Une année pénible s’achève, une autre commence
Ce qu’attendent les Algériens en 2011
Une année s’achève, une autre est entamée. Le monde passe ce cap avec des vœux et des promesses d’évolution, mais une chose est sûre : rien ne se fera sans réelle volonté et sans les outils nécessaires pour un véritable changement.
Le bateau Algérie accoste en 2011 après avoir passé les houles de 2010, en gardant des séquelles qui auront sans doute à le rattraper puisqu’elles ont grandement entamé sa vie politique, économique et sociale. En l’absence de vœux de fin d’année que le peuple est en droit d’avoir de la part de ses dirigeants, en l’absence de discours tout court destiné à rassurer les citoyens sur ce qu’ils doivent attendre de l’année qui vient et en l’absence de ce contact direct entre gouvernants et gouvernés, il est difficile d’entrevoir de quoi demain sera fait.
L’opacité devenant un mode de fonctionnement, le manque de vision d’avenir affiché par le gouvernement mettant davantage de doutes sur les perspectives futures, la situation est telle que même une boule de cristal aurait du mal à déchiffrer l’équation Algérie.
La seule certitude est que l’année 2011 verra la situation d’état d’urgence perdurer.
Ce qui, en clair, se traduira par la poursuite de la politique de fermeture et d’ostracisme adoptée comme seule ligne de conduite depuis plusieurs années. Les partis politiques, les syndicats et les défenseurs des droits de l’homme continueront à être ignorés par les médias lourds, à faire face à la machine judiciaire et à guerroyer pour se faire entendre. Le terrain sera défriché en cette année 2011 pour préparer les législatives de 2012.
Les bulldozers ont déjà entamé le travail en cette fin 2010 où, comme d’habitude à chaque veille de «changement de cap», le FLN est le théâtre de disputes «fratricides». Il faudra donc s’attendre à une suite logique de ce feuilleton dont la finalité se traduira sans point douter par une mise sur rails de la nouvelle équipe dirigeante qui se placera dans la vision voulue pour la présidentielle de 2014. C’est dire que cette année 2011 sera déterminante pour dévoiler qui sortira gagnant de la guéguerre entre «forces» au sommet sur la succession à la tête de l’Etat.
L’année 2011 intervient aussi à la veille de la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance du pays. Une date symbole qui fera, à n’en point douter, réagir classe politique, historiens et témoins de la guerre de Libération. Allons-nous vers d’autres révélations «fracassantes» sur les faits et noms de l’histoire ? Sans jouer aux diseuses de bonne aventure, la tradition veut qu’avec chaque «changement de cap» politique, on assiste à des sorties inattendues sur les dessous de la guerre de Libération.
En 2011, le feuilleton WikiLeaks continuera, bien entendu, avec son lot de révélations, notamment sur l’Algérie et son voisinage immédiat. Les procès ouverts en 2010 sur les scandales Sonatrach, autoroute Est-Ouest et assassinat de Tounsi se poursuivront en 2011 avec leur part de faux suspense. Sur le plan économique, il est bien difficile de définir quelle sera la marche à suivre par le gouvernement l’année prochaine tant il prend plaisir à changer de méthode de travail aussi vite qu’il en entreprend une. Les demandes sociales resteront inchangées puisque non encore satisfaites.
Injuste distribution de logements, baisse du pouvoir d’achat, chômage élevé, prise en charge sanitaire précaire et manque de confiance en la justice sont les maîtres mots d’une société en mal de justice sociale. Il existe toutefois des promesses pour cette année 2011 sur la réception du plus vieux et inespéré projet du métro d’Alger, de la très controversée et souillée de scandales autoroute Est- Ouest, du tramway nommé désir tellement sa réception a été plusieurs fois différée, et du projet d’acheminement de l’eau d’In Salah vers Tamanrasset.
A en croire donc les autorités qui jonglent avec les dates comme on jongle si mal, en Algérie, avec le ballon de football, ces projets seront enfin entièrement livrés. Ce n’est là qu’une petite projection sur un avenir désormais proche mais qui sera certainement fait de surprises et d’événements, espérons-le plus joyeux que ce que nous laisse présager l’année qui s’achève. Bonne année malgré tout.
El Watan
Ce qu’attendent les Algériens en 2011
Une année s’achève, une autre est entamée. Le monde passe ce cap avec des vœux et des promesses d’évolution, mais une chose est sûre : rien ne se fera sans réelle volonté et sans les outils nécessaires pour un véritable changement.
Le bateau Algérie accoste en 2011 après avoir passé les houles de 2010, en gardant des séquelles qui auront sans doute à le rattraper puisqu’elles ont grandement entamé sa vie politique, économique et sociale. En l’absence de vœux de fin d’année que le peuple est en droit d’avoir de la part de ses dirigeants, en l’absence de discours tout court destiné à rassurer les citoyens sur ce qu’ils doivent attendre de l’année qui vient et en l’absence de ce contact direct entre gouvernants et gouvernés, il est difficile d’entrevoir de quoi demain sera fait.
L’opacité devenant un mode de fonctionnement, le manque de vision d’avenir affiché par le gouvernement mettant davantage de doutes sur les perspectives futures, la situation est telle que même une boule de cristal aurait du mal à déchiffrer l’équation Algérie.
La seule certitude est que l’année 2011 verra la situation d’état d’urgence perdurer.
Ce qui, en clair, se traduira par la poursuite de la politique de fermeture et d’ostracisme adoptée comme seule ligne de conduite depuis plusieurs années. Les partis politiques, les syndicats et les défenseurs des droits de l’homme continueront à être ignorés par les médias lourds, à faire face à la machine judiciaire et à guerroyer pour se faire entendre. Le terrain sera défriché en cette année 2011 pour préparer les législatives de 2012.
Les bulldozers ont déjà entamé le travail en cette fin 2010 où, comme d’habitude à chaque veille de «changement de cap», le FLN est le théâtre de disputes «fratricides». Il faudra donc s’attendre à une suite logique de ce feuilleton dont la finalité se traduira sans point douter par une mise sur rails de la nouvelle équipe dirigeante qui se placera dans la vision voulue pour la présidentielle de 2014. C’est dire que cette année 2011 sera déterminante pour dévoiler qui sortira gagnant de la guéguerre entre «forces» au sommet sur la succession à la tête de l’Etat.
L’année 2011 intervient aussi à la veille de la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance du pays. Une date symbole qui fera, à n’en point douter, réagir classe politique, historiens et témoins de la guerre de Libération. Allons-nous vers d’autres révélations «fracassantes» sur les faits et noms de l’histoire ? Sans jouer aux diseuses de bonne aventure, la tradition veut qu’avec chaque «changement de cap» politique, on assiste à des sorties inattendues sur les dessous de la guerre de Libération.
En 2011, le feuilleton WikiLeaks continuera, bien entendu, avec son lot de révélations, notamment sur l’Algérie et son voisinage immédiat. Les procès ouverts en 2010 sur les scandales Sonatrach, autoroute Est-Ouest et assassinat de Tounsi se poursuivront en 2011 avec leur part de faux suspense. Sur le plan économique, il est bien difficile de définir quelle sera la marche à suivre par le gouvernement l’année prochaine tant il prend plaisir à changer de méthode de travail aussi vite qu’il en entreprend une. Les demandes sociales resteront inchangées puisque non encore satisfaites.
Injuste distribution de logements, baisse du pouvoir d’achat, chômage élevé, prise en charge sanitaire précaire et manque de confiance en la justice sont les maîtres mots d’une société en mal de justice sociale. Il existe toutefois des promesses pour cette année 2011 sur la réception du plus vieux et inespéré projet du métro d’Alger, de la très controversée et souillée de scandales autoroute Est- Ouest, du tramway nommé désir tellement sa réception a été plusieurs fois différée, et du projet d’acheminement de l’eau d’In Salah vers Tamanrasset.
A en croire donc les autorités qui jonglent avec les dates comme on jongle si mal, en Algérie, avec le ballon de football, ces projets seront enfin entièrement livrés. Ce n’est là qu’une petite projection sur un avenir désormais proche mais qui sera certainement fait de surprises et d’événements, espérons-le plus joyeux que ce que nous laisse présager l’année qui s’achève. Bonne année malgré tout.
El Watan
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