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Maalouf de constantine

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  • Maalouf de constantine

    Cheikh Raymond évoqué par smairi aurait du être un topic à part, ce maître de l'art du malouf est derrière les grand maître comme El-fergani..T.Bastangi..enfin j'aurai bien aimé que ce soit un nuveau topique. Par ailleurs j'aime aussi Z.bouchaala et tous les autres maîtres de l'art Constantinois...

    ( dixit samirdavid)

  • #2
    Cheikh Raymond

    1961 : l'Algérie est en flammes. Face au référendum sur l'autodétermination lancé le 8 janvier, l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète, des forces hostiles à l'Indépendance) est fondée clandestinement en Espagne ; quelques mois plus tard (le 22 mars), le putsch des généraux éclate à Alger mais le mois suivant commencent les négociations de paix à Evian. C'est dans ce contexte de guerre et de sang que Cheikh Raymond est assassiné le 22 juin, dans les rues de Constantine. En abattant le grand maître constantinois du mallouf, le coup de feu détruit aussi un symbole de tolérance, un homme qui, par son art, prouvait que les communautés juive, pied-noir et arabe pouvaient coexister dans une culture commune.De part ses origines, Raymond Leyris (dit "Cheikh Raymond") était un emblème de cette Algérie où se côtoyaient Islam, Judaïsme et Christianisme, sans véritablement fraterniser mais dans des rapports de bon voisinage. Il était le fils d'une Française et d'un jeune homme juif de Batna, tué lors d'une offensive sur le front de la Somme pendant la Première Guerre mondiale. Fruit d'une transgression culturelle, le bébé (né le 27 juillet 1912) est adopté par une famille juive de Constantine et grandit dans cette ville où se développait une musique aux confins de la musique savante et de la musique populaire, où se mêlaient mystique et poésie. Très vite, Raymond Leyris devient un maître du oud (luth arabe) et un chanteur aux multiples nuances. Ses capacités vocales exceptionnelles et sa virtuosité instrumentale lui attirent de son vivant la reconnaissance de ses contemporains qui lui décernent le titre de Cheikh et font que, aujourd'hui encore, il est considéré comme un grand maître. On raconte que lorsqu'il chantait à la télévision ou à la radio, les rues de la ville juive et arabe se vidaient. Paradoxalement à cette unanimité artistique, Cheikh Raymond est confronté à la déchirure entre communautés. Depuis les émeutes de Sétif en 1945 et la Toussaint Sanglante de 1954, les juifs se sentent de plus en plus menacés. Et l'assassinat du musicien marquera l'apogée de cette terreur, engendrant l'exode massif de ses coreligionnaires hors d'Algérie et même du Maroc (puisque qu'Hassan II avait alors déclaré qu'il n'était désormais plus en mesure d'assurer la sécurité de la communauté juive marocaine). Dans ce ciel bleu méditerranéen qui se couvrait de plus en plus de nuages, cet assassinat a déchiré l'orage, marquant un tournant décisif dans le processus de guerre. Et rien n'a changé puisque, aujourd'hui encore, lorsque son gendre et disciple Enrico Macias délaisse la variété pour revenir au mallouf de ses origines, des menaces émanent d'Algérie. Ce pays où il a fait bon vivre un jour, où résonnaient des musiques poétiques, tendres, mystiques et joyeuses. Mais c'était avant la guerre… Ou les guerres, on ne sait plus trop....
    __________________
    ( dixit smairi)

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    • #3
      Bonjour,
      Merci Alya, c'est vite fait...en fait en lisant une analyse en musicologie des chansons interprétée par Raymond dans un concert fait à Constantine que l'idée m'est venue. Cette analyse a été faite par Tawfik Bastanji et David Lyris sur les différents aspets du malouf et comment cette tradition a été ancrée dans les meours des constantinois, parmi ces chansons, il Dhalma merveilleusement chantée par raymond et a été rerpise par pas mal de chanteurs dont maître El Fergani...cette chanson dont le texte appartient à un poète bédouin, on dit qu'il est de l'Ouest Algérien..voilà la richesse de la tradition Algerienne, il y a une contribution de toutes les origines...
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      • #4
        effectivement dhalma de raymond est tres belle..j'avais mis dhalma de fergani dans le topic consacré a el fergani pour ceux qui ne connaissent pas ..la melodie glisse d'un mode a un autre d'une façon merveilleuse

        pour meriter le titre d'un cheikh il faut le rapeller il faut maitriser le patrimoine
        il faut avoir enseigné ce patrimoine
        il faut la maitrise parfaite et reconnue d'au moins un instrument
        et avoir une voix tres belle
        il faut rappeler que le malouf compte les plus belle voix de l'andalous vu qu'il faut chanter en solo et que par sa musique il faut pouvoir jongler entre les octaves
        « Puis-je rendre ma vie
        Semblable à une flûte de roseau
        Simple et droite
        Et toute remplie de musique »

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        • #5
          Et oui et comment ne pas craquer pour le malouf, c'est comme l'obsession, et puisque tu as évoqué le glissement d'un mode à l'autre et bien c'est très bien vu car c'est l'art même du genre...le changement de tympo et même l'improvisation (sur certain passage rythmique) de l'artiste du malouf, font partie intégrante de ce dernier et c'est ce qui fait la grandeur des Cheikhs.

          Cette technique permet de capter l'attention de l'auditeur pour ne pas le laisser s'endormir , comme en poésie quand on travaille le procédé de la rime, sauf que dans la chanson c'est encore plus difficile car tout le groupe musical (toute l'instrumentation avec) doit suivre la cadence et le changement de rythme.

          Il y a signaler aussi, sur le plan du texte lui même, la richesse en paronomase, ce qui donne de la vie et du dynamisme. En malouf, perso, je me sens transporté par des ondes, plutôt par des sinusoïdes c'est y comme si monte sur une vague puis on descend et viendra le changement de tympo pour nous dire de se réveiller un peu...enfin il faut être un fondu du malouf pour en apprécier la grandeur...

          Pour revenir à Dhalma( l'injuste), elle s'appelle en milieu musicien sebaiat essanai (la pièce aux sept modes) et le poète auteur de l'injuste dont j'ai parlé au premier poste s'appelle El Habib Ben guenoun, il a été reputé par l'éloquence de son verbe et l'érotisme de sa poésie
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          • #6
            samirdavid c'est bon je sais que rak vraiment "mtadi" par le malouf" un mrid quoi!!
            enfin j'avais dit plutot que l'andalous et le cha3bi se rencontrent souvent
            voila un exemple le fameux "lakaytou habibi" qui fait tant danser au chaabi voila la il est chanté par le maitre du malouf el fergani
            « Puis-je rendre ma vie
            Semblable à une flûte de roseau
            Simple et droite
            Et toute remplie de musique »

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            • #7
              Tam, oui je suis un mtadi wa el 3ayadou bi Allah, Allah ghaleb y a khouya et ça se voit que t'es plus mrid que moi
              Salim El fergan( c'est mon préféré à constantine) il fait souvent des vistes au maroc, notamment pour participer à différentes festivités là bas...je l'ai vu sur 2M (chaîne marocaine) avec d'autres artristes comme samy du maroc Baha Randa (marocaine) qui chante l'andalous (Gharnati) et d'autres grand noms du domaine. Dans le malouf, le Jawak, marque aussi la différence par rapport aux autres genres de la musique andalouse, rien qu'à l'entendre retentir on comprend de quoi il s'agit.
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              • #8
                Rebonjour,
                Tu me rends fou Tam/Tam, je voudrais paratgé une petite recherche, je sais que en sais déjà l'essentiel...voilà pourrevenirà Cheikh Raymond, on ne peux parler de M.Enrico :
                C’est Enrico, avec la chanson « Mon chanteur préféré », qui a permit au grand publique de connaître Cheikh Raymond, après c’est Tawfik Bastandji (petit fils du grand Cheikh Abdelkrim Bestandji) et Michel Pagiras ainsi que Dr D.Lyris (fils de Raymond) qui ont essayé de rassembler l’œuvre du Cheikh dans le but de le faire connaître, la sélection a été porté sur un concert fait en printemps de 1954 à Constantine.
                En 1999, un hommage a été consacre à Raymond par Enrico et Bestandji accompagné par le groupe musical el fondouk. C’est un concert enregistré (1999), ils ont repris pas mal de nouba dont on peut citer : nouba Zidane, nouba çika, nouba Rahaoui.
                Dans la nouba Zidane, ils ont interprété (entre autres) :
                - Bacheraf zidane
                - Ya bahi el jamal (merveille des merveilles)
                - Gharamek (amour chagrin)
                - Djamalouhou (divine beauté)
                Dans la nouba çika :
                - qalbi btala (noir désir)
                - ya sahib el ouyoun (yeux fardés)
                - men yati qalbou (patience)
                Dans la nouba Rahaoui :
                - billah ya hamami (le messager)
                - wat habini (m’aimes-tu ?)
                - et même koum tara
                Enfin c’est la plupart des chansons interprétées par les deux chanteurs, on peut trouvé tout le concert (lors du 23 printemps Bourges) enregistré en deux CD (disk) sauf la chanson koum tara, il y a même quelques chansons orientales quand peut écouter sur le deuxième volume comme yâ bellarej (cigogne).

                Au plaisir...
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                • #9
                  Samir, j'ai assisté au concert en HOmmage à Cheikh Raymond et écouté maints fois le cd....Avoues tout de même qu'il manque un je ne sais quoi à Enrico macias dans ses interprétations des noubat.....

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                  • #10
                    Bonjour Alya,
                    Tu as de la chance d'assister au concert...
                    Peut être bien que le temps qu'il n'a pas chanté de malouf lui a fait perdre quelques reflexes, de plus c'est difficile d'accéder aux niveau des grands Cheikhs du malouf, et Cheikh Raymond fait partie des gros calibres. Mais en tant que chanteur, j'aime bien cet artiste, j'apprends la plupart de ses chansons par coeur...
                    J'ai quitté mon pays, j'ai quitté ma maison
                    Ma vie, ma triste vie se traîne sans raison etc...
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                    • #11
                      puisqu'on parle du malouf de constantine ..je vous presente "zarouri"
                      un chanteur a la voix si fragile!!! il est aveugle de naissance mais c'est un virtuose du luth
                      bonne ecoute
                      lach hbibak tansseh?
                      « Puis-je rendre ma vie
                      Semblable à une flûte de roseau
                      Simple et droite
                      Et toute remplie de musique »

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                      • #12
                        Le "malouf" est la forme qu'emprunte la tradition musicale arabo-andalouse à Constantine et en Tunisie. Ce mot signifie en arabe, "fidèle à la tradition". Fidélité au patrimoine musical qui s'est enrichi dans l'Andalousie, du VIIIe au XVe siècles, dans les cours royales, les cénacles intellectuels et les jardins des délices, à Grenade, Cordoue, Séville, mêlant musulmans et juifs, dans la célébration de l'amour courtois et de l'élan vers Dieu. Avec l'expulsion d'Espagne, en 1492, des musulmans et des juifs, s'est fermée une page, dont les échos cependant perdurent dans l'Ibérie d'aujourd'hui.

                        S'est ouverte une nouvelle page, en Afrique du Nord et dans toute l'aire arabo-musulmane, de l'Océan aux confins de la Perse. Musique vivante, même si ses modes savants et , surtout, sa transmission orale l'ont soumise à bien des vicissitudes. Ainsi, des vingt-quatre "noubat" originelles, autant de suites correspondant aux heures de la journée, l'Algérie n'a-t-elle pu conserver que douze.
                        Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

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                        • #13
                          salam alikoum

                          Tam ce kssid me rappele qqe choses (le nom du chikh c zaarour)
                          el mouhim c un bon enregistrement que tu a fait."tamim"
                          bonne ecoute
                          aka iss yehoua el mekthouve

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