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LA BOISSIERE-ECOLE (Yvelines) - Une ossature en bois et des panneaux isolants en carton ondulé qui s'emboîtent "comme un Lego": deux maisons en carton solides, bon marché et écologiques, viennent de sortir de terre dans un haras des Yvelines.
Les fortes chutes de neige ont retardé le chantier des deux maisonnettes de 65 m2, sur pilotis, situées à la Boissière-Ecole (Yvelines). Mais malgré le froid, un seul radiateur électrique devrait suffire à chauffer les deux chambres et le séjour avec cuisine américaine, éclairés d'une large baie vitrées.
"Et en été, il n'y aura pas besoin de clim", ajoute Hubert Lê, inventeur de ces habitations originales, avant de lancer: "la meilleure énergie est celle que l'on n'utilise pas".
Certains pans de murs des deux futurs gîtes, encore en construction, laissent apparaître les blocs de carton.
L'idée a germé chez M. Lê après des fuites à son propre domicile. "Je cherchais quelque chose en forme de panneaux", raconte ce directeur d'un Etablissement et service d'aide par le travail (ESAT), doté d'une presse à carton.
Le concept prend forme peu à peu : des cadres en bois où sont logées des plaques de carton collées ensemble, imperméabilisées et ignifugées avec un film polymère. Le matériau, "isolant porteur", s'assemble pour constituer les murs, le plafond et le sol. M. Lê dépose son premier brevet en 2009.
"Quand j'ai présenté il y a quelques mois mon projet à des professionnels du bâtiment, je me disais qu'ils allaient me prendre pour un imbécile et, au contraire, tout le monde a très vite compris la solidité, la qualité isolante, ainsi que l'intérêt économique, écologique et social de ce produit", dit le concepteur, qui se prévaut d'une batterie de tests thermiques et anti-sismiques.
Sur un échantillon de plaques de carton, il allume un briquet pour faire la démonstration qu'il ne prend pas feu et qu'une main, située au-dessus du bloc, ne sent que très peu la chaleur de la flamme.
Quant au prix, M. Lê estime le coût de chaque petit pavillon à "moins de 100.000 euros, fondations comprises", quand une construction aux normes allemandes, où le bâti basse consommation est répandu, avoisinerait les 350.000 euros.
Sensibilisé par son environnement professionnel, M. Lê imagine également un projet social autour de son concept, les plaques de carton pouvant par exemple être encollées en atelier par des personnes handicapées.
"Le carton existe depuis plus d'un siècle, on sait le fabriquer, on sait le recycler, on en trouve partout, donc c'est un mode constructif facilement transposable dans les pays pauvres comme en Haïti", ajoute-t-il.
Ecologiquement parlant, M. Lê reste mesuré : mis à part outre les économies d'énergies, "le produit parfait n'existe pas", même s'il affirme utiliser "le minimum nécessaire" en film polymère, soit "8 à 10 kilos sur l'ensemble de la maison" et "20 à 25 kilos de colle".
(©AFP / 22 décembre 2010 16h34)
Les fortes chutes de neige ont retardé le chantier des deux maisonnettes de 65 m2, sur pilotis, situées à la Boissière-Ecole (Yvelines). Mais malgré le froid, un seul radiateur électrique devrait suffire à chauffer les deux chambres et le séjour avec cuisine américaine, éclairés d'une large baie vitrées.
"Et en été, il n'y aura pas besoin de clim", ajoute Hubert Lê, inventeur de ces habitations originales, avant de lancer: "la meilleure énergie est celle que l'on n'utilise pas".
Certains pans de murs des deux futurs gîtes, encore en construction, laissent apparaître les blocs de carton.
L'idée a germé chez M. Lê après des fuites à son propre domicile. "Je cherchais quelque chose en forme de panneaux", raconte ce directeur d'un Etablissement et service d'aide par le travail (ESAT), doté d'une presse à carton.
Le concept prend forme peu à peu : des cadres en bois où sont logées des plaques de carton collées ensemble, imperméabilisées et ignifugées avec un film polymère. Le matériau, "isolant porteur", s'assemble pour constituer les murs, le plafond et le sol. M. Lê dépose son premier brevet en 2009.
"Quand j'ai présenté il y a quelques mois mon projet à des professionnels du bâtiment, je me disais qu'ils allaient me prendre pour un imbécile et, au contraire, tout le monde a très vite compris la solidité, la qualité isolante, ainsi que l'intérêt économique, écologique et social de ce produit", dit le concepteur, qui se prévaut d'une batterie de tests thermiques et anti-sismiques.
Sur un échantillon de plaques de carton, il allume un briquet pour faire la démonstration qu'il ne prend pas feu et qu'une main, située au-dessus du bloc, ne sent que très peu la chaleur de la flamme.
Quant au prix, M. Lê estime le coût de chaque petit pavillon à "moins de 100.000 euros, fondations comprises", quand une construction aux normes allemandes, où le bâti basse consommation est répandu, avoisinerait les 350.000 euros.
Sensibilisé par son environnement professionnel, M. Lê imagine également un projet social autour de son concept, les plaques de carton pouvant par exemple être encollées en atelier par des personnes handicapées.
"Le carton existe depuis plus d'un siècle, on sait le fabriquer, on sait le recycler, on en trouve partout, donc c'est un mode constructif facilement transposable dans les pays pauvres comme en Haïti", ajoute-t-il.
Ecologiquement parlant, M. Lê reste mesuré : mis à part outre les économies d'énergies, "le produit parfait n'existe pas", même s'il affirme utiliser "le minimum nécessaire" en film polymère, soit "8 à 10 kilos sur l'ensemble de la maison" et "20 à 25 kilos de colle".
(©AFP / 22 décembre 2010 16h34)