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DZ Street.
Question à trois points, comment fonctionne l’Exécutif ? Un Président, tout puissant, et en dessous, une alliance présidentielle à trois, MSP, FLN et RND, dirigée par trois hommes. Le premier est accusé d’avoir supervisé en direct une séance de torture dans un commissariat d’Alger. Le second est accusé par ses propres pairs de gérer un parti de repris de justice et de mafieux. Le troisième enfin est impopulaire mais l’éternel patron d’un parti créé sur mesure, en deux jours, pour régner sur le pays. Ce trépied sur lequel s’assoit le Président, lui-même mal élu, passé en force grâce au soutien de l’administration et des décideurs secrets par une normative fraude électorale, devrait renseigner chacun sur ce qu’il en découle.
Un tortionnaire, un mafieux et un robot créé artificiellement pour les besoins de la cause, c’est sur ces trois hommes que s’appuie le Président pour gérer l’Algérie. Si c’était pour aller dans l’espace ou une jungle hostile, envahir un méchant pays ou jouer un match contre l’Egypte, cette alliance fonctionnerait. Sauf qu’il s’agit de gérer un pays, ce qui est un peu différent. Le premier torture, le second gère la pègre et le troisième met les gens en prison. Le tout ? Une terre gérée par la force brute, par une alliance à trois, équitablement basée sur les intérêts mutuels et la répartition des postes et des rentes.
On pourra dire que le Président fait avec ce qu’il a trouvé en arrivant en Algérie. Mais on peut lui reprocher de ne pas bien choisir ses hommes. Sauf s’il a pour ambition de gérer le pays comme on gère une rue, avec ses caïds pour faire régner l’ordre et ses racketteurs pour pomper les ressources. L’année dernière, le Président avait encore un quatrième homme en plus des trois, celui qui cogne et interdit les attroupements dans la rue. C’est la question à quatre points ; maintenant que Zerhouni n’a plus de matraque, qui frappe-t-il ?
Un tortionnaire, un mafieux et un robot créé artificiellement pour les besoins de la cause, c’est sur ces trois hommes que s’appuie le Président pour gérer l’Algérie. Si c’était pour aller dans l’espace ou une jungle hostile, envahir un méchant pays ou jouer un match contre l’Egypte, cette alliance fonctionnerait. Sauf qu’il s’agit de gérer un pays, ce qui est un peu différent. Le premier torture, le second gère la pègre et le troisième met les gens en prison. Le tout ? Une terre gérée par la force brute, par une alliance à trois, équitablement basée sur les intérêts mutuels et la répartition des postes et des rentes.
On pourra dire que le Président fait avec ce qu’il a trouvé en arrivant en Algérie. Mais on peut lui reprocher de ne pas bien choisir ses hommes. Sauf s’il a pour ambition de gérer le pays comme on gère une rue, avec ses caïds pour faire régner l’ordre et ses racketteurs pour pomper les ressources. L’année dernière, le Président avait encore un quatrième homme en plus des trois, celui qui cogne et interdit les attroupements dans la rue. C’est la question à quatre points ; maintenant que Zerhouni n’a plus de matraque, qui frappe-t-il ?
Chawki Amari