Sahara occidental : des pourparlers qui ne décollent pas
Par Ghada Hamrouche
Des rounds formels, des rounds informels, des négociations à proximité de l’instance onusienne à New York, des négociations en Europe, qu’importent les lieux et les dates de ces rencontres depuis le début de ces pourparlers, le 18 juin 2007, on n’arrive pas à faire avancer ces discussions d’un iota. Depuis la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario en 1991, la Minurso déployée en septembre de la même année pour la surveillance du respect de cet accord, mais aussi pour l’organisation d’un référendum qui permettrait aux habitants du Sahara occidental de disposer d’eux-mêmes et de décider du statut futur du territoire, ne progresse plus.
La Minurso ne prépare plus le référendum et les Marocains ne veulent plus entendre parler d’un référendum qui engloberait le droit du peuple sahraoui à l’indépendance. Pourtant, toutes les résolutions onusiennes, notamment la 1754 et la 1783, consacrent ce droit inaliénable. Alors que le droit à l’autodétermination propose au peuple sahraoui le choix entre trois options -l’indépendance- le rattachement définitif avec le Maroc ou l’autonomie, le Maroc ne veut discuter que du plan d’autonomie si cher à son souverain. C’est la seule concession, semble-t-on dire, que peut faire le royaume chérifien pour l’instant. Le blocage semble total.
A chaque cycle de négociations, les échanges ne faisaient que révéler le caractère inconciliable des positions des uns et des autres. Ce constat d’échec est tiré par les parties et par l’ancien envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Peter Van Walsum, lequel finira par se rallier à la position marocaine avant de se faire remplacer par l’Américain Christopher Ross. Ce dernier privilégie les discussions préparatoires informelles pour déblayer le terrain et aplanir les différends. Une stratégie qui n’a pas encore porté ses fruits.
En attendant que la communauté internationale daigne trouver une issue, le peuple sahraoui continue, lui, à subir les affres de la colonisation et toutes les violations possibles et inimaginables des droits de l’Homme. En refusant d’étendre les missions de la Minurso à la surveillance de ces violations, on consent à maintenir les Sahraouis sous le joug de leurs bourreaux.
Par Ghada Hamrouche
Des rounds formels, des rounds informels, des négociations à proximité de l’instance onusienne à New York, des négociations en Europe, qu’importent les lieux et les dates de ces rencontres depuis le début de ces pourparlers, le 18 juin 2007, on n’arrive pas à faire avancer ces discussions d’un iota. Depuis la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario en 1991, la Minurso déployée en septembre de la même année pour la surveillance du respect de cet accord, mais aussi pour l’organisation d’un référendum qui permettrait aux habitants du Sahara occidental de disposer d’eux-mêmes et de décider du statut futur du territoire, ne progresse plus.
La Minurso ne prépare plus le référendum et les Marocains ne veulent plus entendre parler d’un référendum qui engloberait le droit du peuple sahraoui à l’indépendance. Pourtant, toutes les résolutions onusiennes, notamment la 1754 et la 1783, consacrent ce droit inaliénable. Alors que le droit à l’autodétermination propose au peuple sahraoui le choix entre trois options -l’indépendance- le rattachement définitif avec le Maroc ou l’autonomie, le Maroc ne veut discuter que du plan d’autonomie si cher à son souverain. C’est la seule concession, semble-t-on dire, que peut faire le royaume chérifien pour l’instant. Le blocage semble total.
A chaque cycle de négociations, les échanges ne faisaient que révéler le caractère inconciliable des positions des uns et des autres. Ce constat d’échec est tiré par les parties et par l’ancien envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Peter Van Walsum, lequel finira par se rallier à la position marocaine avant de se faire remplacer par l’Américain Christopher Ross. Ce dernier privilégie les discussions préparatoires informelles pour déblayer le terrain et aplanir les différends. Une stratégie qui n’a pas encore porté ses fruits.
En attendant que la communauté internationale daigne trouver une issue, le peuple sahraoui continue, lui, à subir les affres de la colonisation et toutes les violations possibles et inimaginables des droits de l’Homme. En refusant d’étendre les missions de la Minurso à la surveillance de ces violations, on consent à maintenir les Sahraouis sous le joug de leurs bourreaux.
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