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Wikileaks et l’or noir

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  • Wikileaks et l’or noir

    Qu’il s’agisse de l’Arabie Saoudite, du Kazakhstan ou de la Russie, il en va pour la diplomatie du pétrole de même que pour les autres enjeux mis au jour grâce aux câbles des diplomates américains révélés par Wikileaks : le monde continue à apparaître tel qu’il est, mais nous sommes un peu moins myopes.

    Île artificielle ‘D’ du champ pétrolier de Kashagan, en mer Caspienne, autour duquel la Russie et la Chine tourneraient « comme des vautours ». [DR]
    Arabie Saoudite : le paradoxe perpétuel d’une alliance
    C’est sans surprise que la profonde ambivalence des relations entre le 1er producteur (l’Arabie Saoudite) et le 1er consommateur de pétrole du monde (les Etats-Unis) ressurgit dans les dépêches des diplomates américains.
    Les grandes et petites fortunes d’Arabie Saoudite sont encore aujourd’hui la source principale de financement du terrorisme islamiste sunnite, et en particulier d’al-Qaida, confirme un câble du département d’Etat daté de décembre dernier, et cité par le New York Times. Un secret de Polichinelle que Washington continue à ne pas assumer. Lors de son premier voyage en Arabie Saoudite en 2009, le secrétaire au trésor américain, Timothy Geithner, félicitait le gouvernement saoudien pour ses progrès « dans la lutte contre le financement des groupes terroristes ».
    Le roi Abdallah apparaît toujours terriblement en porte-à-faux, entre l’influence du radicalisme religieux au sein de sa population, et la nécessité vitale de préserver l’alliance avec Washington (vitale notamment face au régime menaçant du voisin iranien, que le roi Abdallah souhaite voir renversé par les Etats-Unis.)
    Le souverain saoudien encourage le président américain à « restaurer la crédibilité de l’Amérique », enjeu « d’une importance critique » à ses yeux. Il lui conseille de faire poser des puces électroniques sur les détenus de Guantanamo. « C’est ce que nous avons fait pour nos chevaux et nos faucons », fait valoir le souverain. « Les chevaux n’ont pas de bons avocats », lui répond le conseiller de la Maison Blanche pour le contre-terrorisme.

    Le Kazakhstan et les « vautours » russes et chinois
    Au sud la Russie, à mi-chemin entre l’Orient et l’Occident, les nouveaux champs d’hydrocarbure du Kazakhstan attisent les convoitises. Situé au « pivot de l’Ile-Monde », selon l’expression de l’un des pères de la géopolitique, le régime autoritaire du Kazakhstan est ardemment courtisé.
    Afin d’exploiter le champ pétrolier kazakh de Kashagan, en mer Caspienne, considéré comme la plus importante découverte pétrolière de ces 30 dernières années, un consortium associe plusieurs compagnies occidentales (dont le français Total) à la compagnie nationale kazakh. Ce consortium a connu des difficultés à la fois techniques et financières, qui ont entraîné un retard important dans la mise en production du champ de Kashagan.
    Dans un câble daté du 25 janvier révélé par Wikileaks, l’ambassadeur américain au Kazakhstan rend compte d’un dîner privé avec Maksat Idenov, alors premier vice-président de la compagnie pétrolière et gazière nationale kazakh, la KazMunaiGaz National Company : « Idenov a prétendu que [la firme russe] Gazprom et la compagnie pétrolière nationale chinoise [la CNPC] ‘continuent à tourner comme des vautours’ dans l’espoir que les consortiums de Kashagan et de Karachaganak imploseront, afin qu’ils puissent en ramasser les morceaux (…) ‘Cela n’arrivera pas tant que je serai là’, a juré Idenov. »

    Vladimir Poutine siphonnerait les profits des exportations russes
    Les câbles diplomatiques du département d’Etat américain dessinent une image sombre du fonctionnement quotidien du business de l’or noir en Russie, analyse le New York Times. Ce fonctionnement, ce sont « des accords secrets impliquant des compagnies intermédiaires dont les propriétaires et les bénéficiaires sont inconnus », résume un diplomate.
    Tout en haut de la pyramide, le premier ministre Vladimir Poutine est depuis longtemps soupçonné d’avoir amassé une gigantesque fortune en prélevant sa dîme sur le négoce du pétrole. Un câble confidentiel de la diplomatie américaine fournit quelques détails sur Gunvor, une firme de négoce suisse appartenant à Gennadi Timchenko, « qui serait un ancien collègue du KGB de Vladimir Poutine ». Gunvor contrôlerait la moitié des exportations russes de pétrole, souligne le New York Times. Selon le câble confidentiel, les profits de Gunvor, qui se chiffrent en milliards de dollars, sont particulièrement élevés parce que la firme encaisserait un dollar de commission pour chaque baril de pétrole vendu, là où d’autres négociants se contentent de cinq cents par baril. La direction de Gunvor et Vladimir Poutine démentent en bloc, rapporte le Financial Times.
    L’archaïsme de l’industrie russe du pétrole retient également l’attention des diplomates américains. Un haut cadre d’une compagnie occidentale confie à l’ambassadeur américain à Moscou que le manque d’organisation « est si énorme » que « là où il faut 10 jours pour forer un puits au Canada, il en faut 20 » en Russie. « Multipliez ça des centaines ou des milliers de fois, et vous pourrez commencer à mesurer les coûts pour l’économie », explique le manager, selon le câble commenté par le New York Times.

    Et si Wikileaks s’intéressait aux réserves pétrolières ?
    Telle est l’idée d’un contributeur de TheOilDrum.com, un forum où l’on débat de l’avenir de la production pétrolière mondiale. Les chiffres officiels sur les réserves pétrolières sont opaques et contestés : et si quelqu’un de bien placé au secrétariat de l’Opep ou au sein d’une compagnie internationale envoyait une petite clé USB à Wikileaks.org ?… Pas sûr que ça arrive un jour. Dans l’industrie pétrolière, les marées noires sont bien plus courantes que les fuites dans la presse.

    Le Monde
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Le souverain saoudien encourage le président américain à « restaurer la crédibilité de l’Amérique », enjeu « d’une importance critique » à ses yeux. Il lui conseille de faire poser des puces électroniques sur les détenus de Guantanamo. « C’est ce que nous avons fait pour nos chevaux et nos faucons », fait valoir le souverain. « Les chevaux n’ont pas de bons avocats », lui répond le conseiller de la Maison Blanche pour le contre-terrorisme.
    hihi ils sont maléfiques ces princes saoudiens
    mais c'est une bonne idée, une puce à chaque être qui naît, comme ça on sait qu'est-ce qu'il fait et où il est

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    • #3
      AVEC son operation du dos
      il a ete surement
      "pucè"
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        mais c'est une bonne idée, une puce à chaque être qui naît, comme ça on sait qu'est-ce qu'il fait et où il est
        Il parait que c'est ça le futur avec l'obssession securitaire qui ravage le monde... J'ai vu un documentaire là dessus montrant des cobayes portants de tels puces (plusieurs centaines voire même milliers!!!)... ça craint

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