Le groupement japonais Cojaal déclare garder l'espoir pour décrocher le marché relatif à la réalisation du lot Est (399 km) du projet de l'autoroute Est-Ouest mis en compétition par l'Agence nationale des autoroutes (ANA), pour lequel Chinois, Italiens et Américains ont également soumissionné.
Dans un entretien accordé à AAI, le directeur général du bureau de liaison d'Itochu Cor à Alger, Takahashi Kazuo, a déclaré en présence du directeur du développement et Planning, Shintaro Inagaki :«Vu que le groupement ou l'entreprise X sera retenu sur la base de l'offre technique et commerciale, nous avons mis dans l'offre technique un lourd dossier qui répond aux exigences du cahier des charges et qui reflète notre expérience en matière d'ouvrages d'art».
Le même interlocuteur a soutenu à cet effet que les entreprises japonaises sont connues pour être leaders dans le domaine de réalisation des tunnels et ouvrages d'art, notamment la compagnie Kajima Cor qui est classée en première position au Japon dans le domaine suivi par Taisei Cor. «Elle a réalisé plusieurs autoroutes dans le monde», a-t-il rappelé. Evoquant la complexité de réalisation du lot Est (composé de plus de 100 viaducs et 4 tunnels à double voie), Takahashi Kazuo a souligné que les entreprises japonaises disposent d'un savoir-faire et d'une technologie très performante. Reconnu comme leader dans la gestion des risques naturels (tremblements de terre, volcans), le Japon se caractérise par ses reliefs accidentés : «C'est ce qui nous permet, a insisté le même directeur, d'être confiants et de déclarer que nous pourrons réaliser ce lot. en 40 mois». Comme le cahier des charges impose aux sociétés étrangères de recruter la main- d'œuvre locale et de former des cadres spécialisés dans le domaine, le même directeur a précisé que sa société est prête à «transférer» son savoir-faire et sa technologie en Algérie pour la réalisation de cet ouvrage d'art. Fondée en 1858 et incorporée en 1949, la compagnie mère Itochu Cor a fondé son bureau de liaison à Alger en 1964 pour amorcer en 1969 une percée «fulgurante» dans le secteur industriel et énergétique, et se voir confier par la Compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach) la première grande réalisation, à savoir la construction de la raffinerie d'Arzew. Entre les années soixante-dix et quatre-vingts, cette compagnie s'est lancée dans différents projets industriels, notamment dans le domaine de l'énergie, dont la réalisation du complexe d'éthyléne à Skikda (1971), l'usine de traitement de gaz à Hassi R'mel (1976 ), l'usine GPL à Arzew (1979), l'usine de traitement de gaz (1985), l'unité de réforme catalytine à Skikda et télécommunication en fibre optique (Alger-Oran) (1989).
«Nous avons continué à marquer de notre présence effective le marché algérien, et ce, même durant la décennie noire qui a vu certains partenaires se désengager», a-t-il relevé. A titre d'exemple, cette entreprise japonaise a réhabilité l'usine GPL à Hassi Messaoud (1993), l'usine de GPL 2 à Arzew (1995), la réalisation de stations de compression SC9,10,11 à Hassi Messaoud ( 1997). Une nouvelle vision de partenariat avec l'Algérie a été développée, a poursuivi le même interlocuteur, notamment par la prise de participation dans les champs gaziers d'Ohanet en 2000, l'acquisition en joint-venture d'un méthanier en 2002 avec Sonatrach, SNTM, Hyproc et Moline (japonaise), l'usine de dessalement et la centrale électrique à Arzew.
L'activité d'Itochu Alger s'est également déployée sur un autre axe, qui est la fourniture de matériels de travaux publics divers (grues mobiles, chariots élévateurs, groupes électrogènes et groupes de soudage).
«Toutes ces réalisations traduisent la bonne intention du Japon à tisser des relations amicales et commerciales avec l'Algérie, notamment avec la série des réformes lancées, surtout que l'Algérie est devenue un marché très prometteur» a-t-il ajouté. Afin de renforcer davantage la coopération algéro-japonaise et de donner un nouvel élan au développement de ces relations bilatérales, un comité mixte, qui se réunit périodiquement a été créé dans les années quatre-vingts, et dont la dernière réunion s'est tenue à Tokyo en septembre 2004. «En novembre prochain, ce comité se donne rendez-vous à Alger, et au cas où le groupement Cojaal décroche le marché du projet autoroute Est-Ouest, cette rencontre sera une occasion pour attirer les hommes d'affaires japonais pour venir investir en force en Algérie», a affirmé Takahashi Kazuo.
A une question portant sur les projets d'Itochu lancés récemment en Algérie, le même interlocuteur a cité la signature en 2005 d'un contrat avec Sonatrach portant sur la livraison de deux chaudières de pétrole et de gaz (capacité : 400 tonnes/h par chaudière) pour deux usines de GNL dans la zone industrielle dArzew. Le contrat qui inclut la fourniture, la surveillance d'essais de travaux et d'installation est d'un montant d'environ 13 milliards de yens au total, soit plus de 100 millions de dollars. La mise en train de l'opération commerciale se fera à la fin de l'année 2007. Le projet consiste à livrer les chaudières aux usines existantes de GNL dans la zone industrielle d'Arzew, banlieue d'Oran (Ouest). Deux autres chaudières seront livrées à l'usine de GLlZ (possibilités de liquéfaction, 8 800 000 tonnes/an). Avec le programme lancé par Sonatrach relatif à la modernisation de ses usines pour minimiser le risque professionnel et garantir le maximum possible de sécurité, Itochu compte, au deuxième semestre 2006, moderniser l'usine GPL d'Arzew. La firme japonaise a également signé en 2005 des contrats avec Sonatrach, pour l'acquisition en joint-venture de deux méthaniers visant à transporter le GNL dans le Bassin méditerranéen, a indiqué pour sa part Shintaro Inagaki. La livraison de ces deux méthaniers se fera entre 2007 et 2008. Quant à l'intention d'Itochu d'investir dans d'autres secteurs tels que le bâtiment et les textiles, le directeur général d'Itochu Alger ne montre aucune intention d’ investir en Algérie dans le domaine textile pour le moment, sachant que Itochu Cor mère œuvre également dans ce secteur.
Il convient de rappeler qu'Itochu Alger s'est déjà lancé dans ce domaine avec le Complexe de soierie à Nedroma en 1977. Pour sa part, et au sujet du secteur du bâtiment en Algérie, Shintaro Inagaki a rappelé que l'Algérie a lancé dans le cadre du programme quinquennal 2005 -2009, le projet de réalisation d'un million de logements, avant de souligner que : «Le Japon est connu pour sa qualité en matière de réalisation de bâtiments alors qu'en Algérie, c'est la quantité qui intéresse les pouvoirs publics algériens, et ce, vu l'ampleur de la crise».
Concernant l'évaluation de l'investissement étranger en Algérie, les deux interlocuteurs se sont mis d'accord pour affirmer que l'Algérie est devenue un pôle d'investissement intéressant pour les étrangers. Mais selon eux, «le système financier algérien, le dédouanement et l'administration freinent le processus d'investissement».
«Mais, avec les réforme bancaires, notamment avec le lancement du système de télécompensation, les choses vont s'améliorer», a estimé Takahashi. Dotée d'un capital de 202, 241 milliards de yens, Itochu Corporation œuvre dans la vente, la distribution, le financement et l'import-export dans une grande diversité de secteurs allant du commerce de graines de soja au financement de satellites géostationnaires, en passant par le textile, les automobiles, la machinerie industrielle, les technologies de l'information, le secteur de l'énergie, la métallurgie, l'alimentation, les produits forestiers, les produits chimiques, le secteur de l'assurance et les marchés de capitaux. Cette compagnie, qui a réalisé en 2005 un chiffre d'affaire de 89,171 milliards de dollars, opère à l'échelle mondiale avec 150 bureaux dans 80 pays, qui comptent des milliers d'employés. Itochu contrôle plus de 700 filiales aussi dans une grande diversité de secteurs. Quant à Itochu Alger, elle comptabilise un chiffre d'affaires moyen de 400 à 500 million de dollars/an. Shintaro Inagaki a souligné, en guise de conclusion à l'entretien que «l'Algérie possède beaucoup de richesses matérielles et humaines, mais il faut penser à améliorer la qualité des services publics pour bien servir le peuple.»
la nouvelle république.
Dans un entretien accordé à AAI, le directeur général du bureau de liaison d'Itochu Cor à Alger, Takahashi Kazuo, a déclaré en présence du directeur du développement et Planning, Shintaro Inagaki :«Vu que le groupement ou l'entreprise X sera retenu sur la base de l'offre technique et commerciale, nous avons mis dans l'offre technique un lourd dossier qui répond aux exigences du cahier des charges et qui reflète notre expérience en matière d'ouvrages d'art».
Le même interlocuteur a soutenu à cet effet que les entreprises japonaises sont connues pour être leaders dans le domaine de réalisation des tunnels et ouvrages d'art, notamment la compagnie Kajima Cor qui est classée en première position au Japon dans le domaine suivi par Taisei Cor. «Elle a réalisé plusieurs autoroutes dans le monde», a-t-il rappelé. Evoquant la complexité de réalisation du lot Est (composé de plus de 100 viaducs et 4 tunnels à double voie), Takahashi Kazuo a souligné que les entreprises japonaises disposent d'un savoir-faire et d'une technologie très performante. Reconnu comme leader dans la gestion des risques naturels (tremblements de terre, volcans), le Japon se caractérise par ses reliefs accidentés : «C'est ce qui nous permet, a insisté le même directeur, d'être confiants et de déclarer que nous pourrons réaliser ce lot. en 40 mois». Comme le cahier des charges impose aux sociétés étrangères de recruter la main- d'œuvre locale et de former des cadres spécialisés dans le domaine, le même directeur a précisé que sa société est prête à «transférer» son savoir-faire et sa technologie en Algérie pour la réalisation de cet ouvrage d'art. Fondée en 1858 et incorporée en 1949, la compagnie mère Itochu Cor a fondé son bureau de liaison à Alger en 1964 pour amorcer en 1969 une percée «fulgurante» dans le secteur industriel et énergétique, et se voir confier par la Compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach) la première grande réalisation, à savoir la construction de la raffinerie d'Arzew. Entre les années soixante-dix et quatre-vingts, cette compagnie s'est lancée dans différents projets industriels, notamment dans le domaine de l'énergie, dont la réalisation du complexe d'éthyléne à Skikda (1971), l'usine de traitement de gaz à Hassi R'mel (1976 ), l'usine GPL à Arzew (1979), l'usine de traitement de gaz (1985), l'unité de réforme catalytine à Skikda et télécommunication en fibre optique (Alger-Oran) (1989).
«Nous avons continué à marquer de notre présence effective le marché algérien, et ce, même durant la décennie noire qui a vu certains partenaires se désengager», a-t-il relevé. A titre d'exemple, cette entreprise japonaise a réhabilité l'usine GPL à Hassi Messaoud (1993), l'usine de GPL 2 à Arzew (1995), la réalisation de stations de compression SC9,10,11 à Hassi Messaoud ( 1997). Une nouvelle vision de partenariat avec l'Algérie a été développée, a poursuivi le même interlocuteur, notamment par la prise de participation dans les champs gaziers d'Ohanet en 2000, l'acquisition en joint-venture d'un méthanier en 2002 avec Sonatrach, SNTM, Hyproc et Moline (japonaise), l'usine de dessalement et la centrale électrique à Arzew.
L'activité d'Itochu Alger s'est également déployée sur un autre axe, qui est la fourniture de matériels de travaux publics divers (grues mobiles, chariots élévateurs, groupes électrogènes et groupes de soudage).
«Toutes ces réalisations traduisent la bonne intention du Japon à tisser des relations amicales et commerciales avec l'Algérie, notamment avec la série des réformes lancées, surtout que l'Algérie est devenue un marché très prometteur» a-t-il ajouté. Afin de renforcer davantage la coopération algéro-japonaise et de donner un nouvel élan au développement de ces relations bilatérales, un comité mixte, qui se réunit périodiquement a été créé dans les années quatre-vingts, et dont la dernière réunion s'est tenue à Tokyo en septembre 2004. «En novembre prochain, ce comité se donne rendez-vous à Alger, et au cas où le groupement Cojaal décroche le marché du projet autoroute Est-Ouest, cette rencontre sera une occasion pour attirer les hommes d'affaires japonais pour venir investir en force en Algérie», a affirmé Takahashi Kazuo.
A une question portant sur les projets d'Itochu lancés récemment en Algérie, le même interlocuteur a cité la signature en 2005 d'un contrat avec Sonatrach portant sur la livraison de deux chaudières de pétrole et de gaz (capacité : 400 tonnes/h par chaudière) pour deux usines de GNL dans la zone industrielle dArzew. Le contrat qui inclut la fourniture, la surveillance d'essais de travaux et d'installation est d'un montant d'environ 13 milliards de yens au total, soit plus de 100 millions de dollars. La mise en train de l'opération commerciale se fera à la fin de l'année 2007. Le projet consiste à livrer les chaudières aux usines existantes de GNL dans la zone industrielle d'Arzew, banlieue d'Oran (Ouest). Deux autres chaudières seront livrées à l'usine de GLlZ (possibilités de liquéfaction, 8 800 000 tonnes/an). Avec le programme lancé par Sonatrach relatif à la modernisation de ses usines pour minimiser le risque professionnel et garantir le maximum possible de sécurité, Itochu compte, au deuxième semestre 2006, moderniser l'usine GPL d'Arzew. La firme japonaise a également signé en 2005 des contrats avec Sonatrach, pour l'acquisition en joint-venture de deux méthaniers visant à transporter le GNL dans le Bassin méditerranéen, a indiqué pour sa part Shintaro Inagaki. La livraison de ces deux méthaniers se fera entre 2007 et 2008. Quant à l'intention d'Itochu d'investir dans d'autres secteurs tels que le bâtiment et les textiles, le directeur général d'Itochu Alger ne montre aucune intention d’ investir en Algérie dans le domaine textile pour le moment, sachant que Itochu Cor mère œuvre également dans ce secteur.
Il convient de rappeler qu'Itochu Alger s'est déjà lancé dans ce domaine avec le Complexe de soierie à Nedroma en 1977. Pour sa part, et au sujet du secteur du bâtiment en Algérie, Shintaro Inagaki a rappelé que l'Algérie a lancé dans le cadre du programme quinquennal 2005 -2009, le projet de réalisation d'un million de logements, avant de souligner que : «Le Japon est connu pour sa qualité en matière de réalisation de bâtiments alors qu'en Algérie, c'est la quantité qui intéresse les pouvoirs publics algériens, et ce, vu l'ampleur de la crise».
Concernant l'évaluation de l'investissement étranger en Algérie, les deux interlocuteurs se sont mis d'accord pour affirmer que l'Algérie est devenue un pôle d'investissement intéressant pour les étrangers. Mais selon eux, «le système financier algérien, le dédouanement et l'administration freinent le processus d'investissement».
«Mais, avec les réforme bancaires, notamment avec le lancement du système de télécompensation, les choses vont s'améliorer», a estimé Takahashi. Dotée d'un capital de 202, 241 milliards de yens, Itochu Corporation œuvre dans la vente, la distribution, le financement et l'import-export dans une grande diversité de secteurs allant du commerce de graines de soja au financement de satellites géostationnaires, en passant par le textile, les automobiles, la machinerie industrielle, les technologies de l'information, le secteur de l'énergie, la métallurgie, l'alimentation, les produits forestiers, les produits chimiques, le secteur de l'assurance et les marchés de capitaux. Cette compagnie, qui a réalisé en 2005 un chiffre d'affaire de 89,171 milliards de dollars, opère à l'échelle mondiale avec 150 bureaux dans 80 pays, qui comptent des milliers d'employés. Itochu contrôle plus de 700 filiales aussi dans une grande diversité de secteurs. Quant à Itochu Alger, elle comptabilise un chiffre d'affaires moyen de 400 à 500 million de dollars/an. Shintaro Inagaki a souligné, en guise de conclusion à l'entretien que «l'Algérie possède beaucoup de richesses matérielles et humaines, mais il faut penser à améliorer la qualité des services publics pour bien servir le peuple.»
la nouvelle république.
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