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Le stress, un mal non évoqué en milieu professionnel en Algérie

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  • Le stress, un mal non évoqué en milieu professionnel en Algérie

    Le stress amène son lot de malaises en milieu professionnel. D’une part, la santé du travailleur est menacée par l’apparition de moult maladies (cardiovasculaires, diabète, troubles psychologiques…) et, de l’autre, celle de l’entreprise est sujette à une baisse de régime dans le chiffre d’affaires, un milieu de travail «incohérent» y contribuant considérablement.

    Un fait justifié et dont les conséquences se révèlent négatives pour le tandem employé-employeur. Cela a été prouvé par des études. Quel fonctionnaire algérien ne se plaint pas de son quotidien ?

    Le stress ronge médecin, agent de bureau, policier, enseignant et même élu ou député à des degrés propres à chaque métier. Toutefois, les mutations économiques rendent quasiment chaque fonction génératrice de stress. Les spécialistes imputent le stress au manque d’autonomie, aux conflits, à l’ambiguïté dans les responsabilités, à la conciliation difficile entre le travail et la vie professionnelle et bien évidemment à la surcharge dans l’accomplissement des tâches. «Je ne sens pas les heures passer et je reprends mon travail comme si je ne m’étais pas reposée», témoigne une enseignante partagée entre les campus et la vie qu’elle doit offrir à son foyer.

    Si l’Organisation mondiale de la santé avait mis au cœur de ses préoccupations ce mal du siècle, elle aurait décelé auparavant autant de défaillances, voire de conflits générés par ce «trouble psychique» au terme de plusieurs études débattues par des experts sociologues et médecins. La santé psychologique est prise en considération dans les entreprises publiques étatiques et autres organismes, et ce, pour circonscrire cette «pathologie» et offrir un climat sain, pur et de confiance au personnel.

    Cela ne semble pas pour autant être le propre des structures algériennes car la masse active, notamment en milieu social, subit des charges très importantes et doit digérer son stress au risque de perdre son poste.

    Le chômage, la précarisation dans l’emploi et la mondialisation des marchés auront mis à découvert l’état «psychologique» des fonctionnaires tous azimuts.

    Par crainte de compression, les employés accomplissent le plus souvent leur tâche dans des conditions peu décentes conduisant parfois à l’épuisement moral. Le manque d’association active dans ce sens laisse cette frange seule dans le désarroi.

    Dès lors, on ne parle plus de fatigue «physique» comme ce fut le cas dans le passé, mais plutôt d’«asthénie» si l’on peut dire morale que les médecins tentent de soigner, en vain. Et là l’automédication fait son entrée au grand bonheur des firmes pharmaceutiques qui ne cessent de proposer des élixirs «déstressants».

    Certaines sources avancent que le stress dans le milieu de travail ne requiert pas de médicaments spécifiques. Seule la concertation entre l’employé et l’employeur pourrait détendre le climat, et ce, en mettant au point des horaires de travail flexibles qui conviennent aussi bien au personnel qu’à l’entreprise, car après tout, il est question de compétitivité.

    Le rôle des inspections du travail n’est pas négligeable du reste pour aplanir d’éventuels climats. En somme, si l’on veut soigner ses maux de tête et ses troubles du sommeil pour mieux se concentrer aux tâches du lendemain, il est impératif de se délester de son stress. Une solution qui interpelle une communication accrue entre direction et personnel.

    Par la Tribune
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