Un euro pour 133 dinars, c’était du jamais vu. Pourtant, c’est le taux actuellement pratiqué au square Port-Saïd d’Alger, Bourse véritable des valeurs. Mis à côté du dernier rapport gouvernemental sur l’excellente santé financière du pays – inflation maîtrisée, exportation d’un kilo de mandarines cette année (soit 100% de plus que l’année dernière) – il y a de quoi s’inquiéter. Bien sûr, quelques experts ENTV seront là pour rappeler que même la Chine a une monnaie sous-évaluée. Sauf que pour ce pays, elle est faite pour gagner en exportations et s’assurer d’un confortable revenu, produit par ses propres mains.
Ce qui n’est pas le cas de l’Algérie, qui n’exporte que des harraga sans emballage et du GSPC en vrac. Et des hydrocarbures évidemment, que les Américains exportent en dollars à partir du Sud algérien.
De fait, la dévaluation de la monnaie ne correspond à aucune logique et il faut en revenir aux acteurs de ce fiasco national. Ils sont deux, M. Djoudi, ministre des Finances, et M. Laksaci, gouverneur de la Banque centrale, tous deux chapeautés par l’indétrônable Ahmed Ouyahia, un homme dont la vision économique est proche de celle d’un enfant de 10 ans. En gros, on a de l’argent, il faut construire, comme avec des legos. Le résultat est sans appel : sans structuration économique, l’euro se paye 133 dinars et chaque Algérien peut faire le constat d’un pays si riche qui n’a pas de monnaie digne, ne faisant même pas le poids devant le dirham ou le dinar tunisien.
Quant au quatrième homme, M. Belkhadem, au lieu de faire diversion avec cette criminalisation du colonialisme, il devrait exiger la réévaluation du dinar par rapport à l’euro par dignité indépendantiste et sa parité avec les monnaies tunisienne et marocaine eu égard aux martyrs. Tout le reste n’est que verbiage. A quand un face-à-face télévisé entre Ouyahia et un petit
cambiste du square ?
Chawki Amari
Ce qui n’est pas le cas de l’Algérie, qui n’exporte que des harraga sans emballage et du GSPC en vrac. Et des hydrocarbures évidemment, que les Américains exportent en dollars à partir du Sud algérien.
De fait, la dévaluation de la monnaie ne correspond à aucune logique et il faut en revenir aux acteurs de ce fiasco national. Ils sont deux, M. Djoudi, ministre des Finances, et M. Laksaci, gouverneur de la Banque centrale, tous deux chapeautés par l’indétrônable Ahmed Ouyahia, un homme dont la vision économique est proche de celle d’un enfant de 10 ans. En gros, on a de l’argent, il faut construire, comme avec des legos. Le résultat est sans appel : sans structuration économique, l’euro se paye 133 dinars et chaque Algérien peut faire le constat d’un pays si riche qui n’a pas de monnaie digne, ne faisant même pas le poids devant le dirham ou le dinar tunisien.
Quant au quatrième homme, M. Belkhadem, au lieu de faire diversion avec cette criminalisation du colonialisme, il devrait exiger la réévaluation du dinar par rapport à l’euro par dignité indépendantiste et sa parité avec les monnaies tunisienne et marocaine eu égard aux martyrs. Tout le reste n’est que verbiage. A quand un face-à-face télévisé entre Ouyahia et un petit
cambiste du square ?
Chawki Amari
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