gré à gré avec une société ou tout le personnel (DG, DAF, DTech, directeur d’exploitation) de la partie française est algérien. Installée depuis le départ de l’entreprise Gaz de France en 2003, Marais contracting a pris le relais dans Safir-Spa, en 2004. Mais, en 2005, ses employés entamèrent des sit-in et une grève pour dénoncer l’incompatibilité et l’inutilité de cette partie française qui n’a rien apporté au groupe Safir-Spa. À part, les gros contrats décrochés de Sonatrach et les bénéfices énormes récoltés grâce au procédé du gré à gré.
    La poignée de cadres français profitent des compétences algériennes, sous-payées, en louant chèrement leurs services à Sonatrach (passe de 2 500 à 5 000 DA/h pour un cadre à titre d’exemple).
    Même les réalisations sont effectuées par des sous-traitants algériens, à en croire nos sources.
    Les raisons de ces contrats de plusieurs milliards passés de gré à gré, sans solliciter des appels d’offres et les publier dans le Baosem, le bulletin d’appel d’offres du secteur de l’énergie et des mines, comme le stipule la réglementation en vigueur, restent inexpliquées car il s’agit de contrats d’une durée de 3 ans et 24 mois et non des travaux d’urgence de quelques jours, voire de quelques semaines.
    Depuis 2004, combien de contrats de gré à gré ont été contractés avec Safir-Spa ? La question taraude tous les concurrents et toutes les personnes avisées de Sonatrach. Après, les dernières affaires qui ont secoué Aval et le GNL-16 à Oran, y aura-t-il une nouvelle affaire Sonatrach-Safir Spa ? Aujourd’hui, c’est chose faite, l’affaire est entre les mains de la justice.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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