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Crimes crapuleux (1er partie)

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  • Crimes crapuleux (1er partie)

    Du balcon de son immense habitation
    Qui domine son vaste jardin
    Surnommé illusion d’évasion
    Frédéric contemplait les sapins

    Dont la plantation anarchique
    Leur donnait une forme géométrique
    Qui rendait le paysage harmonieux
    Endroit idéal que convoiteraient les amoureux

    Il sentait de si tôt le matin
    Leur incomparable parfum
    Qui enveloppait son corps
    Plus faible que fort
    Et envahissait petit à petit le salon
    A travers la fenêtre grande ouverte sur le balcon

    Pour joindre et jalouser avec arrogance
    Celui des roses, complètement putréfiées
    Malgré les grands soins par lui prodigués
    Et qui s’avèrent êtres en réalité que nuisance

    Il admirait le réveil majestueux de l’aurore
    Que les variétés d’oiseaux multicolores
    Accueillaient avec leurs chants hétéroclites
    Accompagnés de prouesses fantastiques

    Pour narguer le rossignol dans sa cage dorée
    Qui essayait de les surpasser tant bien que mal
    Avec son chant oriental
    Sans malheureusement y arriver

    Parce que étouffé par celui du coq
    Dont l’écho qui choque
    Au loin porte
    Jusqu’au firmament et ses portes

    Et lequel ne peut effectuer que des envols
    Limités rien qu’au niveau du sol,
    Malgré le déploiement de ses grandes ailes
    Qu’il accomplit avec excès de zèle

    Tout en contemplant ce ruisseau
    Bordé d’altiers roseaux
    Qui protègent l’écoulement serein
    De son eau limpide suivant son chemin
    Sous les caresses d’une brise matinale
    Compagne fidèle qui l’escorte dans son dédale

    Mon dieu ! Comme cela est beau
    Dommage que Bébé ne soit plus là
    Pour apprécier dame nature avec moi
    S’est il dit tout haut

    Il était heureux
    Tellement de beauté il était envahi
    Il ferma les yeux
    Et semblait être au paradis

    Lorsqu’une voix effrayante
    De la chambre à coucher émanent
    Lui ordonna qu’à elle de suite il se présente
    En refermant la fenêtre sur le champ

    D’accord chérie j’arrive dans un instant
    Je n’en ai pas pour longtemps

    Une fois l’ordre à la hâte exécuté
    Il se présenta tout tremblant
    A Françoise sa nouvelle épouse, mal réveillée
    En lui disant poliment
    Bonjour ma chérie
    As-tu bien dormi ?

    Avec tes ronflements de chat botté
    J’ai passé une nuit trés agitée

    Pourtant j’ai fait tout mon possible
    Pour que tu passes une nuit paisible

    Et bien, tu m’as dérangé et je t’en veux
    Tu n’as pas fait de ton mieux
    La prochaine fois tu dormiras au balcon
    Et non sur le canapé du salon

    Est-ce une punition
    Ou un avertissement

    C’est une punition
    Qui durera longtemps
    Tant que tu ronfleras encore
    Pendant que je dors

    Mais chérie tu vas un peu fort
    Et j’ose dire que tu as tort

    Lorsque j’irai fort
    Tu seras sans doute mort
    Lorsque j’aurai tort
    Je te jetterais dehors
    Maintenant assez discuté
    As-tu préparé mon petit-déjeuner

    Oui ma chérie il est prêt

    Sert moi un bol de lait, avec une goutte de café noir
    Ensuite fait couler l’eau tiède dans la baignoire

    Est-ce que je peux masser ton dos
    Quand tu seras dans l’eau

    Tu feras mieux d’arranger le lit
    Et de me préparer mes habits

    Mais je ne fais que ça toute ma vie

    Alors pourquoi cette subite envie
    De vouloir changer les règles.
    Deviendrait tu par hasard espiègle

    Moi, le niais
    Jamais je le pourrais

    Alors pourquoi ce vif intérêt

    J’avais juste besoin de quelques baisers

    N’es-tu donc pas rassasié
    De tous ceux que je te donne
    En toute liberté
    Sur ma personne

    Mais c’est uniquement sur ta photo
    Alors que je les voulais sur ta peau

    Contentes toi pour le moment
    Des baisers par substitution
    D’ailleurs ne te font ils pas ressentir du plaisir
    A chaque fois que tu me désires

    Et toi ! Tu n’éprouves rien
    En l’absence de baisers et de câlins

    Oh ! Que si ! Mais quand j’aurais l’envie
    D’une telle fantaisie
    D’ailleurs c’est ce que nous avons convenu
    Une année après qu’on s’est connu

    Oui. Cela est vrai

    Alors pour la dernière fois
    Taches de ne pas l’oublier

    C’était plus fort que moi

    Il faut savoir dominer ta passion
    Sinon tu deviendras comme un cochon
    Car la volupté doit se faire en son temps
    Avec un réciproque consentement
    Quand seront remplit toutes les conditions

    Je me souviendrais de cette leçon

    De nos jours c’est ça l’amour quand on a le bonheur
    D’aimer une jeune femme comme moi
    Taches de ne jamais commettre l’erreur
    De me contrarier à chaque fois

    Je te demande pardon
    Tu as raison

    Avant que je termine mon bain
    Tu prendras le couffin
    Pour aller chez l’épicier du coin
    Pas Marcel mais plutôt Alain

    Tu m’achèteras du fromage, du homard
    Une bouteille de champagne et du caviar
    Avec Alain taches de ne pas être bavard
    Sinon tu vas rentrer en retard
    Dernière modification par petitpas, 30 décembre 2010, 19h34.
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