Par : Khaled R.
Lu : (50 fois)
Les dégâts provoqués par ce “tsunami” ne peuvent être effacés rapidement. Sonatrach a bien résisté à la tempête grâce à sa troupe de cadres compétents et intègres.
La boucle est quasiment bouclée. Le scandale Sonatrach a touché, désormais, les cinq plus hautes fonctions au sein de la compagnie pétrolière nationale. En effet, son P-DG et ses quatre vice-présidents sont mis en cause aujourd’hui dans des affaires de passation irrégulière de marché, une partie du staff dirigeant est sous contrôle judiciaire, l’autre partie est incarcérée à la prison de Serkadji depuis près d’un an. Un effet de la désastreuse gestion de l’ex-ministre de l’énergie et des Mines, Chakib Khelil. En avril dernier, lors de la tenue du Congrès mondial de gaz à Oran, des rumeurs insistantes disaient déjà que les services de sécurité allaient passer au peigne fin les contrats de l’aval, alors dirigé par Feghouli devenu pour quelques mois P-DG intérimaire de Sonatrach, et à la mise en cause de ses principaux managers.
Dans ce contexte, le coût exorbitant de réalisation du centre de conventions d’Oran était resté “comme une arrête en travers de la gorge” des gestionnaires intègres du pays.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Sonatrach tente aujourd’hui de tourner la page en soignant son image, en tentant de renforcer son contrôle interne et en instituant un code d’éthique pour prévenir un nouveau scandale de corruption au sein de la compagnie pétrolière nationale.
Mais les dégâts provoqués par ce “tsunami” ne peuvent être effacés rapidement. Sonatrach a bien résisté à la tempête grâce à sa troupe de cadres compétents et intègres. Un signal positif adressé à l’extérieur. En un mot, elle peut rebondir pour peu que les défaillances dans sa gouvernance soient corrigées. Mais Sonatrach n’est toujours pas à l’abri de la rapine, des détournements de deniers publics et des surfacturations, sources de corruption et de transfert illicite de devises, en raison d’un manque évident de transparence, et de l’absence de véritables instruments de contrôle interne et externe de la compagnie.
En matière de ressources humaines, elle a subi une hémorragie sous l’ère Khelil. Départs en retraite et limogeage de responsables compétents et intègres au profit de dirigeants corrompus ou serviles. à cette allure, Sonatrach risquait de devenir une coquille vide. Il faut aujourd’hui beaucoup d’efforts pour corriger ces errements.
Toutefois, le temps presse face aux enjeux des marchés internationaux du gaz, du renouvellement des réserves nationales d’hydrocarbures et de son redéploiement vital à l’étranger. En ce sens, un renforcement de son management constitue une urgence aujourd’hui. L’état devra également lui donner les moyens de réaliser ses ambitions, de rester parmi le top 10 ou le top 20 des compagnies pétrolières les plus importantes de la planète, au profit de la nation. Mais une incertitude pèse toujours : sommes-nous aujourd’hui à la fin de l’ère noire de l’histoire du pétrole algérien ?
Lu : (50 fois)
Les dégâts provoqués par ce “tsunami” ne peuvent être effacés rapidement. Sonatrach a bien résisté à la tempête grâce à sa troupe de cadres compétents et intègres.
La boucle est quasiment bouclée. Le scandale Sonatrach a touché, désormais, les cinq plus hautes fonctions au sein de la compagnie pétrolière nationale. En effet, son P-DG et ses quatre vice-présidents sont mis en cause aujourd’hui dans des affaires de passation irrégulière de marché, une partie du staff dirigeant est sous contrôle judiciaire, l’autre partie est incarcérée à la prison de Serkadji depuis près d’un an. Un effet de la désastreuse gestion de l’ex-ministre de l’énergie et des Mines, Chakib Khelil. En avril dernier, lors de la tenue du Congrès mondial de gaz à Oran, des rumeurs insistantes disaient déjà que les services de sécurité allaient passer au peigne fin les contrats de l’aval, alors dirigé par Feghouli devenu pour quelques mois P-DG intérimaire de Sonatrach, et à la mise en cause de ses principaux managers.
Dans ce contexte, le coût exorbitant de réalisation du centre de conventions d’Oran était resté “comme une arrête en travers de la gorge” des gestionnaires intègres du pays.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Sonatrach tente aujourd’hui de tourner la page en soignant son image, en tentant de renforcer son contrôle interne et en instituant un code d’éthique pour prévenir un nouveau scandale de corruption au sein de la compagnie pétrolière nationale.
Mais les dégâts provoqués par ce “tsunami” ne peuvent être effacés rapidement. Sonatrach a bien résisté à la tempête grâce à sa troupe de cadres compétents et intègres. Un signal positif adressé à l’extérieur. En un mot, elle peut rebondir pour peu que les défaillances dans sa gouvernance soient corrigées. Mais Sonatrach n’est toujours pas à l’abri de la rapine, des détournements de deniers publics et des surfacturations, sources de corruption et de transfert illicite de devises, en raison d’un manque évident de transparence, et de l’absence de véritables instruments de contrôle interne et externe de la compagnie.
En matière de ressources humaines, elle a subi une hémorragie sous l’ère Khelil. Départs en retraite et limogeage de responsables compétents et intègres au profit de dirigeants corrompus ou serviles. à cette allure, Sonatrach risquait de devenir une coquille vide. Il faut aujourd’hui beaucoup d’efforts pour corriger ces errements.
Toutefois, le temps presse face aux enjeux des marchés internationaux du gaz, du renouvellement des réserves nationales d’hydrocarbures et de son redéploiement vital à l’étranger. En ce sens, un renforcement de son management constitue une urgence aujourd’hui. L’état devra également lui donner les moyens de réaliser ses ambitions, de rester parmi le top 10 ou le top 20 des compagnies pétrolières les plus importantes de la planète, au profit de la nation. Mais une incertitude pèse toujours : sommes-nous aujourd’hui à la fin de l’ère noire de l’histoire du pétrole algérien ?
Commentaire