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Plus de 600 manifestants incarcérés en Biélorussie

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  • Plus de 600 manifestants incarcérés en Biélorussie

    Plus de 600 manifestants ont été condamnés mardi à des peines allant jusqu'à 15 jours de prison en Biélorussie après la manifestation qui a suivi la réélection contestée d'Alexandre Loukachenko à la tête du pays dimanche.

    Les manifestants interpellés, qui dénoncent un scrutin frauduleux, ont été condamnés à des peines de cinq à 15 jours de prison, a indiqué le ministère de l'Intérieur.

    Leurs chefs de file, parmi lesquels figurent au moins cinq candidats à l'élection présidentielle, risquent jusqu'à 15 ans de prison pour les incidents survenus dans la nuit de dimanche à lundi durant laquelle manifestants et policiers anti-émeutes se sont opposés avec violence dans les rues de Minsk.

    Réélu avec près de 80% des voix pour un quatrième mandat, Loukachenko a assuré lundi qu'il n'y aurait pas de révolution en Biélorussie.

    L'opposition a annoncé mardi qu'elle allait lancer "une campagne de solidarité" avec les personnes incarcérées.

    Dans la soirée, des dizaines d'opposants se sont retrouvés aux abords d'une prison de la capitale où certains des manifestants de dimanche ont été placés en détention. Tenant des cierges, ils ont scandé "Liberté!" et "Vive la Biélorussie!".

    "La dictature a uni l'opposition", a estimé Viatcheslav Sivtchik, responsable du mouvement d'opposition "Ensemble".

    Haut Commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, Navi Pillay a exprimé ses inquiétudes concernant l'emploi de la force contre les candidats de l'opposition et leurs partisans.

    Pillay a également condamné l'incarcération de militants de défense des droits de l'homme et "le harcèlement" dont font l'objet des ONG indépendantes.

    Les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont dénoncé lundi un dépouillement "imparfait" des voix du scrutin et ont condamné la répression par la police des 10.000 manifestants qui dénonçaient des fraudes électorales.

    Une militante de l'opposition, Natalia Koliada, qui a été gardée en détention pendant 14 heures par la police, a estimé que Loukachenko disputait une sorte de partie d'échecs avec l'Union européenne.

    "Il dit: 'J'ai des prisonniers politiques, vous m'accordez des crédits et je les libère", a déclaré à Reuters Koliada, cofondatrice d'un théâtre "underground" interdit par le gouvernement.

    "Maintenant, il nous faut savoir si l'Union européenne est disposée à continuer à disputer cette partie, parce que je sais que les gens en réclusion dans la prison du KGB ne veulent pas de ce jeu et sont prêts à rester en prison et à changer le pays", a-t-elle poursuivi.

    Source : Reuters
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