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orientation stratégique de sa politique énergétique: La mise en œuvre d’un plan Desertec bis

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  • orientation stratégique de sa politique énergétique: La mise en œuvre d’un plan Desertec bis

    Par : Khaled R.
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    Le premier responsable du secteur a esquissé les grandes lignes d’un programme de développement des énergies renouvelables qui sera présenté au gouvernement en 2011.

    Le ministre de l’Énergie et des Mines, Youcef Yousfi, a affiché, fin 2010, les grandes ambitions de l’Algérie en matière d’énergies renouvelables : “Nous avons un plan extrêmement ambitieux de développement des énergies renouvelables. Nous allons produire l’équivalent de la capacité actuelle en électricité de l’Algérie à partir de l’énergie solaire. Nous allons développer l’énergie éolienne et géothermique. Nous allons exporter une partie de cette électricité pour peu que l’Europe nous ouvre l’accès à son marché. Nous allons développer l’énergie éolienne et géothermique.” Cette feuille de route inclut également un plan d’économies d’énergie et d’efficacité énergétique.

    La réponse ambiguë du chef
    de l’état sur le Projet Desertec
    Le ministre de l’Énergie a ainsi esquissé les grands traits de la nouvelle stratégie énergétique du pays. Ce plan de développement des énergies renouvelables sera soumis en 2011 au gouvernement. Lors de sa visite en Allemagne, le président de la République a évoqué ce programme. “Nous avons un plan colossal de développement des énergies renouvelables”, a-t-il souligné dans ses réponses à la presse internationale. Une allusion au projet Desertec ? Une interprétation de la presse locale. D’aucuns parmi les spécialistes affirment qu’en aucun cas le chef de l’État n’a parlé du projet Desertec.
    Il faisait allusion plutôt au plan local très ambitieux de développement de l’énergie solaire. D’autant que le projet Desertec émane d’une initiative privée. Pour qu’il se concrétise, il faudrait plusieurs années de maturation.
    À noter qu’un pool d’entreprises privées de grande envergure s’est constitué pour concrétiser ce projet. Il est constitué de grands énergéticiens comme Eon, de grands équipementiers, à l’instar de Siemens et du premier groupe privé algérien Cevital.
    Il s’agit de réaliser des centrales électriques à énergie solaire en Afrique du Nord, de transporter cette électricité jusqu’en Europe via des câbles sous-marins. L’objectif, dans une première phase, est d’assurer 15% des besoins en électricité de l’Europe à partir du projet Desertec. Ce dernier est concurrencé par le plan solaire méditerranéen dans le cadre de l’UPM.
    Selon le P-DG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, l’idée du projet Desertec est algérienne. “En 1993, l’Algérie avait présenté un programme très ambitieux de développement de l’énergie solaire à Tunis lors de la Conférence sur le développement des grands réseaux interconnectés, organisée par l’ancienne Uniped. L’Algérie avait alors présenté un projet futuriste de production dans le Sahara algérien de 100 GW en énergie solaire. En 1995, le même plan était exposé lors de la réunion interministérielle sur les interconnexions Maghreb-Europe et qui a regroupé les ministres chargés de l’énergie d’Algérie, d’Espagne, du Maroc, de Tunisie, de Libye et d’Égypte. L’Afrique dont les idées sont souvent reprises par d’autres ne doit pas rater le train de la transition en maîtrisant les technologies nécessaires à l’utilisation de ses potentialités énergétiques notamment celle des énergies renouvelables”, a-t-il souligné lors de son intervention dans une session du récent Congrès mondial de l’énergie tenu à Montréal.
    Pour l’actuel ministre de l’Énergie, le préalable est le plan national de développement des énergies renouvelables. “Ensuite, nous travaillerons avec nos partenaires et seulement avec ceux qui répondent à nos objectifs. Il faut d’abord définir un programme national ensuite le partenaire Desertec ou d’autres organismes seront les bienvenus. Le programme national des énergies renouvelables permettra d’ici vingt ans de produire 40% de l’électricité à partir de ce type d’énergies et même d’exporter la même quantité vers l’Europe si les investissements en partenariat se forment d’ici là. Le plan sera présenté dans quelques mois au gouvernement”, a-t-il déclaré récemment au Conseil de la nation.
    Il convient de noter qu’avant la nomination de Youcef Yousfi à la tête du département, un programme de développement des énergies renouvelables était en préparation : 17 000 MW d’électricité à produire à partir de ces énergies pour le marché local et 6 000 MW à l’exportation à l’horizon 2050. (30% de renouvelable dans notre bilan énergétique). La feuille de route de Yousfi semble beaucoup plus ambitieuse.
    En termes de partenariat, l’Algérie a l’intention de poser ses conditions sur la table des négociations : un transfert technologique, la fabrication sur place des équipements destinés au développement de ces énergies.
    Cette stratégie, une urgence face à la montée significative des besoins domestiques en ressources fossiles, consiste à compter d’abord sur ses propres moyens et se servir des marchés dans ce domaine comme levier d’un transfert technologique et de la constitution d’un outil de fabrication locale de pièces et d’équipements dans le domaine des énergies renouvelables. Ces jalons ainsi posés, le partenariat avec des compagnies étrangères procurerait une plus grande valeur ajoutée au pays.
    Ce plan se scinde en trois phases. La première d’une durée de trois ans est consacrée au renforcement des capacités nationales en ressources humaines, à la formation, à une plus grande synergie avec les universités et les centres de recherche nationaux.
    Elle servira également à tester les technologies en matière d’énergies renouvelables, leur adaptation particulièrement aux conditions climatiques du sud du pays.
    La seconde et la troisième phase, d’une durée chacune de trois ans, correspondent à la montée en puissance de l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables.
    “Le solaire est à notre portée. On peut en deux, trois ans développer la production de l’énergie solaire en Algérie”, a soutenu Mourad Preure, expert international dans le domaine de l’énergie.
    Encore faut-il que cet effort ne soit pas compromis par un gaspillage de nos ressources en pétrole et en gaz. D’où l’urgence d’une rationalisation de notre modèle de consommation énergétique.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Le plan national de développement des énergies renouvelables mardi sur la table du gouvernement
    Yousfi : «le gouvernement algérien n’a pas donné son feu vert à Desertec»

    Merouane Mokdad



    L’Algérie n’a pas dit oui au projet allemand de production de l’électricité solaire Desertec. La mise au point est de Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines, invité ce lundi 3 janvier de la Chaîne III de la radio nationale. «Nous n’avons pas fait de choix. Nous avons dit qu’il faut d’abord tracer notre programme. En le faisant, nous allons travailler avec des partenaires avec Desertec, Transgreen ou avec d’autres organismes, avec tous ceux qui entrent dans nos objectifs. Mais, d’abord il faut mobiliser nos propres forces et nos propres moyens », a-t-il dit.

    Youcef Yousfi s’est même montré surpris lorsque la journaliste lui a posé la question sur l’accord du gouvernement algérien pour le projet Desertec. « Quel accord du gouvernement ? », a-t-il demandé. « Desertec est une idée d’industriels. Le gouvernement allemand n’a rien à voir avec ce projet. Le gouvernement algérien n’a pas donné son feu vert à Desertec ni son feu rouge. Nous discutons avec l’ensemble des partenaires qui peuvent entrer dans le cadre de la réalisation de notre programme », a expliqué le ministre de l’Energie.

    Pourtant, en visite officielle à Berlin le 8 décembre 2010, le président Abdelaziz Bouteflika avait déclaré, sans citer Desertec, que l’Algérie et l’Allemagne travaillent « dans les énergies nouvelles à travers un projet colossal que nous allons approfondir d’un commun accord ». En compagnie de la Chancelière allemande Angela Merkel, le chef d’Etat algérien avait eu des discussions avec les industriels allemands engagés dans le projet Desertec.

    Par ailleurs, Youcef Yousfi a annoncé qu’il présentera mardi 4 janvier au Conseil du gouvernement, le plan national de développement des énergies renouvelables. « Ce projet de programme porte sur les vingt prochaines années. Notre objectif est d’arriver au terme de cette période à produire 40 % de notre électricité à partir de l’énergie solaire et éolienne », a-t-il précisé. Il a indiqué que le plan sera exécuté en trois phases.

    La première phase, d’une durée de deux ou trois ans, sera consacrée à l’expérimentation de toutes les techniques: savoir lesquelles s’adaptent aux conditions locales, préparer le terrain à la fabrication des équipements en Algérie et mobiliser la communauté scientifique. La seconde phase sera axée sur la construction des infrastructures nécessaires pour les équipements. « La troisième phase sera marquée par le lancement à grande échelle de la production. Il y a une soixantaine de projets qui sont déjà identifiés. Cela nécessite une aide conséquente de l’Etat et la mobilisation du secteur industriel public et privé », a-t-il souligné.

    M. Yousfi a indiqué que l’Algérie prévoit d’exporter 2000 mégawatts d’électricité solaire en partenariat avec des Européens d’ici 2020. «Si l’Europe ouvre ses portes et si les conditions sont réunies, on peut arriver à exporter jusqu’à 10 000 mégawatts vers 2030 », a-t-il noté.

    Enfin, le ministre n'a pas écarté la possibilité d'une révision progressive des tarifs de consommation de l'électricité. « A moyen terme, le citoyen doit participer », a-t-il dit.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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