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droit de reponse du frere du colonel chaabani au colonel bencherif

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  • droit de reponse du frere du colonel chaabani au colonel bencherif

    Suite aux déclarations ici et là de Ahmed Bencherif relatives à la wilaya 6 historique et au défunt colonel Chaâbani, permettez moi, moi Abderrahmane, frère du feu Colonel Chaâbani d’apporter les précisions et éclaircissements suivants :
    La wilaya 6 n’a jamais été dissoute mais elle a failli être décapitée un 29 Mars 1959 lors de la bataille de Djebel Thameur situé à 30 Km environ à l’Est de Boussaâda, lieu devenu presque sacré, qui a vu tombé au champ d’honneur deux illustres et authentiques enfants de l’Algérie combattante à savoir les colonels Amirouche et Si Haoues ainsi que 3 commandants de la wilaya 6 et 5 officiers de la wilaya 3, le seul commandant capturé vivant mais blessé fût Dris Amor. Il sera transféré au camp de Djelfa et exécuté sans jugement. L’armée française ne fait pas de prisonniers s’agissant de Fellaga. Je pense que ce ne fut pas le cas de Bencherif. Certes le conseil de la wilaya 6 fût décapité mais la révolution doit se poursuivre. Les chefs de zones conscients et responsables réunis en juin 1959 ont adopté l’adage selon lequel : ‘nécessité fait loi’. Il fallait pallier le vide de la direction de la wilaya 6, laissé par la disparition de son conseil, en plébiscitant un nouveau conseil provisoire de wilaya composé de Chaâbani Mohamed, chef du conseil de wilaya, Rouina Mohamed, Cherif Kheiredine, Amor Sakhri et Slimane Slimani. Tous adjoints chacun chargé d’une fonction précise. Ainsi, Chaâbani Mohamed est le produit de la nécessité car aucune entreprise humaine ne peut être conduite sans chef. Ainsi, les chefs de zones ont choisi leur chef en raison d’un certain nombre de critères que les moudjahidine seuls peuvent établir en pareilles circonstances.
    Le vide est mortel, la peur du vide et de l’anarchie a amené les chefs de zones à désigner leur chef en la personne de Chaâbani. Ainsi, ils avaient opté pour celui qui avait les compétences et l’envergure de mener cette mission tant noble que désintéressée au rivage de l’indépendance. Mr Bencherif, sachez que Chaâbani n’a pas sauté sur l’occasion, comme vous dîtes, pour prendre la direction de la wilaya. Il est le fruit d’un processus révolutionnaire et non celui de l’opportunité. La révolution est une œuvre dynamique. Sachez aussi, Mr Bencherif que le sage (compte tenue de votre âge) n’affirme rien qu’il ne prouve. ‘Témoin seul témoin nul’ dit l’adage. ‘A beau mentir qui vient de loin’ et vous étiez très loin du champ de bataille dans le pays. Nous vous le prouverons plus loin. Les chefs de zones ont pallié le vide de la direction de la wilaya 6 en plébiscitant un nouveau conseil de wilaya composé de plus jeunes, lequel sera adopté par le GPRA et ses membres nommés par le GPRA et ce, sur proposition du ministre de la défense, feu Krim Belkacem (véritable monument de l’Algérie combattante). Il ressort de l’article 22 du statut des institutions provisoires de l’État algérien que le GPRA nomme les officiers supérieurs et les membres de l’état-major, les chefs de mission a l’extérieur et désigne les titulaires au poste de responsabilité. Ceci est un démenti flagrant à votre déclaration selon laquelle le colonel Chaâbani a été nommé par le Colonel Boumediene. C’est d’ailleurs en vertu de cet article que le président du GPRA, feu Benkhada, a mis fin aux fonctions exercées par les membres de l’État-Major Général (EMG), à leur tête le Colonel Boumediene. Les documents existent au niveau des archives nationales.
    Savez vous, Mr Bencherif, que l’histoire obéit à des règles d’objectivité et d’honnêteté de la part de celui qui rapporte le fait historique. En conséquence, le fait historique ne peut être ni corrigé ni effacé. Ainsi, il y a nécessité d’en référer avec des documents authentiques. Mais vous, vous n’avez d’authentique que votre appartenance à cette famille de ‘Jawad’ qui a de tout temps fourni des hommes en tenue à la France (votre père en est l’illustration pour avoir fait une carrière pleine au service de la France). Engagé volontaire en 1948 et naturalisé français, vous avez ensuite fait le Vietnam de 1949 à 1952 d’où vous revenez Sergent. Vous faîtes un passage à l’école des officiers de réserve pour services rendus de Saint Maixent. En 1957, vous êtes désignés comme chef de poste d’Ouled Meriem (Secteur Aumale/Sour El Ghouzlène). Vous désertez (par dépit ou par stratégie non pas par conviction) avec six soldats algériens en tuant quatorze militaires dont vous étiez responsable, acte contraire à l’honneur. Vous serez capturé le 23 octobre 1960 puis jugé et condamné à mort par le tribunal militaire de Médéa mais cette peine ne sera jamais exécutée. Bencherif sera transféré en France par décision du ministre de la justice Edmond Michelet à la demande de l’Élysée car issue d’une famille cliente de la France depuis des décennies mais selon nous cela n’est pas suffisant pour justifier une pareille clémence.
    Au lendemain de votre désertion, l’ALN vous confie la Mintaka Ténès-Miliana en wilaya 4, rapporte l’histoire. L’histoire ajoute que 12 mois plus tard vous avez rejoint l’armée des frontières (1958) pour ne revenir en wilaya 4 que durant l’été 1960 dans le but d’accomplir une mission (que je considère peu honorable) mais votre arrestation en octobre 1960 en compagnie du moudjahid Fellah a mis fin à votre itinéraire de comploteur dans l’ALN. Lors de votre ‘capture’, vous avez tiré la sonnette d’alarme en adressant le télégramme suivant au président du GPRA Ferhat Abbas le 24/1O/1960 : « L’ALN est isolée et dépourvue d’approvisionnement et de matériel. Le peuple réclame avec insistance la paix… ». Il (Bencherif) reproche à Ferhat Abbes, président du GPRA, sa récente visite à Pékin et Moscou et affirme que « Nous sommes farouchement contre l’invasion communiste …Stop Vous demande une derrière fois au nom de l’ALN et du peuple de reprendre immédiatement les négociations avec le gouvernement français afin de trouver une solution rapide au drame Algérien …Stop Comme wilaya pilote, la wilaya 4 se chargera de constituer un organisme suprême à l’intérieur du territoire national qui se chargera de discuter avec le général De Gaulle sur l’avenir de l’Algérie …Stop Vous répète une deuxième fois que c’est le cas de conscience qui m’oblige à parler ce langage et je crains que vous ignoriez totalement ce qui se passe en Algérie ; à vous donc de décider avant qu’il ne soit trop tard. Dans le cas contraire, je dégage toutes mes responsabilités ». Cf : Histoire intérieure du FLN, 1954 /1962, Page 566, De G. Meynier. Cette proposition ressemble, à s’y méprendre, à la tentative de Si Salah (Colonel Zamoum) 4 mois auparavant et qui lui valut l’opprobre de la direction du FLN. Les lecteurs apprécieront le contenu de ce télégramme émanant d’un proche de Boumediene.
    Le commandant Bouregaa, authentique maquisard de la wilaya 4 et adjoint chef de wilaya, dans son livre ‘Témoin sur l’assassinat de la révolution’ page 126, nous brosse un portrait édifiant du personnage Bencherif, missionnaire de l’EMG en wilaya 4 en juin 1962 en même temps que Kaid Ahmed . Il disait « Autant Kaid Ahmed été franc, courageux sachant ce qu’il veut n’a à aucun moment cherché à nous tromper, autant Bencherif était fourbe, menteur, trompeur et comploteur, ajouter a cela son côté idiot doublé d’une absence de bravoure. Et d’ajouter, il était le bâton entre les mains de Boumediene ».« Il était le seul DAF à arriver au poste de membre du CNRA ». Il est difficile de comprendre pourquoi le martyr et héros Fellah arrêté en même temps que Bencherif fût assassiné d’une balle à bout portant alors que Bencherif a bénéficié d’un procès et gardé en détention jusqu’à l’indépendance. Chanceux Fellah car Dieu choisit ses martyrs. L’armée française ne fait pas de prisonniers fellagas mais épargne les déserteurs en temps de guerre… curieux. En wilaya 6, le valeureux Commandant Dris Amor, capturé blessé le 29/03/1959, sera transféré dans le camp militaire de Djelfa avant d’être fusillé sans jugement.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Savez vous, Mr Bencherif, que les vertus se perdent dans les intérêts et vous êtes loin d’être vertueux, car votre itinéraire de moudjahid limité dans le temps (12 mois) et dans l’espace (Ténès-Miliana en wilaya 4) est loin de vous permettre de savoir ce qui s’est réellement passé en wilaya 6 pour affirmer que cette wilaya a été dissoute et pour cause la direction de la wilaya 5 installée par ailleurs au Maroc (Oujda) en accord avec l’EMG et le GPRA dépêcha un groupe d’officiers pour organiser la résistance dans le Grand Sud et desserrer l’étau autour de la Wilaya 6 qui a souffert des affres de Belounis et de la légion étrangère, notamment la troupe dite « La meute de Papa Noir » qui a combattue les Chleuh au Maroc. Ce groupe d’officiers était composé de :
    1 - Abdelaziz Bouteflika : chef politico-militaire
    2 - Abdallah Belhouchet : adjoint militaire
    3 - Draia Ahmed : adjoint chargé de la communication
    4 - Aissani : adjoint chargé des approvisionnements
    5 - Messaadia : adjoint commissaire politique
    6 - Moufok Boudia Noureddine : adjoint chargé des centres d’entraînement
    Cf : Études sur la séparation du Sahara dans la politique coloniale française, Centre National d’Études et de Recherches sur le Mouvement National et la Révolution du 1er novembre 1954, Page 9O à 93 et 185 (Projet relatif à la création de la 7ème Wilaya).
    Pour plus de détails et puisque vous avez la ligne directe de ABDEKA comme vous vous plaisiez, tout récemment, à le crier sur les hauts des Aurès. Celui-ci peut éclairer les historiens sur cette page d’histoire de l’Algérie car il en était l’un des acteurs de cette époque, alors que vous, vous étiez en marge de ce qui se passait sur le terrain de bataille car en prison.
    Il ressort, de l’étude susvisée, la déclaration de De gaulle datée du 16/12/1959 et par laquelle il proposa au FLN un référendum après un cessez-le feu durable pour une autodétermination à l’exception des territoires du Sahara que la France conserverait si les algériens optaient pour l’indépendance. Ainsi, les véritables intentions du gouvernement français sont affichées dans le journal du parlement français ‘Le Sahara est la garantie de notre autonomie énergétique. Cette terre est riche en gaz naturel et pétrole et garantie l’indépendance énergétique des nations occidentales dans notre continent. Si la France abandonne le Sahara au FLN cela équivaudrait à sa condamnation à mort’ conclut le journal du parlement français. Suite à cela, diverses tentatives ont été faîtes en vu d’isoler la wilaya 6 (Sahara) pour en faire un partenaire privilégié dans l’acte de séparation de ce grand territoire du reste de l’Algérie. Seulement, le conseil de la wilaya 6 dont le chef n’est autre que Chaâbani Mohamed a dénoncé toutes les tentatives du gouvernement français y compris celle de faire des Mozabites à leur tête Cheikh Bayoud une sorte de communauté autonome donc privilégiée. La France y créera un ministère du Sahara dirigée par Max Le Jeune. Cette institution sera dotée d’un budget et d’une personnalité morale, ne relèvera plus du Gouverneur Général. Le Général De Gaulle y dira : ‘Nous devons dire que l’exploitation du pétrole relève des prérogatives de la France ; les intérêts de l’occident y sont intimement liés à l’exploitation du pétrole, c’est pourquoi nous devons le préserver de toute concession politique même si cela doit nous coûter de multiples difficultés’. C’est dire l’importance de l’enjeu. Ainsi, la logique veut que la direction politique du FLN entre 1959 et 1961, c’est de conforter la résistance dans le sud. C’est d’ailleurs, le pourquoi du projet de création de la 7ème wilaya par la direction FLN /ALN pour contrecarrer le projet français d’un Sahara englobant les pays sous domination française tel le Mali. Donc la dissolution de la wilaya 6 dont parle Ahmed Bencherif ne pouvait se faire ne serait ce que par stratégie du moment.
    Par ailleurs, au lendemain de l’indépendance, les archives du FLN sont mises dans un camion et remises à l’EMG pour leurs transferts en Algérie. Cf Benkheda. Ces archives n’arriveront jamais à leur destination. On les trouvera pour une grande partie en France. Les mauvaises langues disent que ces archives contiennent des documents compromettants pour certaines familles et des noms connus pour leur appartenance à la France coloniale et occupant de hautes responsabilités dans les institutions les plus sensibles dans le nouvel état Algérien. Parmi ces documents, l’on citera le télégramme envoyé par le colonel Chaâbani au GPRA et à l’EMG dont la teneur suit : « Depuis proclamation du cessez le feu éléments responsables se disant mandatés par le GPRA ont débuté de relever de leur fonction les militants qui ont contribué à la lutte révolutionnaire leur substituant d’autres qui étaient les ennemis du peuple Stop, ceci se passe dans certaines villes de certaines wilayas Stop, nous devons attirer votre attention sur gravité persistante de ce comportement qui ne fait que susciter colère population Stop, si cela demeurait Stop nous craindrons de perdre confiance du peuple Stop ce qui signifierait son soutien lors du prochain référendum Stop fraternellement Stop ».
    Date et heure de départ : 19 Avril à 1250 z
    NR : 483. 545
    Date et heure de réception : 24 AVRIL 1962 à 2300
    Signature du Chiffreur Madani
    Visa du chef de centre régulation de Tunis
    Pourquoi un pareil message se trouvait-il dans les archives en France. C’est dire que l’armée des frontières était largement infiltrée.
    Concernant la dissidence de Chaâbani, l’on retient essentiellement trois déclarations : l’une faite par Benbella en Égypte en décembre 1964, l’autre faite par Boumediene après le coup d’état du 19 juin 1965 et la troisième par le colonel Zbiri en 1990.
    1) Les déclarations de Benbella :
    a) Celle faite à Lotfi El Kholi (Journaliste égyptien) en décembre 1964 au Caire « Si le colonel Chaâbani a été condamné à mort et passé par les armes (2 heures après la sentence rendue par des rustres) c’est que nous avons la preuve que celui-ci a projeté de séparer le Sahara du reste de l’Algérie avec l’aide de la France ».
    b) Celle rapportée par Fethi Dib dans ses mémoires intitulées « Nasser et la révolution algérienne», page 420 à 422. « J’avais reçu des instructions le 16 août 1964 pour prendre attache avec Khider. Le 18 août 1964 la rencontre avec Khider a lieu à Lausanne (Suisse)». Après avoir dénoncé la presse Égyptienne notamment le journal El Ahram qui avait diffusé et rediffusé pendant 3 jours la nouvelle du vol des fonds appartenants à la révolution algérienne en tenant Khider pour responsable, Khider s’est plaint à Fethi Dib (toujours selon F. Dib) de ce que Nasser ait pu qualifié les opposants à Benbella de ‘vauriens’ et cela dans son discours du 23/07/1964 (date anniversaire de la destitution par les militaires du roi Farouk le 23/07/1952). Il (Khider) a traité également de l’union de l’opposition et de son intention de mettre une partie des fonds qu’il détenait à la disposition des opposants pour éliminer Benbella du pouvoir. Il avait refusé l’aide proposée par Hassan 2 du Maroc pour lutter contre Benbella. Parce que ce serait trahir le peuple algérien en collaborant avec son ennemi. Il m’a demandé de transmettre à Benbella sa demande de libération des trois chefs actuellement arrêtés à savoir Chaâbani, Khobzi et Abderrahmane Fares (Président de l'Exécutif Provisoire). Le 20 août 1964, F. Dib s’est rendu à Alger pour rapporter à Benbella les résultats de l’entretien avec Khider dont la demande de grâce au profit des opposants emprisonnés. Pour toute réponse, Benbellla dit à F. Dib ce qui suit : « Concernant les chefs emprisonnés, ils seront jugés par un tribunal et s’il étaient condamnés à mort ils seront exécutés car ils étaient accusés d’avoir tentés un coup d’état dans lequel Khider lui-même était impliqué ». Benbella avait poursuivi (selon F. Dib) en lui montrant les noms de ceux qui devaient faire partie du gouvernement si le putsch réussi :
    M. Feraht Abbas : Président
    M. Khider Mohamed : Premier ministre
    M. Boudiaf Mohamed : Ministre de l’intérieur
    M. Hocine Ait Ahmed : Ministre des AE
    M. Chaâbani Mohamed : Ministre de la guerre (défense)
    M. Amar Ouzeguene : Ministre du travail
    M. Tewfik Madani : Ministre des Habous
    M. Ahmed Francis : Ministre des finances
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Rendant compte de sa mission, F. Dib fait le point suivant à son chef le Rais Nasser : De toute évidence, Khider collaborait avec l’opposition à qui, il avait remis une partie des fonds … Son but (le but de Khider, selon F.Dib, en s’adressant à Nasser) en nous demandant d’être médiateur entre lui et Benbella, c’est de gagner notre sympathie pour régler l’affaire des fonds et pour sauver Chaâbani qui était son complice dans le coup d’état projeté. Il est clair que Nasser y est pour beaucoup dans le crime prémédité contre le colonel Chaâbani. Benbella ne pouvait prendre pareille décision sans référer à son maître d’Égypte, par ailleurs, passé maître dans les éliminations physiques de ses opposants et ils étaient nombreux. Cf. Déclarations de l’épouse de Général Ameur, bras droit de Nasser concernant l’assassinat de son mari par les services ‘Moukhabarates’ pour préserver le secret sur les causes de la défaite de la guerre de 1967. En somme, la sentence à l’encontre de Chaâbani était connue par F. Dib (l’homme des renseignements égyptiens) le 2O/O8/1964, le tribunal y siègera le 02/09/64 au soir).
      2 – Ce que dit Boumediene sur le sujet : Il s’agit de l’interview accordée par Boumediene (président du conseil de la révolution) à Lotfi El Kholi. L’on peut retenir essentiellement ce qui suit : « … C’est Benbella qui a poussé le frère Chaâbani à cette fin tragique à la mort… Pendant une année durant, Benbella a tout fait pour envenimer les rapports entre l’EMG et Chaâbani, chef de la 4eme région (Sahara), ensuite Benbella a désigné les colonels Chaâbani, Zbiri et moi-même comme membres du BP tous les trois responsables de la direction de l’armée (une sorte de directoire à la tête de l’armée). Et Boumediene d’ajouter : Par cette décision, Benbella voulait mettre fin à la présence de Chaâbani comme chef de la région du Sahara et désigner quelqu’un d’autre à sa place. Chaâbani s’est rendu compte du stratagème de Benbella et a refusé de rejoindre le BP ». Voir Lotfi El Kholi : Sur la révolution, dans la révolution, et avec la révolution. page 80 à 82.
      3) La déclaration du colonel Zbiri Tahar en 1990, Colonel de la wilaya 1 (Aurès) peut être résumée comme suit : « Chaâbani qui avait une vaste culture refusait de voir des officiers de l’armée française à des postes de responsabilités autres que techniques. C’est l’une des raisons du différend qui l’opposa à Boumediene. En fait, Chaâbani, en prenant la parole au congrès du FLN en avril 1964 a déclaré qu’il faut procéder au nettoyage de l’armée des éléments infiltrés connus pour leur appartenance à la France coloniale ».
      Quant au crime de guerre dont vous faîtes référence Mr Bencherif, la réponse a été maintes fois donnée aussi bien par des officiers supérieurs de la wilaya 4 que ceux de la wilaya 6. Mais ceux qui connaissent Chaâbani de près et ils sont encore nombreux, savent qu’il se méfiait des enfants de ceux qui ont traditionnellement servi la France coloniale tel vous Mr Bencherif et il n’avait pas tors.
      La vérité historique dite par Chaâbani, deux heures avant de se trouver face à ses suppliciés, à l’un de ses compagnons de fortune, le commandant Cherif Kheiredine, et ce, dans la prison militaire de Sidi El Houari, peut être résumée comme suit : Lors de son arrestation, le colonel Chaâbani a été transféré de Boussaâda à Djelfa ( 100 Km ) sur une Land-Rover menotté à plat ventre (comme un sac) alors que le fils du serviteur de la France devançait le convoi militaire dans une DS palace et ses deux chiens bergers Allemands sur la banquette arrière de la palace. C’est ainsi que les maîtres colons traitaient les indigènes. Chassez le naturel avec une fourche, il revient à la charge. A son arrivé à Djelfa toujours menotté Chaâbani sollicita un café, Ahmed Bencherif chargea un soldat de la besogne tout en lui ordonnant de verser la tasse de café sur le visage du colonel Chaâbani et lui dire c’est le cadeau d’un ex militaire de l’armée française. C’est ainsi que se comporte un ‘’ Jawad’’ noble n’est ce pas Mr Bencherif.
      Nous savons aussi que vous avez pratiqué la torture sur les militants civils et militaires de la wilaya 6, certains ont perdu jusqu’à 30 kg en une semaine, c’est le cas de Baslimane Slimane dit Lemnaouar commerçant, fournisseur en habillement des maquis de la wilaya 6, son témoignage tragique a été publié plusieurs fois par les journaux en 1990. Ils sont nombreux ceux qui ont été simplement humiliés par les gendarmes de Bencherif dans la région seulement parce qu’ils ont été soit maquisard soit militant de la wilaya 6. Je vous fais grâce de vos pratiques scandaleuses des années 65-75. Vous avez été membre de la ‘cour martiale’ qui a jugé Chaâbani. Mais ce que vous ignoriez c’est que cette cour a été créée pour rendre une seule sentence, une sentence sans appel et immédiatement exécutoire. L’ordonnance portant création de la cour martiale (dont le siège était la prison militaire d’Oran) est une monstruosité juridique (cour d’exception créée pour juger des faits passés et dont les sentences sont sans appel et immédiatement exécutoires. L’histoire se répète parfois dramatiquement. On a l’impression que ce texte s’est inspiré des textes coloniaux notamment la disposition introduite par l’ordonnance du 26/9/1842 et qui dispose que dans les territoires militaires, les crimes et les délits commis par les arabes sont jugés par des conseils de guerre dont les décisions ne sont pas susceptibles d’appel. Et vous, vous targuer de parler de tribunal – ‘quelle parodie de justice’ dont les membres désignés du reste par Boumediene et qui ne sont autres que vous Mr Bencherif, Chadli Bendjedid, Bensalem Abderrahmane, analphabète et Draia ancien convoyeur entre Souk Ahras et Annaba. Parler de médiocres, on ne peut pas dire que le tribunal qui a jugé Chaâbani était composé ‘d’imminents juristes’. Quant au ‘Président’ de cette cour, à savoir Zertal, on ne peut pas dire qu’il avait son mot à dire. C’était la ‘vraie cour’ sans avocats, sans témoins, composée de membres aux ordres – honte à vous de dire que la justice de Dieu a été rendue par des faussaires d’histoires tel que vous.
      Savez vous qu’une certaine ‘propagande’ disait que lors de votre arrestation le 20 octobre 1960, vous vous êtes rendus sans combattre en agitant à la pointe de votre arme un caleçon en guise de drapeau blanc. Mais, nous considérons que c’était une sorte d’intox pour décourager les maquisards. Savez vous Mr Bencherif que Benbella a déclaré à celle qui allait devenir sa femme que le jour de son arrestation, par l’équipe du 19 juin 1965, dans sa solitude, l’image du colonel Chaâbani n’a pas cessé de le hanter. Au moins celui-là a une conscience qui le dérange. C’est un peu comme la mauvaise conscience de Caen qui le poursuivit jusqu’à la tombe pour le crime de son frère Abel. Nous savons Mr Bencherif que vous n’avez quitté Oran qu’après vous en être assuré que Chaâbani ait rendu l’âme. Il avait tout juste trente ans, ce matin du 3 septembre 1964. Nous savons aussi que vous avez ‘assisté’ en Tunisie à l’exécution des colonels de Nememchas : Amouri, Nouaoura et Aouachria. Vous avez vu ‘au moins vu’ mourir le colonel Said Abid dans son bureau lors des événements d’El Afroun (Rébellion de Tahar Zbiri), vous étiez en compagnie de Slimane Hoffman.
      Quant à Hocine Sassi, fidèle compagnon de Chaâbani, celui-ci n’a jamais été libéré pour son jeune âge comme vous dîtes. Il a été transféré de la prison militaire d’Oran à la prison du Koudia à Constantine au même titre que Djeghaba, Tahar Laajal, Said Abaddou en raison de leur qualités de députés, membres de la 1ère APN, mais tout cela bien après l’assassinat du colonel Chaâbani par des gueux. A ce titre, le Dr Ahmed Taleb El Ibrahimi y décrit les conditions pénibles de détention des députés et militants de la wilaya 6 dans la prison militaire de Sidi El Houari d’Oran. Mémoires d’un algérien, page 196 à 200. Les compagnons de Chaâbani ne seront libérés que bien après le coup d’état du 19 juin 1965. En même temps que Hocine Sassi. Hocine Sassi était le délégué de la wilaya 6 au congrès de Tripoli où il se trouvait à une place de Boumediene à côté de Benalla. Ainsi la valeur des hommes ne se compte pas en nombre d’années. L’été de la discorde de Ali Haroun, page 14, 15 et 16. Savez vous ce que dit Ferhat Abbas de ce congrès dont vous avez vanté les mérites en pleurant devant les Djounoud de la wilaya 4 après vous avoir délier les mains et chasser de leur wilaya : Ferhat Abbas écrit : On a beaucoup parlé du congrès de Tripoli. J’y assisté. Ce ne fut en réalité qu’un vulgaire règlement de comptes. Et il était bien placé pour le savoir. Cf l’indépendance confisquée, Page 48.
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        Selon nous, les causes profondes qui ont poussée Chaâbani à la dissidence sont plutôt de nature idéologique. Les déviations constatées dans la manière de faire et d’être des gouvernants (notamment Benbella) sont pour beaucoup dans cette dissidence. Nous en citons quelques unes : Benbella dissout l’Association des Oulémas, met son président, Cheikh Bachir El Ibrahimi, en résidence. Chaâbani était un Ouléma de Constantine. Il a rejoint le maquis suite à l’appel du FLN le 19 mai 56 aux étudiants. Benbella remplace l’association des Oulémas par un ministère de la religion (Habous) aux Ordres. Ce Ministère est une sorte de clergé instrumentalisé par le pouvoir. Car ce clergé n’a pas pu empêcher Benbella de se rendre à Moscou pour recevoir l’ordre de LENINE (Décoration réservée aux grands communistes). Au même moment, Benbella opta pour la tenue de Mao Tse Toung (avec son drôle de col), il donna le nom de Che Guevara à un grand boulevard d’Alger. Le nom du martyr Cheikh Larbi Tebessi était relégué à une toute petite ruelle de Belcourt. D’où cette sentence : Sous Benbella, la République Algérienne se comportait comme une femme adultère mariée à l’Islam, elle couchait discrètement dans le lit de Staline. Dans le sud, le Colonel Chaâbani, ancien élève de Ben Badis ne put se résoudre à trahir l’Islam. Seul Tahar Zbiri protesta contre le sort réservé à Chaâbani. Boumediene lui a demandé de ne rien faire qui puisse faire changer Benbella d’avis et accorder la grâce au colonel Chaâbani. Pour la petite histoire le jour de l’annonce de l’exécution de Chaâbani, le journal Le peuple du 4/9/64 publie en première page le décret portant grâce de Mr Zenadi, assassin de Mohamed Khemisti, Ministre des affaires étrangères.
        Quant au C.N.R.A. dont parle fièrement, pour avoir été membre, Mr Bencherif, c’est celui dont la réunion s’est tenue à Tripoli entre le 16/12/59 et le 18/01/60 (23 jours), c’était un C.N.R.A moribond car ayant été désigné par les 10 colonels à la demande du G.P.R.A, compte tenu des grandes divergences entre les 3 colonels historiques à savoir Krim Belkacem d’une part, Boussouf Abdelhafid et Bentobal Abdallah d’autre part. C’est dire que le souci majeur de ce C.N.R.A était de préserver l’unité au sommet des institutions du FLN et éviter que le conflit ne soit exploité par la propagande française. C’est donc pour résoudre la crise interne du G.P.R.A que le C.N.R.A s’est ouvert ‘dans une atmosphère de fin de règne’ dit Farhat Abbas. Pour en arriver à réunir le C.N.R.A, le G.P.R.A notamment les 3 colonels historique susvisés font appel à leur subordonnées en l’occurrence les 10 colonels qui siégèrent en conclave pendant prés de 4 mois (soit tout l’été et une partie de l’automne 1959) avec parfois des interruptions de 20 jours (des alliances se sont faites et d’autres défaites). En somme, la réunion des colonels suivie de celle du C.N.R.A. a duré plus de 5 mois. Tout cela pour aboutir à un G.P.R.A accepté par tous et à sa tête Ferhat Abbas (le moins attendu en cette circonstance). Le problème de la wilaya 6 n’a à aucun moment été débattu, l’on remarquera dans l’émargement des membres présents la mention suivante : ‘Wilaya 6 non représentée’ sans plus. L’on devine pourquoi : Son conseil venant à peine d’être constitué sera approuvé plus tard. Par contre, par décision du GPRA datée du 12 juin 1961, Alger sera rattachée à la wilaya 4. Pour permettre aux lecteurs et au chercheurs de questionner éventuellement sur le sujet les quelques vivants des colonels ayant préparés le C.N.R.A., nous rappelons ci-après les noms des 10 colonels acteurs de cet événement, il s’agit de : Krim Belkacem, Abdellhafid Boussouf, Abdallah Bentobal (représentants du G.P.R.A mais en conflit), Mohamedi Said (COM Est ), Boumediènne (COM Ouest), Hadj Lakhdar Abidi (Wilaya 1 Aurès ), Ali Kafi (Wilaya 2), Yazourane Said (Wilaya 3), Dehiles Slimane (Wilaya 4), Colonel Lotfi Ben Ali Dghine (Wilaya 5). Le nouveau C.N.R.A quant à lui sera composé au ¾ de militaires. Le président Benkhadda y dira à ce propos que le seul fait que le nouveau C.N.R.A eut été désigné par les militaires constitua à lui seul un coup d’état. En pareilles circonstances, les auteurs d’un coup d’état devraient chercher des alliances et non faire dans la division comme vous l’avez suggéré, Mr Bencherif. Le colonel Lotfi ayant pris connaissance des divergences graves entre les 3 B, se disputant les places (les leurs et celles de leurs candidats) en juin 59 en marge de la réunion des colonels : il confia ses inquiétudes au président F. Abbas ‘Notre Algérie va échouer entre les mains des colonels autant dire des analphabètes. J’ai observé, chez le plus grand nombre d’entre eux, une tendance aux méthodes fascistes. Ils rêvent tous d’être des SULTAN au pouvoir absolu. Derrière leurs querelles, ajouta t’il, j’aperçois un grave danger pour l’Algérie indépendante. Ils n’ont aucune notion de la démocratie, de la liberté, de l’égalité entre les citoyens. Ils conservent du commandement qu’ils exercent le goût du pouvoir et de l’autoritarisme. Que deviendra l’Algérie entre leurs mains ? Il faut que tu fasses quelque chose pendant qu’il en est encore temps. Notre peuple est menacé’, Ferhat Abbas : Autopsie d’une guerre, pp 263/-264 et 282-283). Le colonel Lotfi avait tellement peur pour l’Algérie indépendante qu’il émettra le souhait de mourir au maquis avant l’indépendance. Il tomba aux champs d’honneur le 30 mars 1960 dans la région de Bechar soit 2 mois après la réunion du C.N.R.A de Tripoli 1. Un autre martyr et non des moindres y fera la même déclaration prémonitoire au colonel Bigeard quelques heures avant de mourir : il s’agit de Larbi Ben M’hidi : il dira ‘Lorsque nous serons libres il se passera des choses terribles. On oubliera toutes les souffrances de notre peuple pour se disputer les places. Ce sera la lutte pour le pouvoir. Nous sommes en pleine guerre et certains y pensent déjà …. Oui, j’aimerai mourir au combat avant la fin’. Ben M’hidi sera étranglé dans une ferme à l’est d’Alger par les soldats de Aussares, peut être, s’est il rappelé l’agression dont il a fait l’objet en 1956 au Caire par Benbella pour lui avoir reproché d’avoir pris contact seul avec Nasser, brisant ainsi le principe de la collégialité. Benbella sombrera à maintes reprises dans la vulgarité à l’encontre d’hommes connus pour leur militantisme, leur compétence et leur honnêteté intellectuelles et politiques. Le premier agressé n’est autre Ben M’hidi en 1956 au Caire et le dernier n’est autre que le président F. Abbas en passant par l’honorable Benkheda. On se comporte ainsi quand l’envergure morale et politique fait défaut. Durant le C.N.R.A. de Tripoli 2 (nuit du 5 au 6 juin 1962), Benbella vice président du G.P.R.A apostropha violement Benkheda président en exercice en des termes injurieux (Nous savons ce qu’il en est advenu de cette réunion et ses conséquences néfastes sur L’Algérie indépendante).
        En 1981, après son élargissement par le président Chadli, Benbella se rendra chez le président Benkheda pour lui demander pardon pour tout le mal qu'il lui a fait. Il avait qualifié le colonel Chaâbani dans son discours du 5/7/64 ‘d’apprenti Bachagha Bengana, de vice roi des dunes et de réactionnaire’. Il se rendra à la Mecque pour un pèlerinage et par la même occasion il demandera pardon à la famille royale Al Saoud pour les avoir insulté et qualifié d’enturbannais. En 2006, il fera une déclaration à la TV égyptienne souhaitant mourir en Égypte pour être enterré près de Nasser. N’a-t-il pas voulu faire du drapeau algérien une simple étoile figurant sur le drapeau égyptien.
        Il ressort du livre « Les archives inédites de la politique algérienne du général Maurice Faivre » une carte reproduisant les moindres détails de l’itinéraire de Bencherif lors de sa traversée de la Tunisie jusqu’à la Wilaya 4, document classé secret jusqu’à ce qu’il soit déclassifié le 27 Août 1999 (Voir carte). Ainsi, l’on peut lire que le deuxième bureau a suivi l’itinéraire du convoi de Bencherif sur près de 700 Km et a noté les moindre détails le concernant (les pertes en hommes, en matériel, noms des Djounoud et officiers dans le convoi, le nombre des guides, la durée des arrêts de repos….). C’est un document d’une vérité édifiante et qui se passe de tout commentaire. Néanmoins, on peut dire que le ver était dans la pomme, il la rongera totalement de l’intérieur. Seul, Bencherif en réchappera. L’on peut dire que la traversée du barrage est à elle seule un acte de bravoure mais de nombreux documents publiés après leur déclassification en 1999 rapportent que les barrages frontaliers n’étaient pas des obstacles fortifiés mais des rideaux d’alerte qui permettaient de déceler des franchissements éventuels (même source que précédemment, page 199). C’est d’ailleurs ce qui ressort d’une étude de la commission française d’Histoire militaire.
        Durant l’indépendance, Bencherif n’a jamais cessé de se comporter en Sultan de la république, notamment dans la région de Djelfa. Il y décima jusqu’à la faune, l’offrant aux émirs du Moyen-Orient. L’on sait qu’Attila Le Hun y brûla les terres dans un souci guerrier mais Bencherif en grand jouisseur porta atteinte à l’équilibre naturel de toute la steppe, autrefois aimée et respectée par les tribus transhumantes. Chaâbani vivant ne vous aurait pas laissé faire. Ce qu’ignore Bencherif c’est qu’Attila est mort d’avoir trop mangé et ce après une victoire. C’est dire que même un guerrier qui ne contrôle pas ses instincts peut en être victime.
        C’est l’attrait du pouvoir absolu qui a déterminé le choix de nos dirigeants, qui se sont entourés de courtisans, plus prompts à se servir qu’à servir. Bencherif en est l’archétype de ces courtisans qui s’est servi à bout de bras grisé par sa promotion de premier gendarme de l’Algérie. Il se comportera en vrai potentat peu soucieux sur les moyens à mettre en œuvre pour arriver à sa fin. Ils sont nombreux ceux qui l’ont imité durant le règne du duo Benbella-Boumediène où le culte de la personnalité et l’aventurisme se sont associés à la dictature et au fascisme.
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
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