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Le gouverneur du Mississippi a accepté de suspendre la peine de perpétuité de deux sœurs à condition que l'une fasse don d'un de ses reins à la seconde, gravement malade.
Un rein contre la liberté. Une détenue américaine a vu sa peine suspendue par le gouverneur de l'Etat du Mississippi, à la condition expresse de donner un rein à sa sœur, qui a besoin d'une greffe.
Il y seize ans, le destin des soeurs Jamie (38 ans) et Gladys Scott (36 ans) s'était déjà lié d'une manière inhabituelle. En 1994, elles sont en effet toutes deux condamnées à une peine de prison pour un vol à main armée. Agées de 20 et 22 ans au moment des faits, les jeunes femmes avaient entraîné deux hommes dans une embuscade, dans le centre du Mississippi. Les deux sœurs avaient alors frappé leurs victimes avec un fusil, avant de voler leurs portefeuilles. Ce larcin leur avait valu un butin de 11 dollars, ainsi qu'une condamnation à la prison… à perpétuité.
«Elle voulait le faire»
Dénonçant la disproportion de la peine infligée aux deux voleuses, les associations de défense des droits de l'homme plaidaient depuis des années pour leur libération. Mercredi, le gouverneur républicain du Mississippi, Haley Barbour, a fini par céder en accordant la suspension illimitée de leur peine. Or, contrairement à la commutation ou au pardon, la suspension de peine peut être assortie de conditions. Il s'agit en général d'une obligation de rendez-vous réguliers avec un officier chargé des libérations sur parole.
Interrogé sur la condition pour le moins étrange imposée dans ce cas par le gouverneur, son porte-parole a précisé que la donneuse «voulait le faire» et que l'idée venait d'elle. «Gladys s'est portée volontaire» pour donner un rein à sa sœur, a confirmé l'avocat des deux sœurs. Ce qui ne répond pas à la question : pourquoi donc en faire une condition ? En annonçant sa décision de libérer les sœurs, le gouverneur a évoqué le coût du traitement médical de Jamie pour l'Etat ; de là à penser que la raison a également dicté le choix de la condition… Reste que grâce à cette greffe, Jamie sera doublement libérée, puisqu'elle sera débarrassée des dialyses quotidiennes qui la maintiennent pour l'instant en vie.
Source : Le Figaro
Un rein contre la liberté. Une détenue américaine a vu sa peine suspendue par le gouverneur de l'Etat du Mississippi, à la condition expresse de donner un rein à sa sœur, qui a besoin d'une greffe.
Il y seize ans, le destin des soeurs Jamie (38 ans) et Gladys Scott (36 ans) s'était déjà lié d'une manière inhabituelle. En 1994, elles sont en effet toutes deux condamnées à une peine de prison pour un vol à main armée. Agées de 20 et 22 ans au moment des faits, les jeunes femmes avaient entraîné deux hommes dans une embuscade, dans le centre du Mississippi. Les deux sœurs avaient alors frappé leurs victimes avec un fusil, avant de voler leurs portefeuilles. Ce larcin leur avait valu un butin de 11 dollars, ainsi qu'une condamnation à la prison… à perpétuité.
«Elle voulait le faire»
Dénonçant la disproportion de la peine infligée aux deux voleuses, les associations de défense des droits de l'homme plaidaient depuis des années pour leur libération. Mercredi, le gouverneur républicain du Mississippi, Haley Barbour, a fini par céder en accordant la suspension illimitée de leur peine. Or, contrairement à la commutation ou au pardon, la suspension de peine peut être assortie de conditions. Il s'agit en général d'une obligation de rendez-vous réguliers avec un officier chargé des libérations sur parole.
Interrogé sur la condition pour le moins étrange imposée dans ce cas par le gouverneur, son porte-parole a précisé que la donneuse «voulait le faire» et que l'idée venait d'elle. «Gladys s'est portée volontaire» pour donner un rein à sa sœur, a confirmé l'avocat des deux sœurs. Ce qui ne répond pas à la question : pourquoi donc en faire une condition ? En annonçant sa décision de libérer les sœurs, le gouverneur a évoqué le coût du traitement médical de Jamie pour l'Etat ; de là à penser que la raison a également dicté le choix de la condition… Reste que grâce à cette greffe, Jamie sera doublement libérée, puisqu'elle sera débarrassée des dialyses quotidiennes qui la maintiennent pour l'instant en vie.
Source : Le Figaro