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Nouveau pôle industriel d'engrais phosphatés : Après Jijel et Guelma, Tébessa en vue.

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  • Nouveau pôle industriel d'engrais phosphatés : Après Jijel et Guelma, Tébessa en vue.

    En l’absence jusqu’ici d’une décision claire de la part des instances du ministère de l’Energie et des Mines, le flou continue à planer sur le choix du site devant abriter le futur mégacomplexe algérien d’engrais phosphatés.

    Selon des indiscrétions, d’importantes décisions sont attendues à ce sujet, faisant suite à la vaste opération de restructuration du secteur minier, entamée depuis l’arrivée de l’actuel ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi. L’implantation de cette importante plateforme pétrochimique devait se concrétiser à Jijel, mais le projet a été ajourné par la suite au profit d’un autre site sis à Bouchegouf (Guelma). Finalement, c’est la wilaya de Tébessa qui est actuellement évoquée pour abriter le futur complexe en question. En effet, selon des sources proches du dossier, trois sites sont proposés : Laouinet, à 60 km au nord-ouest de la wilaya, Boulehaf-Dyr, à 15 km, toujours au nord-ouest, et Bir Atter à 90 km au sud.

    Les trois sites sont situés sur l’axe de la RN16. Même si l’un d’eux venait à être retenu, la mise sur les rails du projet se heurterait à une contrainte cruciale : l’approvisionnement en eau, intrant principal pour ce type d’engrais complexes, relèvent nos sources. Autre contrainte, aucun nouveau contact n’a été entrepris avec le Pakistanais Engro, l’opérateur sélectionné pour un partenariat avec la compagnie publique des hydrocarbures Sonatrach et Ferphos Group, assurent nos sources.
    Les trois parties ont convenu, rappelons-le, que les prises de participation dans le capital de la société soient respectivement à hauteur de 25, 26 et 49%. L’entrée en production de la première ligne du complexe était annoncée pour le deuxième semestre 2011, et l’on est toujours au stade du choix du site. Entre-temps, c’est une véritable bataille que se livrent les pays producteurs d’engrais phosphatés pour accaparer le maximum de parts de marché, dans un contexte mondial actuel plus que favorable : une demande en explosion, surtout en Asie et en Amérique latine, une offre limitée et des stocks en épuisement, explique Lamine Taha Chouiter, consultant international en pétrochimie.
    Trois facteurs qui auraient pu offrir à notre pays la possibilité de s’implanter durablement et de se placer en bonne position sur le marché mondial, assure le même expert. Notre voisin de l’Ouest, le Maroc en l’occurrence, premier exportateur mondial d’engrais phosphatés, en est fort conscient. Son potentiel concurrent, même à moyenne envergure, l’Algérie, demeure loin du jeu. C’est pourquoi, indique ce consultant international en pétrochimie (les fertilisants en particulier), le Maroc vient de mettre au point un plan d’investissements de 7 milliards de dollars dans la perspective de renforcer ses capacités de production. Un plan où il est, entre autres, question de réaliser quatre nouvelles usines de production d’engrais phosphatés d’une capacité de 1 million de tonnes/an chacune.
    Ce qui va lui permettre d’augmenter ses parts du marché mondial, actuellement de l’ordre de près de 8,5 %. En phosphate, ses parts fluctuent, quant à elles, autour de 28 et 30 %.

    Classement mondial :


    - USA : 35 millions de tonnes
    - Chine : 30 millions de tonnes
    - Maroc : 28 millions de tonnes
    - Russie : 11 millions de tonnes
    - Tunisie : 8 millions de tonnes
    - Jordanie : 6 millions de tonnes
    - Israël : 2,9 millions de tonnes
    - Afrique du Sud : 2,6 millions de tonnes
    - Egypte : 2,6 millions de tonnes
    - Algérie : 2 millions de tonnes (20e rang)

    Naima Benouaret (El Watan).
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay
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