Les petits. (Tranche de Vie)

[Loubia]

Les petits…

par El-Guellil, Le Quotidien d'Oran.

Il est mnèrvi el-youm. Mnèrvi de voir qu'il est entouré par des grands riens. Des riens qui se mettent au pluriel. Qui deviennent trois, quatre fois rien. Ils sont là à gesticuler, brandissant leur « je » à chaque coin de phrase-chita. Un sujet, un verbe et un compliment pour le chef. Des riens-ego qui se reproduisent entre eux et qui s'adaptent aux moyens mis en oeuvre pour éradiquer les vermines laborieuses que nous sommes. A croire que les petites personnes (rien à voir avec la taille) ont pour but de se venger d'une nature qui ne les a pas gâtées en grandeur. Bien entendu, tous les petits ne sont pas concernés. Seuls les petits cons. Mais alors, pour le coup (comme disait un trimeur), le terme est très mal choisi. Le con, même s'il est dit petit, est pourtant rarement aussi discret que le qualificatif employé pourrait le laisser supposer. Sûrement un moyen pour eux de prendre leur revanche, car même dans la connerie, ils sont qualifiés de petits. Au moins, en ce domaine, ils sont en mesure de prouver au monde qu'ils sont grands, qu'ils peuvent cracher à la face des autres, une quantité d'inepties incroyablement concentrées dans le peu d'espace disponible au sein de leur cerveau sclérosé, sécrétant un fiel nauséabond que peu de fessiers «hémorroïdés» seraient en mesure de produire, même après une soirée loubia relevée, arrosée de «vodka épicée».

Et oui, finalement, l'histoire de leur vie est là. Les « petits cons » sont tellement petits (parfois jusque dans leur nom) qu'ils finissent par avoir la tête qui pue les toilettes publiques. Un encéphale aromatisé au fumier qui, malheureusement pour eux, est bien trop stérile et ne permet donc pas de faire pousser des idées.