Mohamed Salem Oueld Salek, Ministre des Affaires Étrangères de la RASD
“La France et l’Espagne doivent revoir leur politique”
Par : Chérif Memmoud
Lu : (89 fois)
Mohamed Salem Ould Salek a animé hier, au centre de presse d’El Moudjahid, une conférence sur le thème “la situation au Sahara occidental à la lumière des récents développements du conflit”.
Une occasion pour le chef de la diplomatie sahraoui de revenir sur le dernier round des négociations informelles entre les deux parties au conflit, achevées le 18 décembre dernier à Manhasset (États-Unis). “Aucune avancée pouvant ouvrir la voie à la solution politique qui permette l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux termes de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies n’est enregistrée à ce jour”. “Le Maroc a dressé de multiples obstacles, en conditionnant tout progrès dans les négociations à l'acceptation à l'avance de sa souveraineté sur le Sahara occidental, contrairement à l'appel du Conseil de sécurité pour des négociations substantielles sans condition préalable et de bonne foi”, a-t-il déploré. M. Ould Salek a indiqué que le Front Polisario “a réaffirmé, lors de cette réunion, son accord des trois choix dans le cadre de l'autodétermination”. “Le peuple sahraoui est souverain pour choisir librement entre ces options à travers un référendum démocratique, organisé par les Nations unies, en coopération avec l'Union africaine (UA)”, a-t-il ajouté, précisant que son pays a accepté la tenue de deux autres réunions informelles proposées par l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental. “L'action est inscrite en conformité avec les termes de la résolution du Conseil de sécurité qui demande aux deux parties en conflit de trouver une solution politique mutuellement acceptable, juste et durable qui garantit le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental”, a-t-il expliqué. Il a souligné que “les efforts louables déployés par l'ONU pour surmonter les obstacles inacceptables dressés par le Maroc pour prévenir l'expression libre du peuple sahraoui n'ont pu aboutir, à ce jour, à cause de l'intransigeance du gouvernement marocain et la complicité de la France, membre permanent du Conseil de sécurité, et du gouvernement espagnol actuel qui, depuis 2004, ont voulu, tous les deux, légitimer le fait accompli colonial marocain”. Le chef de la diplomatie sahraoui a déploré que “la présence de la France et de l'Espagne au sein du groupe des Amis du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental eut empêché une action positive et nécessaire du Conseil de sécurité pour faire respecter les accords conclus entre les deux parties et l'accomplissement de la Minurso de son mandat”. Il a aussi exprimé son regret de voir l'Espagne et la France préférer “soutenir l'expansionnisme marocain qui met en cause les frontières établies par ces mêmes pays durant l'époque coloniale et acceptées par les peuples du continent africain”, appelant ces deux pays “à revoir leurs politiques et stratégies qui vont à l'encontre de leurs propres intérêts”. Le MAE sahraoui a relevé que les derniers développements “majeurs” dans les territoires occupés du Sahara occidental, notamment à Gdeim-Izik et à
El-Ayoune occupée “démontrent la rupture totale qui existe entre le peuple sahraoui et l'occupant marocain”. L'administration coloniale s'active pour faire disparaître les traces du crime commis et n'autorise pas la visite du territoire aux étrangers, a-t-il affirmé, ajoutant que le nombre définitif des victimes “n'a pu être établi à ce jour”. Par ailleurs, M. Ould Salek a formellement démenti les informations faisant état de la présence d'éléments du Front Polisario parmi des trafiquants de drogue interpellés début décembre dans le nord du Mali et en Mauritanie, comme rapporté par l’AFP. “Le Polisario dément catégoriquement tout lien, de près ou de loin, avec ce genre de pratique immorale, que nous condamnons avec grande fermeté”, a-t-il affirmé. Pour rappel, le 9 décembre dernier, les forces de sécurité maliennes avaient arrêté six trafiquants de drogue, “issus des rangs du Polisario”, selon une source sécuritaire rapportée par l’AFP. L'armée mauritanienne avait, par ailleurs, annoncé avoir capturé sept trafiquants, durant une attaque contre une “bande de trafiquants de drogue” dans l'est de la Mauritanie, à la frontière avec le Mali. “Ils ne sont pas des Sahraouis, ni font parti du Front Polisario, ils ont été arrêtés et jugés en Mauritanie et transférés au Mali. Le peuple sahraoui, comme le Front Polisario, est engagé à contribuer dans la lutte contre le terrorisme”, a-t-il conclu.
“La France et l’Espagne doivent revoir leur politique”
Par : Chérif Memmoud
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Mohamed Salem Ould Salek a animé hier, au centre de presse d’El Moudjahid, une conférence sur le thème “la situation au Sahara occidental à la lumière des récents développements du conflit”.
Une occasion pour le chef de la diplomatie sahraoui de revenir sur le dernier round des négociations informelles entre les deux parties au conflit, achevées le 18 décembre dernier à Manhasset (États-Unis). “Aucune avancée pouvant ouvrir la voie à la solution politique qui permette l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux termes de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies n’est enregistrée à ce jour”. “Le Maroc a dressé de multiples obstacles, en conditionnant tout progrès dans les négociations à l'acceptation à l'avance de sa souveraineté sur le Sahara occidental, contrairement à l'appel du Conseil de sécurité pour des négociations substantielles sans condition préalable et de bonne foi”, a-t-il déploré. M. Ould Salek a indiqué que le Front Polisario “a réaffirmé, lors de cette réunion, son accord des trois choix dans le cadre de l'autodétermination”. “Le peuple sahraoui est souverain pour choisir librement entre ces options à travers un référendum démocratique, organisé par les Nations unies, en coopération avec l'Union africaine (UA)”, a-t-il ajouté, précisant que son pays a accepté la tenue de deux autres réunions informelles proposées par l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental. “L'action est inscrite en conformité avec les termes de la résolution du Conseil de sécurité qui demande aux deux parties en conflit de trouver une solution politique mutuellement acceptable, juste et durable qui garantit le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental”, a-t-il expliqué. Il a souligné que “les efforts louables déployés par l'ONU pour surmonter les obstacles inacceptables dressés par le Maroc pour prévenir l'expression libre du peuple sahraoui n'ont pu aboutir, à ce jour, à cause de l'intransigeance du gouvernement marocain et la complicité de la France, membre permanent du Conseil de sécurité, et du gouvernement espagnol actuel qui, depuis 2004, ont voulu, tous les deux, légitimer le fait accompli colonial marocain”. Le chef de la diplomatie sahraoui a déploré que “la présence de la France et de l'Espagne au sein du groupe des Amis du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental eut empêché une action positive et nécessaire du Conseil de sécurité pour faire respecter les accords conclus entre les deux parties et l'accomplissement de la Minurso de son mandat”. Il a aussi exprimé son regret de voir l'Espagne et la France préférer “soutenir l'expansionnisme marocain qui met en cause les frontières établies par ces mêmes pays durant l'époque coloniale et acceptées par les peuples du continent africain”, appelant ces deux pays “à revoir leurs politiques et stratégies qui vont à l'encontre de leurs propres intérêts”. Le MAE sahraoui a relevé que les derniers développements “majeurs” dans les territoires occupés du Sahara occidental, notamment à Gdeim-Izik et à
El-Ayoune occupée “démontrent la rupture totale qui existe entre le peuple sahraoui et l'occupant marocain”. L'administration coloniale s'active pour faire disparaître les traces du crime commis et n'autorise pas la visite du territoire aux étrangers, a-t-il affirmé, ajoutant que le nombre définitif des victimes “n'a pu être établi à ce jour”. Par ailleurs, M. Ould Salek a formellement démenti les informations faisant état de la présence d'éléments du Front Polisario parmi des trafiquants de drogue interpellés début décembre dans le nord du Mali et en Mauritanie, comme rapporté par l’AFP. “Le Polisario dément catégoriquement tout lien, de près ou de loin, avec ce genre de pratique immorale, que nous condamnons avec grande fermeté”, a-t-il affirmé. Pour rappel, le 9 décembre dernier, les forces de sécurité maliennes avaient arrêté six trafiquants de drogue, “issus des rangs du Polisario”, selon une source sécuritaire rapportée par l’AFP. L'armée mauritanienne avait, par ailleurs, annoncé avoir capturé sept trafiquants, durant une attaque contre une “bande de trafiquants de drogue” dans l'est de la Mauritanie, à la frontière avec le Mali. “Ils ne sont pas des Sahraouis, ni font parti du Front Polisario, ils ont été arrêtés et jugés en Mauritanie et transférés au Mali. Le peuple sahraoui, comme le Front Polisario, est engagé à contribuer dans la lutte contre le terrorisme”, a-t-il conclu.
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