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Chemins de fer : un contrat remporté par l’italien Astaldi suscite des interrogations

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  • Chemins de fer : un contrat remporté par l’italien Astaldi suscite des interrogations

    Il avait été attribué à un groupe chinois avant d’être annulé


    Le groupe italien Astaldi a annoncé, lundi 27 décembre, avoir remporté, dans le cadre d’un consortium, le projet de réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire de 153 km entre Tiaret et Saïda. Montant du contrat : 417 millions d’euros, soit près de 550 millions de dollars. Astaldi a précisé que sa part dans le consortium est de 60%. Les 40% restant reviennent au groupe public Cosider, selon l’Anesrif. Le lancement des travaux est prévu pour début 2011 avec une durée de réalisation de 30 mois, selon le groupe italien.

    Initialement, ce contrat avait été attribué au groupement sino-algérien composé de CRG Ltd (Chine) et Infrarail (Algérie) pour 870 millions de dollars, avant d’être annulé en mai dernier (lire nos révélations). Curieusement, le montant proposé par le groupe italien est inférieur de 38% à celui du groupe chinois. Comment un écart de 320 millions de dollars peut-il être justifié pour le même projet ? Sur quelle base, le groupement algéro-chinois avait-il été choisi alors que son offre était supérieure de 38% à celle de son concurrent ?

    La ligne Tiaret-Saida n’est pas le seul projet annulé après avoir été remporté par CRG Ltd. L'Anesrif avait déjà retiré au même groupe, début mai (lire notre article), le contrat de réalisation de la ligne ferroviaire Relizane-Tiaret-Tissemsilt sur 185 km pour près de 1,2 milliard de dollars. Ce projet a été confié au groupement hispano-algérien FCC Construction-ETRHaddad.

    Les groupes chinois CCECC et CRG Limited ont obtenu en 2009 des contrats d'un montant global de plus de 2,5 milliards de dollars pour la construction de 447 km de lignes de chemins de fer en Algérie. Mais début janvier 2010, en plein scandale de l’autoroute est-ouest, TSA avait révélé que les autorités algériennes s’apprêtaient à annuler ces projets (lire notre article).

    La cause ? Des soupçons de corruption pèsent sur les conditions d’attribution de ces contrats. En effet, selon nos informations, les mêmes intermédiaires mis en cause dans l’affaire de l’autoroute est-ouest étaient impliqués dans les négociations sur ces contrats. D’importantes commissions auraient été promises aux intermédiaires.

    TSA
    Samir Allam
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