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L’économie nationale saignée à blanc

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    L’économie nationale saignée à blanc

    Cette criminalité se manifeste dans ses formes les plus insidieuses et débouche sur d’autres crimes connexes liés à tous les types de trafic. Elle est favorisée par la modernisation des moyens de transport et de communication.

    Elle constitue de ce fait un obstacle à tout développement économique et social viable des régions frontalières par le fait qu’elle détourne les énergies et les ressources d’activités constructives, dégrade l’individu par le trafic et l’abus, met les secteurs d’activité en marge de la réglementation de l’Etat, comme elle sape la crédibilité et l’efficacité des pouvoirs publics.

    Tébessa, située à la frontière du pays, est l’une des wilayas les plus touchées par le phénomène de la contrebande. La quasi-majorité des habitants en vivent c’est même une activité qui se perpétue de génération en génération, affirment certaines personnes que nous avons rencontrées. La contrebande est un événement banal dans leur quotidien. «Nous assistons quotidiennement à des scènes similaire.

    Les contrebandiers circulent en plein jour à grande vitesse sans se soucier pour le moins des citoyens» affirment ils encore Tébessa,c’est 300 km de frontières d’où la difficulté de faire face à ce phénomène, nous signale une source sécuritaire selon, cette même source, pour la majorité des autochtones de la bande frontière, c’est plutôt leur principal gagne-pain.

    L’absence des activités économiques pour absorber le chômage est, entre autres, la cause qui accentue le problème de la contrebande.

    Les régions frontalières : Bir El Ater, Sefsaf, Ouissira et Oum Ali sont autant d’endroits par où passent les marchandises destinées à la contrebande. Ces dernières sont acheminées à travers des pistes et des montagnes grâce à la complicité des populations des deux régions frontalières.

    Ces produits sont par la suite acheminés vers les régions limitrophes comme Oum El Bouaghi et Khenchela.
    Notre périple, en quête de plus amples informations, nous mène vers la commune de Bouchebka, et sur place, on apprendra que ce phénomène persiste malgré les efforts combinés des services de sécurité. Il est vrai que «la décennie noire a profité beaucoup aux contrebandes» affirme Youcef, simple fonctionnaire dans une entreprise, ajoutant que l’étau s’est plutôt résserée autour d’eux depuis l’amélioration de la situation sécuritaire.

    Selon notre interlocuteur, «la contrebande se fait plus pressante du côté de la région Zeroual et Téla où du carburant et des ovins sont acheminés vers Fériana, première localité tunisienne, qui constitue une porte vers Tébessa».

    Les contrebandiers sont organisés en bandes, et connaissent mieux que quiconque toutes les pistes qui leur permettent d’acheminer des deux côtés de la frontière les marchandises, en utilisant des vèhicules de types, Hillux, 505 ,R 21. Les produits qui sont destinès à la contrebande sont surtout le cuivre, les carburants, les tapis traditionnels.

    De l'autre côté, les contrebandiers acheminent sur le territoire national le sucre tunisien car vendu moin cher que celui commercialise, en Algérie, soit 100 DA le kg. D'ailleurs, nous apprend encore notre interlocuteur, les produits tunisiens sont très prisés par les consommateurs, surtout le fripe. «Le marché de Tébessa est envahi par ces produits essentiellement alimentaires, qui font le bonheur des populations, non seulement par les prix plus abordables mais les goûts sont meilleurs, surtout les pâtes et les tomates.» Ce phénomène de la contrebande qui prend de l'ampleur fait l'objet d'une attention particulière des services de sècurité.

    Les services concernés ne cessent de traquer les contrebandiers qui reviennent toujours à la charge, d'ou la nécessité de conjuguer les efforts de toute la société pour juguler ce fléau qui gangrène l'économie nationale et lui porte atteinte. La contrebande n'est pas seulement l'affaire des services de sécurité mais de toute la société. C'est, en tout cas, la conviction des services sécuritaires aux frontières du côté de Tébessa.

    A cet effet, il été constaté une activité dominante de contrebande de produits alimentaires et de cheptel à l’Est du pays (Tébessa, Souk-Ahras), une activité dominante du trafic de carburants, boissons alcoolisées et effets vestimentaire à l’Ouest (Tlemcen) et une activité de trafic de cigarettes, carburants au Sud (Adrar-,Tamanrasset, Ouargla). Durant l’année 2010, les services concernés ont constaté 4 000 affaires et arrêté 2 700 personnes, dont 1 210 ont été placées sous mandat de dépôt. Ces chiffres font ressortir une baisse de 8 % par apport à l’année 2009.

    En outre, durant les dernières années, le phénomène de la contrebande a diminué du fait de la nouvelle stratégie adoptée par les services concernés et spécialisés dans la lutte, mais on doit signaler que malgré cette diminution, la contrebande de carburants a connu une augmentation de 60 % dans la région de Tébessa. Durant l’année 2010, les services concernés ont traité 900 affaires, soit une hausse de 1,5 % par rapport à 2009. Et pas moins de 2 010 personnes ont été arrêtées (une baisse de 5,5 % par rapport à l’année 2009). Durant l’année 2010, il a été saisi 500 tonnes du produits alimentaires soit une hausse de 3 %, 102 000 litres de carburants soit une hausse de 5 %, 450 têtes de cheptel soit une hausse de 4,5 % et la récupération de 120 véhicule de différentes marques abandonnés par leurs conducteurs qui ont pris la fuite.

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    La Nouvelle Républque
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