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· Généralisation à l’ensemble des centres de détention
· Coût du repas: 15 DH par détenu et par jour!
Fini les bouillons, lentilles, pois-chiches indigestes et autres légumineuses insipides dans les centres de détention. Généralement sans saveur, mal cuites, les rations alimentaires servies à la population carcérale ont toujours été décriées. Ce qui explique l’institutionnalisation du phénomène des «paniers» hebdomadaires ramenés par les familles comme alternative à ce déficit en nutrition. Un relais à caractère social qui permet au détenu de garder le contact avec sa famille.
Pour pallier le déficit nutritionnel, l’administration pénitentiaire introduit, début 2011, un nouveau système de ravitaillement. Un programme spécial qui sera donc adopté et généralisé à l’ensemble des centres de détention du Maroc.
Des appels d’offres ont été diffusés à l’échelle locale de chaque centre pour l’approvisionnement en denrées alimentaires, viandes, poissons, fruits et légumes, café, thé, pain, épices… selon un cahier des charges précis. Autre nouveauté: le coût de la ration alimentaire oscillera entre 14 et 15 DH par détenu et par jour contre 10 DH auparavant. Pour rappel, il y a quelques années à peine, le coût était d’à peine 5 DH par jour.
Pour verrouiller le contrôle des approvisionnements, des commissions tripartites ont été constituées au sein de chaque prison. Ainsi, le directeur du centre de détention, le médecin traitant et l’économe auront désormais pour mission de veiller sur la qualité des denrées alimentaires livrées ainsi que leur conformité aux normes sanitaires et de sécurité (fraîcheur, date de péremption, poids, prix…).
Une circulaire a été diffusée par l’Administration pénitentiaire auprès de l’ensemble des directeurs de centres de détention. Un courrier qui insiste sur l’obligation de veiller à l’application stricte de critères prédéfinis dans le cahier des charges et au respect de toutes les étapes en amont et en aval de l’alimentation des détenus. Autrement dit, en cas de non-conformité, les responsabilités sont claires.
D’ailleurs, le contrôle de l’opération de ravitaillement des prisons et des centres de réinsertion ne se limite pas à la conformité des livraisons des denrées alimentaires avec la qualité et la quantité requises, mais englobe également la préparation du repas quotidien de façon à préserver la valeur nutritionnelle des aliments.
Menu
Tout le menu change. Au déjeuner des détenus, l’accent sera mis sur le grammage, la consistance et la variété des aliments à forte valeur nutritionnelle (200 grammes de viande par détenu, poulet 250g, sardines, couscous 110 g…)
Au programme du premier semestre de 2011, dont L’Economiste détient copie, le menu des petits-déjeûners prévoit café ou thé, lait, sucre, pain et confiture ou fromage.
Quant au dîner, il varie selon les jours de la semaine, avec du riz, des légumes frais, soupes (harira), lentilles, pois-chiches, oignons, carrottes... Seul bémol: le dessert est encore considéré comme un luxe et ne figure nulle part au programme.
Amin RBOUB
· Coût du repas: 15 DH par détenu et par jour!
Fini les bouillons, lentilles, pois-chiches indigestes et autres légumineuses insipides dans les centres de détention. Généralement sans saveur, mal cuites, les rations alimentaires servies à la population carcérale ont toujours été décriées. Ce qui explique l’institutionnalisation du phénomène des «paniers» hebdomadaires ramenés par les familles comme alternative à ce déficit en nutrition. Un relais à caractère social qui permet au détenu de garder le contact avec sa famille.
Pour pallier le déficit nutritionnel, l’administration pénitentiaire introduit, début 2011, un nouveau système de ravitaillement. Un programme spécial qui sera donc adopté et généralisé à l’ensemble des centres de détention du Maroc.
Des appels d’offres ont été diffusés à l’échelle locale de chaque centre pour l’approvisionnement en denrées alimentaires, viandes, poissons, fruits et légumes, café, thé, pain, épices… selon un cahier des charges précis. Autre nouveauté: le coût de la ration alimentaire oscillera entre 14 et 15 DH par détenu et par jour contre 10 DH auparavant. Pour rappel, il y a quelques années à peine, le coût était d’à peine 5 DH par jour.
Pour verrouiller le contrôle des approvisionnements, des commissions tripartites ont été constituées au sein de chaque prison. Ainsi, le directeur du centre de détention, le médecin traitant et l’économe auront désormais pour mission de veiller sur la qualité des denrées alimentaires livrées ainsi que leur conformité aux normes sanitaires et de sécurité (fraîcheur, date de péremption, poids, prix…).
Une circulaire a été diffusée par l’Administration pénitentiaire auprès de l’ensemble des directeurs de centres de détention. Un courrier qui insiste sur l’obligation de veiller à l’application stricte de critères prédéfinis dans le cahier des charges et au respect de toutes les étapes en amont et en aval de l’alimentation des détenus. Autrement dit, en cas de non-conformité, les responsabilités sont claires.
D’ailleurs, le contrôle de l’opération de ravitaillement des prisons et des centres de réinsertion ne se limite pas à la conformité des livraisons des denrées alimentaires avec la qualité et la quantité requises, mais englobe également la préparation du repas quotidien de façon à préserver la valeur nutritionnelle des aliments.
Menu
Tout le menu change. Au déjeuner des détenus, l’accent sera mis sur le grammage, la consistance et la variété des aliments à forte valeur nutritionnelle (200 grammes de viande par détenu, poulet 250g, sardines, couscous 110 g…)
Au programme du premier semestre de 2011, dont L’Economiste détient copie, le menu des petits-déjeûners prévoit café ou thé, lait, sucre, pain et confiture ou fromage.
Quant au dîner, il varie selon les jours de la semaine, avec du riz, des légumes frais, soupes (harira), lentilles, pois-chiches, oignons, carrottes... Seul bémol: le dessert est encore considéré comme un luxe et ne figure nulle part au programme.
Amin RBOUB