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Dans l'enfer des prisons russes avec WikiLeaks

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  • Dans l'enfer des prisons russes avec WikiLeaks

    «Corrompu», «cruel», «prisons des Tsars»… En 2008, l’ambassadeur américain dressait un constat du système pénitentiaire russe précis et désabusé, dans un câble diplomatique révélé par WikiLeaks.

    Le procès de Khodorkovski, l’ex-magnat du pétrole, n’est pas encore arrivé à son terme que les chancelleries occidentales et la presse internationale dénoncent déjà une parodie de justice.

    Depuis plusieurs années, l’homme croupit dans les prisons russes, sujet justement de l’un des derniers câbles diplomatiques américains révélés par le site Wikileaks (consultez le câble ici). Il date de février 2008, était classé «confidentiel» et a été rédigé sous les ordres de l’ambassadeur de l’époque, William J. Burns. Ce câble dresse un résumé précis de l’état du système pénitentiaire à travers des entretiens avec des opposants, des membres d’ONG ou des déplacements des diplomates américains.

    Un instrument massif de punition

    Ainsi, pour l’ambassadeur, aujourd’hui sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques (le troisième rang de la diplomatie américaine), «le système pénitentiaire russe regroupe toutes les caractéristiques emblématiques du pays - de vastes distances, un climat difficile et une bureaucratie insensible - et est un instrument massif de punition».

    Il note ainsi que, «après les Etats-Unis», la «proportion d’hommes en prison rapportée à la population est la plus élevée du monde». En juillet 2008, il y avait ainsi approximativement 889.600 personnes incarcérées, dont 63.000 femmes et 12.100 mineures. Cette moyenne de 630 prisonniers pour 100.000 habitants est la plus élevée du monde, derrière les Etats-Unis (702 pour 100.000).

    Le ministère de la Justice russe doit en théorie gérer plus de 700 prisons, ce qui ne prend pas en compte les prisons militaires. Mais, à l’intérieur des centres de détention, l’ambassadeur explique que les gardes protègent surtout le périmètre et les accès, et la sécurité globale en général. Ensuite, certains prisonniers sont poussés, voire forcés, à surveiller les autres, à devenir des kapos en quelque sorte.

    Le câble estime que «la faible paie et le prestige limité des fonctionnaires et des gardiens de prison, combiné avec un manque de supervision et de responsabilisation, ont créé un système basé sur la cruauté et la corruption».

    Sans surprise, la plupart des prisonniers sont pauvres et moins éduqués que le reste de la population. Ainsi, «seulement 1,3% des prisonniers hommes ont un diplôme universitaire, contre 22,5% en moyenne, et presque des 60% étaient au chômage avant d’être arrêtés».

    Mikhail Khodorkovski, prisonnier isolé symbole du système

    Selon l’ambassadeur américain, les vastes distances et le climat «font partie intégrante» de la peine. Comme le système pénitentiaire est fédéral, les détenus peuvent être envoyés à l’autre bout du pays. Pour lui, le cas le plus célèbre de ce type de traitement est justement «Mikhail Khodorkovski, qui est emprisonné à Chita, à environ 4 800 km de Moscou. Son associé, Platon Lebedev, est lui emprisonné à 2 000 km de Moscou au bord du cercle Arctique». A titre de comparaison, la distance Nord-Sud de la France est d’environ 1.000 km. Cet éloignement physique a pour but de créer un isolement personnel. Selon le câble qui cite l’ONG russe Open Health Institute, entre 50 et 80% des détenus n’ont pas eu de visites de proches dans les trois derniers mois.

    Alors que l’on pourrait s’attendre à plus de clémence pour elles, ce sont les jeunes filles mineures qui ont le plus de chances d’être éloignées. Il n’y a que trois prisons dans le pays pour elles, une à Ryazan, une à Belgorod et une à Tomsk, pour toute la Sibérie et l’extrême Est.

    Sans toilettes ni lumières

    Les conditions de détentions dans les SIZOS, les centres de détentions provisoires, sont pires que dans les prisons elles-mêmes: «souvent, il n’y a pas de toilettes et les détenus doivent utiliser des sceaux». Les risque d’infections et de maladies augmentent évidemment dans ces lieux, ils seraient 41 500 détenus à être séropositifs, ce qui représente environ 10% des cas du pays.

    Certaines endroits doivent donner des impressions de fin du monde: dans le SIZO de Kholmsk sur l’île Sakhaline (au nord du Japon), les installations seraient «littéralement en ruine, c’est dangereux de marcher dans les couloirs, et les cellules, dans lesquelles ils manquent toutes les commodités, sont plongées dans le noir». Cela rappelle certaines des pires descriptions de l’Archipel du Goulag ou d’Une journée d’Ivan Denissovitch, d’Alexandre Soljenytsine.

    En effet, l’ambassadeur estimait alors en 2008 que le système pénitentiaire russe est tellement vaste et sclérosé «qu’il serait très compliqué voire impossible à réformer». Sa nature même, selon lui, n’ayant pas «substantiellement évoluée depuis les prisons des Tsars et l’époque des goulags».

    Source : Libération

  • #2
    pauvre russie tu es tombee bien bas!!

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    • #3
      Les prisons américaines ne manquent pas aussi pas d'horeur. Ces américains toujours en train de donner des leçons aux autres, on aimerait bien qu'ils ecrivent quelque chose sur les sinistres prisons de leurs alliés sionistes.

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      • #4
        Envoyé par Allane
        Les prisons américaines ne manquent pas aussi pas d'horeur. Ces américains toujours en train de donner des leçons aux autres, on aimerait bien qu'ils ecrivent quelque chose sur les sinistres prisons de leurs alliés sionistes.
        Je vais te contredire, les prisons américaines sont de loins mieux que les russes... et l'une des raisons est qu'une bonne partie des prisons sont privées!! eh oui, ce sont des investisseurs qui construisent des prisons et qui se lient avec l'état par un contrat, et biensur c'est plus rentable quand il y a plus de monde(d'ailleurs on a arrété quelques responsables juridiques dernièrement parcequ'ils envovaient beaucoup de coupables de délits mineurs vers ces prisons là moyennant des commisions)...

        J'ai pas pu croire au début quand j'avais su que la banque fédérale était privé, et maintenant ça... c'est vraiment hallucinant ce libéralisme sauvage...

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