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Les chantiers 2010-2011 :Marché financier, Le décollage enfin?

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  • Les chantiers 2010-2011 :Marché financier, Le décollage enfin?

    · Bonne orientation des indices boursiers, plusieurs introductions à venir

    · Marché à terme, prêt emprunt des titres, titrisation… pistes de développement


    · Casablanca Finance City: premières entreprises attendues en 2011


    Après une année 2009 comateuse – baisse de 4,92% du Masi et zéro introductions - la confiance renaît petit à petit sur la place casablancaise. Une bouffée d’oxygène, alors que les analystes avaient jugé 2010 comme l’année de tous les risques. Les arguments étaient nombreux, principalement la lenteur de la reprise des principaux partenaires économiques du Maroc. En conséquence, les investisseurs étrangers étaient rares à la cote. «Ce sont les moteurs du marché, les Marocains sont plutôt des suiveurs», remarque un analyste. Mais l’année boursière 2010 confirme l’adage selon lequel «le marché a toujours le dernier mot». Le Masi affiche une progression annuelle supérieur à 20%. De plus, le marché enregistre deux introductions, et pour la première fois la cotation d’une entreprise étrangère. Cette année, il fallait miser sur les bons secteurs et les bonnes valeurs, les minières en premier.
    Le marché est dans un bon tempo et l’on devrait assister à plusieurs introductions en 2011 (minimum 7 selon les prévisions). Quelques entreprises ont déjà clairement affiché leurs ambitions, Stroc industrie, Koutoubia ou encore CBI. En dehors des introductions, les offres publiques de ventes attendues sur les filiales de l’ensemble ONA-SNI devraient logiquement améliorer la physionomie du marché. La nouvelle entité issue de la fusion ONA-SNI se désengagera progressivement des filiales agroalimentaires d’abord. Elle réduira sa participation à moins de 30% dans les filiales Cosumar, Centrale Laitière et Lesieur Cristal.
    A côté du marché boursier, les chantiers pour le prochain exercice sont pour le moins nombreux et importants en particulier pour le développement du marché bancaire et financier. La feuille de route est déjà tracée. Les efforts seront concentrés sur la relance de la petite et moyenne épargne. Plusieurs moyens seront mis en place dès le début de l’année pour l’encourager: la généralisation des chèques pré-barrés, le relèvement du plafond des comptes sur carnet de 300.000 à 400.000 DH. De plus, ces comptes seront retirés de l’assiette de calcul de la réserve monétaire, pour les banques ce qui permettra une injection de 3 à 4 milliards de DH dans le système bancaire. Autre mesure à venir, l’ouverture d’un compte zéro sans exiger une mise de départ, assortie d’une tolérance de 6 mois. L’idée est de faciliter l’accès des personnes à faibles revenus aux services bancaires. L’amélioration du taux de bancarisation est l’un des challenges à relever par les banques. L’objectif à atteindre est la bancarisation d’un Marocain sur trois à l’horizon 2013, avec une augmentation progressive chaque année. Les banques sont donc invitées à diversifier à la fois leurs cibles et leurs produits.
    En plus de ces chantiers, des mesures pour l’accompagnement des entreprises sont prévues. Au-delà du financement, les PME expriment aujourd’hui le besoin d’être davantage accompagnées et conseillées.
    Par ailleurs, les banques marocaines doivent se mobiliser pour Casablanca Finance City (CFC). En effet, le projet CFC est sur le point de voir le jour. D’ailleurs les premières institutions y sont attendues pour le premier semestre 2011. Dans ces conditions, les banques sont invitées à s’y préparer, d’autant plus que les statuts ont été définis. L’offre immobilière est en phase de finalisation et les autres chantiers seraient bien avancés. Le road show devrait probablement débuter au cours du premier semestre 2011. Les banques doivent, donc, être prêtes à affronter la concurrence et la comparaison.
    A l’image des autorités et des autres opérateurs économiques, les banques devront également participer à la réflexion en vue de faire évoluer le régime des changes. En même temps dans le cadre de CFC, il y a la possibilité d’entamer un élargissement du régime au niveau de la Bourse via de probables cotations en devises.



    Marché à terme



    Le projet de loi relatif au marché à terme devrait être publié au Bulletin officiel en 2011. Le texte traîne depuis cinq ans dans le carcan administratif. L’amélioration de la physionomie de la Bourse va certainement accélérer le processus. Les obligations d’Etat sur 5 ans seront les premiers produits traités sur le marché à terme avec la possibilité d’y adjoindre les actions. Au-delà de couvrir les risques, le marché à terme donnera plus de crédibilité au marché financier vis-à-vis des investisseurs étrangers.
    Concernant la titrisation, le marché s’y est déjà préparé et elle est supposée se développer dans les prochaines années. Surtout que la nouvelle loi 33-06 permet désormais aux entreprises de recourir à ce mode de financement.

    F. Fa. & M. A. B.
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